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La maternité ou la grâce de l'oubli

 
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La maternité n’est pas de tout repos, on le sait. Il y a des beaux moments, des moments de joie, d’émotions fortes, d’amour infini. Et puis il y a certains moments qui sont plus difficiles à traverser. Mais avez-vous remarqué comme, parfois, nous oublions vite les moments douloureux ? On finit toujours par se concentrer sur les bons souvenirs. Et Dieu sait que nous rencontrons pas mal de difficultés au cours de notre vie de maman ! J’aime appeler cela « la grâce de l’oubli ». 

La douleur oubliée

À commencer par l’accouchement. Je me souviens très bien, alors que j’étais en train d’accoucher de mon ainé, en pleine contraction, j’ai dit à mon mari : « Mais comment est-ce qu’on peut en vouloir un deuxième après ça ?! ». Et pourtant, me voilà aujourd’hui, trois ans après, sur le point de donner la vie une seconde fois (et de revivre ces affreuses douleurs) ! Serait-ce du masochisme de ma part ? Non, simplement, j’ai oublié. Ou du moins j’ai laissé ce « mauvais souvenir » derrière moi. Je l’ai transformé, petit à petit, en bon souvenir. Il est le symbole de ma première rencontre avec mon enfant, et rien que pour l’émotion et la joie que j’ai pu ressentir lorsque j’ai vu mon petit bébé pour la première fois, je revivrais mon accouchement !

La grâce de l’oubli : Des phases difficiles… qui finissent par passer

Il arrive également que, parfois, nos enfants traversent une période difficile : ils font des colères à table ou ont du mal à s’endormir. Sur le coup, c’est très pénible pour nous, parce que cela nous épuise, et nous ne savons pas comment trouver de solution à cette crise. La lumière au bout du tunnel semble loin. Et puis un jour, la crise s’arrête. C’était une phase. Et lorsque nous y repensons quelque temps après, nous nous disons : « Ah, mais oui, c’est vrai qu’on a traversé cette crise, mais je ne me souviens plus comment on a fait pour en sortir ! Toujours est-il que c’est passé ». Ce n’est pas que la solution au problème n’est pas importante, mais juste que la phase est derrière nous, notre esprit est passé à autre chose, et nous apprécions les bons moments à présent. 

La grâce de l’oubli donnée aux mamans 

Ce n’est pas de l’amnésie de notre part, mais simplement une grâce particulière donnée aux mamans : l’oubli, ou du moins un certain détachement. Je trouve cela particulièrement magique, d’avoir cette capacité, à laisser derrière nous les moments de galère. Ceux, où pleurant toutes les larmes de notre corps, nous remettions notre vocation même de mère, en question. Les moments où on a envie de baisser les bras, d’abandonner, de partir très loin et de tout recommencer. Et le lendemain matin, on se réveille, et on va chercher notre enfant dans son lit. Il est là, tout sourire, à nous ouvrir les bras, heureux de nous retrouver. Et les doutes qui nous envahissaient la veille disparaissent. 

La grâce de l’oubli : Pouvoir continuer à s’émerveiller

Et il me semble que la beauté de la vie de maman se trouve là. Pas seulement parce que cela nous permet d’avoir à nouveau un désir d’enfant, mais parce que si on ne retenait que les moments de crise, nous ne ne pourrions pas nous émerveiller devant nos enfants.

Un moment de la journée que je trouve particulièrement symbolique de cette grâce de l’oubli, c’est le soir, avant d’aller me coucher. Aussi désobéissant que mon fils a pu être pendant la journée, quoi qu’il arrive, tous les soirs, avant de me coucher, j’aime aller le voir dans son lit. Il est là endormi, paisible, beau à croquer, et mon cœur de maman explose d’amour pour lui. J’ai beau avoir eu envie de l’épingler au mur dix fois dans la journée, à ce moment-là, il reste pour moi l’amour de ma vie. Et pour rien au monde je ne l’échangerai contre un autre.

Le désir d’avoir d’autres enfants 

Un jour, comme par enchantement, le désir d’avoir un autre enfant se fait sentir. Et cela, malgré les douleurs de l’accouchement, les émotions du post-partum, les crises et les pleurs. Nous savons pourtant ce qui va nous arriver, et nous risquons fort de traverser les mêmes phases. La différence, c’est que nous savons que ça passe. Toutes ces crises ne sont que temporaires, heureusement, et elles n’enlèvent rien à l’amour inconditionnel que nous portons à notre enfant et à ceux à venir. 

Ce désir, nous ne le ressentons pas, bien sûr, toutes au même moment. Nous ne sommes pas toutes égales face à cela. Certaines mamans vont mettre plus de temps à oublier, et c’est tout à fait normal. J’ai moi-même mis du temps à laisser derrière moi certains mauvais souvenirs. Mais me voici, à la veille de rencontrer mon deuxième enfant, prête à revivre tout cela. Je sais qu’il y aura des phases difficiles avec celui-ci, mais au moins, j’y suis préparée ! Et je remercie cette grâce de l’oubli qui me sera toujours donnée. 

 

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