Quand les enfants sont tout petits, la question ne se pose guère : Quand petit Paul va voir son ami Noé c’est parce que leurs mamans sont amies et qu’elles passent quelques heures ensemble ! Et si Lucas fête ses 3 ans, les mamans sont souvent également invitées, pour donner un coup de main à la surveillance de cette marmaille enthousiaste.
Mais très vite, les enfants grandissent, deviennent plus autonomes et veulent aller jouer avec les voisins ou avec leurs copains rencontrés à l’école ou au judo… Et là, c’est le dilemme : Que vaut-il mieux faire ? Inviter chez soi les copains ou laisser partir ses enfants chez les autres ?
Dans la famille de Philippe, ils ne se sont jamais vraiment posé la question. Les enfants jouaient dans le quartier, on se connaissait entre voisins et les parents faisaient confiance. Mais, direz-vous, c’était une autre époque ! Peut-on encore le faire de nos jours ?
Charlotte, pour sa part, n’avait aucun problème à laisser partir ses enfants chez les autres, car elle connaissait tous les parents du quartier grâce à son métier d’institutrice.
Quant à Maud, elle était bien contente, pendant que ses enfants étaient chez des amis, de pouvoir souffler un peu ou d’avancer dans son travail sans avoir à ranger après le tsunami provoqué par les jeunes. Sans parler d’Aude qui était bien contente que ses enfants soient pris en charge pendant qu’elle travaillait…
Mais d’autres parents ont une intime conviction qui donne à réfléchir : il faut toujours inviter chez soi les amis de ses enfants disent-ils. Cela permet de les connaître, de veiller, d’accompagner…. C’est compréhensible. C’est une question de conscience.
« J’invite dans un premier temps les copains à la maison, un par un avec les parents pour un café et un peu de discussion… confie Dominique. Sans cela, j’avoue que je ne peux pas les confier. Je suis peut-être un peu maman poule ? »
« Je pense que c’est sage, lui répond Françoise, car c’est prudent et cela permet aussi de faire la connaissance de nouvelles personnes, qui pourraient en plus devenir des amis. Ça crée du lien social, et tout et tout ! »
Sauf que…. Olivia aurait bien aimé, elle aussi, recevoir les copines de ses garçons, mais, comme ses voisins préféraient garder leur fille à la maison, il fallait bien que quelqu’un cédât… Et ils n’avaient plus l’âge d’être accompagnés…
Aujourd’hui, les jeunes ont grandi. Peut-on prouver qu’une équipe a mieux réussi qu’une autre ?
Oui. Celle qui a compris que ce n’était pas une question de lieu, mais d’attitude. Car il semble que la réponse soit ailleurs.
Chez soi ou chez les autres, ce qui compte c’est de veiller sur les enfants, d’être à l’écoute, attentif à leurs besoins pour mieux s’y adapter. Couver les plus fragiles, pousser ceux qui en ont besoin, soigner les bobos, éviter les drames, éduquer au beau, au bien… donner les armes pour se débrouiller… AIMER. Ca passe par la connaissance de leurs amis, de leur parents.
Si, chez nous, les enfants sont en sécurité, aller chez les autres leur ouvre une belle fenêtre sur la vie.
Chez nous, nous sommes aux premières loges pour donner la forme que nous voulons. Chez les autres, ils prennent du recul et apprennent la perspective.
Chez nous c’est plus sécurisant. Chez les autres, ce peut être plus enrichissant.
C’est toujours l’idée de la théorie des 4. Aucune éducation n’est parfaite. Mais il faut d’abord faire de son mieux, comme on peut, selon les circonstances, et compter sur la Providence (ou sur la Vie) pour pallier nos insuffisances et faire fructifier nos semis.
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