La semaine Sainte. Tellement importante et pleine de joie pour certains croyants, simplement survolée pour d’autres. Vieux souvenir d’enfance ou rendez-vous incontournable.
Chacune d’entre nous la voit sous une facette différente.
Il s’agit de la semaine qui mène à Pâques. Et elle commence aujourd’hui.
Qu’on y croit ou non, c’est Historique, Jésus sera crucifié à la fin de la semaine sainte.
Le calendrier de notre société post-moderne garde encore une trace de cet événement et nous offre un jour férié dont on profite qu’on en connaisse ou non l’origine.
Elle nous conduit à la Pâques et je me demande s’il est possible de récupérer quelques éléments dans les jours ou les minutes qui ont précédé la crucifixion, qui seraient aujourd’hui pertinents dans ma vie de maman ? En quoi ce chemin sur lequel Christ à marché peut-il m’aider aujourd’hui dans mon quotidien de maman, malgré la joie et si pesant parfois.
Et, oserais-je comparer ma vie de maman à celle du Sauveur se rendant au calvaire?
WHAAAAT ?
Une phrase, que vous avez probablement déjà étendue, m’a toujours interpellée, tant elle est belle et incompréhensible à la fois.
Dans un endroit de la Bible, il nous est raconté ceci: « Jésus, à cause de la joie qui était devant Lui, a enduré La Croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Lettre aux hébreux chapitre 12)
Mais de quelle joie parle-t-on ???
Quelle genre de joie est suffisante pour mépriser la honte et endurer une mort atroce ??? Qui plus est sans chercher à l’éviter ? Si ma compréhension des évangiles est bonne, Jésus n’a pas cherché à éviter cette mort et sa toute puissance tant démontrée auparavant lors de multiples miracles ne lui servira qu’à rester sur sa croix.
Si ça ne vous laisse pas perplexe, bravo ! Moi je bloque !!! Je veux comprendre !!!
Quelle était sa motivation? Puisqu’Il aurait pu descendre de sa croix, un simple miracle parmi tant d’autres, mais qu’Il choisit d’y rester. Pour quoi ??? En vue de la joie devant Lui… je bloque !!!! désolée mais je bloque …
La joie de pardonner les péchés de l’humanité était si grande que ça ?
La satisfaction de réconcilier les perdus à Son Père était elle si forte ?
Et si toutefois c’est le cas, est ce qu’encore aujourd’hui une joie indescriptible nous permettrait d’accomplir des choses extraordinaires?
Combien de femmes sur cette planète ont-elles déjà dit que l’accouchement était horrible mais la douleur oubliée dès l’instant où le bébé était posé sur leur ventre? (bon, perso, c’était un peu plus long pour moi, je ne sais d’ailleurs pas si j’ai vraiment oublié, je dirais plutôt que j’en suis guérie)
N’ont-elles pas dit à leurs enfants : « c’était tellement difficile, la grossesse, l’accouchement, et les suites de couche, mais si c’était à refaire je le referais pour la JOIE de t’avoir dans mes bras, pour le bonheur de te connaître ! »
Quelque part, POUR LA JOIE qui était devant moi je l’ai fait (bon, en même temps, pas le choix une fois qu’il est là il faut bien le sortir !)
Mais cette joie devant nous n’est elle pas celle qui nous donne la force d’aller jusqu’au bout ? N’est-elle pas notre consolation ?
Est ce que ce principe cesse à la minute ou bébé est là ? Y a -t-il d’autres joies à venir ? Premiers sourires, premiers pas, premiers mots, premiers « je t’aime » ?
Sans ignorer le lot de difficultés qui accompagneront ces premières découvertes, puis-je m’autoriser à vivre pour toutes les joies à venir ? Même celles qui me remettront profondément en question ?
Les premiers désaccords, les premières déceptions, les aurevoirs quand ils quitteront la maison pour vivre leurs propres vies… Vies, d’ailleurs, pour lesquelles nous leur avons donné LA vie !
Combien le moment de la crucifixion est violent et outrageant ! Qui y verrait une quelconque gloire, si ce n’est celui qui a appris à lire entre les lignes ? Derrière sa souffrance, brille son amour. Sous ses blessures, rayonne sa bonté.
Sa couronne d’épines serait-elle en réalité la couronne du roi qui sauve son peuple?
Voir le glorieux dans l’inglorieux. Est-ce que ça s’apprend ?
Est ce ce que je peux entrevoir derrière les vêtements sales, les couches, et toutes mes tâches de mamans qui semblent si peu glorieuses, un peu de beauté ?
Ce qui est réellement glorieux se laisse-il trop facilement cacher sous ce que la société a désigné comme étant « sans intérêt » ? Les sacrifices quotidiens en valent-ils la peine?
Cher enfant, pour construire une relation avec toi, pour la joie de te voir grandir, devenir un adulte bien dans tes baskets et pleinement accompli, j’ai choisi un chemin difficile, mais nécessaire, que je ne regretterai pas: le chemin de la maternité. Pour la joie qui est devant moi …
Désormais, je vais vivre pour la joie qui est devant moi. Les difficultés deviennent bien pâles devant les joies à venir.
Priscille
encourageuse pour parents sur le compte Instagram @depasseemaisheureuse
Découvrez la neuvaine de Hozana, pour vivre et méditer les 14 stations du Chemin de Croix !
Lire aussi:
Le Carême expliqué aux enfants
Coloriage de Pâques à télécharger