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Avoir des enfants rapprochés peut être un choix de vie des parents ; mais il arrive aussi quelques fois que la vie s’invite par surprise ! Quels sont les points positifs et quels sont les points plus compliqués ? Comment gérer des enfants rapprochés au quotidien ? Quelles sont les inquiétudes des parents dans cette nouvelle aventure ?
Pour répondre à ce sujet, ce sont les mamans elle-mêmes qui vous partagent leur témoignage, leur course folle quotidienne et leur joie multipliée par 2,3,4…
« Surprenante nouvelle que d’apprendre la venue d’un deuxième enfant alors que le premier n’a que 4 mois…! Mais comment vais-je gérer la venue d’un autre bébé ? Mon premier est encore si petit, j’ai l’impression qu’il vient de naître… Comment va t-il réagir ? Quelle place vais-je donner à chacun ?! Mon corps est à peine remis de ma première grossesse, je lui en impose aussitôt une deuxième..!
Beaucoup de questions qui peuvent effrayer !!!
Finalement, je me suis vite rendue compte qu’enchaîner deux grossesses, c’était plutôt sympa !
On entendra souvent autour de nous pour un deuxième : « j’ai tout oublié de la grossesse », « va falloir se remettre dans les couches », ou encore « tous les combien vais-je devoir le nourrir » etc. Avec deux bébés rapprochés, on n’a rien eu le temps d’oublier, on a même l’impression de tout gérer !
Et puis en s’oubliant un peu, on réalise qu’un an d’écart, c’est génial pour eux, ils seront très vite de vrais petits complices.
En revanche, il faut se préparer physiquement… Il peut arriver que le premier ne marche pas, on rêve donc d’avoir quatre bras et… un ascenseur…! Cela nécessite une certaine organisation à chaque déplacement, qui peut parfois paraître une « montagne ». Mais il faut toujours se rappeler que deux bébés en bas âge ne doivent pas nous empêcher de continuer à vivre. Il faut simplement être très organisée et avoir le « sens pratique » !
Il est aussi très important de préparer le premier de l’arrivée du deuxième.
On aura beau se dire « il n’a que 6 mois, il ne comprendra pas ».
Et si, même si petit, il sent tout, il voit que le corps de maman change et qu’elle se fatigue plus vite. Il est donc primordial de communiquer, de lui expliquer. Quand j’ai compris qu’il fallait que je lui parle, ma vie a changé, mon bébé est devenu plus facile et je culpabilisais beaucoup moins de lui « imposer » un(e) petit(e) frère/sœur. J’étais donc beaucoup plus sereine.
Il faut gérer l’allaitement qui prend beaucoup de temps, les cris du nourrisson et porter une plus grande attention au premier qui en attend davantage. Sans oublier qu’il ne parle pas, pas facile de toujours deviner ce qu’il ressent… Il faut donc réussir à couper la journée, puisqu’on ne peut malheureusement pas se couper en deux… Et consacrer une heure à l’un puis une heure à l’autre en leur expliquant toujours ce qu’on va faire avec l’autre.
Ce qui m’a paru le plus difficile, c’est l’indifférence du premier qui n’a que 13 mois, qui regarde très vite le nourrisson puis détourne la tête. Il faut simplement du temps pour que progressivement il s’adapte et après quelques semaines, il viendra tout seul le caresser, le regarder et même lui sourire.
Il est certain que très vite, les deux bébés seront de vrais complices, ils pourront jouer ensemble, et leur rythme vont progressivement être les mêmes (repas, bains, activités), ce qui sera un vrai « plus », question organisation, pour les parents !
« Si on ne s’arrête pas à la fatigue que représente 4 grossesses en 4 ans, j’observe que la proximité en âge crée indubitablement des liens très forts entre les enfants qui forment alors une petite bande très soudée.
Cette forte proximité leur permet de ne jamais s’embêter et de beaucoup rigoler.
Ils s’entraînent mutuellement dans de belles bêtises ou de beaux progrès !
Pouvoir ainsi profiter de cette émulation rend les choses plus faciles pour une mère ». Priscilla de R, maman de 4 enfants en 4 ans et le 5ème arrive dans quelques mois…
Les deux premières années ont été bien sportives mais un rythme commun s’instaure assez vite ; mêmes heures de siestes, repas en même temps (un au biberon, l’autre à la cuillère) facilitent nettement l’organisation.
Je ne me soucie jamais de savoir s’ils s’ennuient ou s’ils se sentent seuls car ils peuvent compter toujours sur l’un ou l’autre qui n’est jamais très loin !
Les voir évoluer à deux, jouer, rire… bref tout faire a deux est un pur bonheur !
Et aujourd’hui, ils sont bien rassurés aussi d’être ensemble à l’école ! ». Charlotte de T, maman de trois enfants dont les 2 aînés ont 12 mois et demi d’écart.
Alors l’inconvénient en découle, puisqu’il faut de l’énergie pour canaliser ces joyeux bambins toujours plus imaginatifs à plusieurs !
De plus, les nuits hachées sont multipliées ; mais le bonheur de voir ses enfants grandir ensemble nous fait vite oublier le manque de sommeil ! ». Caroline F, maman de 4 enfants dont les aînés ont 15 mois d’écart
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Crédit photo : @annalandstedt
Laure de Fazende