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« Dès l’annonce de ma grossesse, mon mari et moi avions la conviction que nous serions de ceux que l’on appelle des parents poules. Avec ce tout petit être qui se tissait dans le secret, notre instinct de parents était né. Un sacré instinct, presque animal pour ma part.
Notre bébé est arrivé et au fil des semaines, nous avons inventé notre propre façon d’être parents. Nous avons tâtonné, en essayant de percevoir ce qui lui correspondait le mieux.
L’arrivée d’un bébé cristallise l’attention et ce n’est pas pour nous déplaire. Car on pourrait en parler pendant des heures. Et quel bonheur de partager tous ces sujets de conversation avec d’autres qui ont déjà vécu les mêmes choses. C’est l’occasion de s’échanger de bons conseils, encore faut-il qu’ils soient partagés de façon bienveillante et reçus avec un peu de recul !
« Laisse-le pleurer », « habitue-le rapidement à être séparé de toi », « arrête du jour au lendemain l’allaitement, sinon il ne prendra jamais le biberon » … En voilà quelques-uns qui m’ont marquée. Ils étaient bienveillants et avaient certainement fait leurs preuves dans d’autres familles. Mais ils heurtaient mon instinct maternel à moi.
Nous avons parfois été tiraillés par la volonté de suivre les expériences des autres, pensant qu’il s’agissait de la seule façon de bien faire. Mais rapidement, nous sommes revenus à nos propres convictions. Car pourquoi faudrait-il tout précipiter ? Pourquoi faudrait-il sevrer nos enfants à peine venus au monde, de tout ? Lorsqu’on en a la possibilité, ne peut-on pas les couver un peu, leur offrir ces quelques mois ou années de cocon avant de les projeter dans le tourbillon de la vie en société ?
On ne devrait pas avoir de complexes à vouloir faire les choses en douceur. Après tout, la meilleure formation n’est-elle pas celle de mère ?
Apolline BC
© photo Maman Vogue