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TEMOIGNAGE
Chères lectrices de Maman vogue, j’ai très envie de vous partager mon expérience d’allaitement qui m’a prodigué une infertilité naturelle de… 38 mois !
Je suis l’heureuse maman de deux petites filles, l’une a 4 ans et l’autre tout juste 2 mois. Les quatre années qui les séparent n’ont pas spécialement été voulues par nous, leurs parents, mais plutôt par… la nature. En effet, j’allaite mon ainée depuis plus de quatre années maintenant. Elle est en train de se sevrer naturellement, puisqu’elle ne tète plus qu’une seule fois dans la journée, au réveil.
J’ai découvert l’allaitement à sa naissance, parce que cela me semblait naturel. Je m’étais renseignée un peu avant auprès d’une association soutenant l’allaitement maternel (La Leche League). Je n’imaginais pas que cette aventure allait durer tant d’années et surtout, je ne soupçonnais pas que l’allaitement allait être une boite à outils aussi complète !
Grâce au maternage par le sein, j’ai toujours eu ce qu’il fallait avec moi pour calmer un bébé affamé, souffrant, apeuré.
Pour l’endormir, le cajoler, lui dire que je l’aime, le désaltérer : l’allaitement est toujours une réponse parfaite pour combler ses besoins.
J’ai observé avec beaucoup d’émotion l’évolution de ma grande : accrochée au sein en permanence étant bébé, elle s’est petit à petit détachée de moi, avec confiance, avec sérénité, pour devenir une petite fille autonome et joyeuse.
Le type d’allaitement que j’ai mené m’a conduite vers une aménorrhée lactationnelle (absence de règle pendant l’allaitement) de 38 mois…!
Trouvant cela incroyable, je me suis passionnée pour le sujet et j’ai traduit un ouvrage d’une auteur catholique américaine spécialiste de l’espacement naturel des naissances : Sheila Kippley.
Son livre, L’allaitement écologique met en avant la différence entre l’allaitement culturel (allaiter à heure fixe simplement pour nourrir, comme on donnerait le biberon) et l’allaitement écologique (allaiter à la demande, jour et nuit, sans substituts maternels, etc.). Et c’est l’allaitement écologique, comme je l’ai pratiqué sans le savoir, qui a un impact important sur la fertilité de la femme.
Sheila Kippley définit sept règles à suivre pour bénéficier au maximum de cette infertilité naturelle prévue par la nature. C’est réellement passionnant !
Cet ouvrage et l’expérience de nombreuses mères (dont la mienne !) m’ont montré que le corps des femmes étaient parfaitement fait pour concevoir et s’occuper d’un bébé, et que l’allaitement, qui est la manière naturelle et normale de nourrir un petit d’homme, permettait à la maman et au bébé de profiter l’un de l’autre un certain temps avant qu’un autre enfant s’annonce. Pour ma part, ma fille a pu grandir plusieurs années avec mon attention exclusive (elle avait aussi un caractère qui nécessitait un tel écart d’âge je pense) et j’ai pu reconstituer mon capital de vitamines, minéraux, graisse et de sommeil (!) afin d’accueillir au mieux une nouvelle vie.
Nous entendons beaucoup parler des méthodes naturelles ces derniers temps, mais l’allaitement est peu cité (ou alors pour les 6 premiers mois post-partum seulement). Or, l’allaitement mené de manière écologique permet d’espacer naturellement les naissances ; c’est d’ailleurs la méthode naturelle la plus utilisée depuis que l’homme est sur cette Terre !
Laura
Maman de Constance et de Solange
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