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Nous avons quasi toutes entendu parler de ces consultations ostéo post-accouchement qui aident notre corps à se remettre sur ses pieds ! Mais le flou persiste sur les modalités : pourquoi, comment (les ostéos n’utilisent pas tous les mêmes techniques) quand, et pour mon bébé ? Bref, voici les réponses de Céline, ostéo depuis de nombreuses années et maman. Elle nous en dit plus et nous éclaire sur son approche de travail dite « tissulaire » qu’elle a découvert après son deuxième accouchement. Les mamans commencent être sensibilisées pour consulter un ostéo pour elles après leur accouchement.
Au cours de la grossesse, le corps de la femme subit d’énormes transformations : relâchement musculaire, étirements ligamentaires, modifications hormonales. Le fœtus va peu à peu prendre sa place aux dépens des viscères pouvant perturber leurs fonctionnements. L’accouchement va lui, être un événement majeur dans la vie de la femme pouvant entrainer des désordres physiques, hormonaux mais aussi psychiques auxquels l’ostéopathie pourra apporter des solutions.
J’ai 3 enfants, c’est donc tout naturellement que j’ai consulté un ostéopathe au cours de mes grossesses et suite aux accouchements, afin de vérifier que tout était bien équilibré (structures osseuses, musculaires, viscères …). Or au fur et à mesure, j’appréciais de moins en moins les techniques structurelles que personnellement je ressentais comme une agression d’autant plus que mon corps étant encore imprégné des hormones de la grossesses, les structures ligamentaires étaient encore très laxes et les muscles manquaient de tonicité …. J’ai eu la chance d’avoir une première approche des techniques tissulaires au cours de ma formation d’ostéopathe puis suite à ma dernière grossesse, j’ai suivi un stage de Pierre Tricot qui est à l’origine des techniques tissulaires en France. C’est là que j’ai su que c’était de cette manière que je voulais traiter mes patients : avec douceur, respect des tissus, avec humilité en étant à l’écoute et au service des tissus en respectant le principe de R.E. Becker : « seuls les tissus savent »
Ces techniques très respectueuses des tissus peuvent être utilisées les jours suivants l’accouchement ! Certains accouchements étant parfois très traumatisants pour la jeune maman, cette dernière a besoin d’être soulagée rapidement mais on peut également avoir une action sur le système hormonal et permettre ainsi une meilleure production de lait pour la maman souhaitant allaiter mais aussi éviter ou enrayer le fameux « baby blues » que ressentent certaines nouvelles parturientes.
L’équilibre global du corps ainsi restauré, la jeune maman sera moins fatiguée puisque son corps n’aura plus à compenser ses déséquilibres et ce dernier fonctionnera de façon optimal aussi bien d’un point de vue hormonal, viscéral, énergétique et d’élimination.
Au cours de la grossesse, les différents maux (stress, symptômes du 1er trimestre, tout évènement traumatique ou émotionnel mais aussi utérus hypertonique, manque de liquide amniotique, FIV) peuvent avoir une incidence sur le développement du fœtus.
Certains bébés pourront avoir des difficultés à téter, des troubles du sommeil, des troubles digestifs (reflux, ballonnement excessifs, hernie ombilicale), des pleurs incessants, une position en arc de cercle du rachis, un cou peu mobile voire un torticolis
congénital… Ces symptômes attestent d’un déséquilibre voire d’une souffrance du nouveau né. La séance d’ostéopathie peut alors apporter un réel confort physique au nourrisson et par conséquent un confort psychique et par la suite, un meilleur
développement corporel du bébé.
Pour moi , une séance d’ostéopathie est donc toujours bénéfique quelque soit le nouveau né (né par voie basse, césarienne ou présentant un handicap) même en l’absence de symptômes évidents.
Et vous, avez-vous déjà réalisé une consultation d’ostéo post-accouchement?
Credit photo : ©Clarisse de Lauriston
L’ostéopathie pour les bébés, quand consulter ?