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"Laissez-moi faire comme je le sens"- Etre maman et se faire confiance

 
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« J’ai toujours essayé au mieux de m’écouter en tant que maman avant d’écouter les conseils des autres. Les mères savent. »

Il existe fort heureusement des professionnels de santé à l’écoute. A l’écoute des enfants, à l’écoute des parents. Parce qu’autour de vous, il y a ceux qui entendent, qui conseillent, qui comprennent, qui ne jugent pas, qui prennent le temps, qui vous considèrent vraiment. Ceux-là sont de bons médecins. Ils n’ont pas forcément la clé à tous vos petits soucis mais ils sont là. Et finalement c’est ce que nous attendons d’eux. Une consultation un peu rallongée, une oreille attentive, une écoute bienveillante, un mot réconfortant, une piste de réflexion, un regard chaleureux pour la maman fatiguée ou inquiète que vous êtes, de l’empathie.
Un médecin m’a dit une fois « Vous avez envie de faire comme ça ? Et bien faites-le. C’est vous la maman, il n’y a pas une seule et unique façon de bien materner. Faites-vous confiance, faites-le avec amour et ce sera forcément bien ».
Je reconnais que nous n’avons pas toutes la chance d’être face à ce genre de personnes bienveillantes. Il existe malheureusement des professionnels qui ne prennent pas le temps d être avec vous, qui vous toisent, qui vous prennent pour une débutante, qui lèvent les yeux au ciel, qui n’entendent rien de ce que vous avez à dire, qui n’écoutent pas, qui ne vont pas au bout des choses, qui vous imposent leur point de vue sans chercher à installer un rapport de confiance. Qui se contentent d’ausculter, de prescrire et de passer au prochain patient.

Je suis affligée pour les mamans en détresse et peu sûres d’elles qui croisent leur chemin.
Stopper un allaitement parce que bébé pleure au sein ou tète constamment en vous affirmant que vous n’avez certainement plus assez de lait, alors qu’il ne s’agit que d’un pic de croissance que la maman ignore et qui demande tout simplement un peu de patience et d’information.
Ricaner parce que vous vous inquiétez de pleurs inexpliqués et vous demander de laisser hurler votre bébé dans son lit jusqu’à ce qu’il se calme, au lieu de vous dire qu’il est normal qu’un bébé pleure en fin de journée pour décharger ses tensions accumulées et que vous pouvez le prendre dans vos bras pour le bercer, le contenir, lui parler, lui dire que vous le comprenez, que vous êtes là.
Vous affirmer que le portage en écharpe c’est mauvais, que vous maintenez votre bébé dans une position trop fusionnelle et que vous allez l’empêcher de grandir et de s’individualiser, au lieu de vous encourager dans ce choix.
Ou encore ceux qui, pour ne pas chercher plus loin, vous disent que le problème c’est vous. Que vous êtes trop inquiète. Ce n’est pas toujours faux, mais il y a des façons de le dire, d’amener le dialogue, de rassurer, de valoriser les mères trop inquiètes pour qu’elles le soient un peu moins à l’avenir. Une simple rencontre, un simple soutien, un simple encouragement peut tout changer.

Nous avons simplement besoin d’être entendues, écoutées, guidées, réajustées, rassurées. Culpabiliser une maman n’apporte rien de bon ni pour elle et encore moins pour son enfant. C’est important d’avoir confiance en soi lorsque l’on devient maman. Nous pouvons toutes nous tromper. Nous sommes toutes imparfaites, nous tâtonnons, nous essayons, nous nous trompons, nous réessayons… pour trouver une solution. Les mamans font comme elles peuvent. Et c’est déjà pas mal.

Simone de Beauvoir disait « on ne naît pas femme, on le devient ». C’est à mon sens aussi valable pour la maternité. Il n’y a pas de manuel, pas d’examen pratique, pas de contrôle continu, pas de professeur disponible, pas de cours. Il n’y a que votre bébé et vous. On devient mère sans filet et face à l’inconnu. Ce que l’on ne peut empêcher en règle générale, ce sont les fameux « tu n’as qu’à… », « tu devrais… », « si j’étais toi…».
Parfois les conseils partent d’un bon sentiment, heureusement. Une grand-mère soucieuse de votre bien-être qui essaie de transmettre des idées, des conseils, des astuces. Une amie qui a aussi des enfants et veut vous faire partager son expérience, son point de vue. Mais il y a aussi ceux qui donnent leur avis sans que vous n’ayez rien demandé, qui vous agacent dans le meilleur des cas, vous blessent dans le pire.

Ce n’est pas parce que la fille de la voisine a marché à dix mois que le vôtre est en retard psychomoteur à quinze mois s’il n’a pas fait trois pas. Ce n’est pas non plus parce que votre fille de trois ans ne fait pas activité danse classique le mercredi et flûte traversière le samedi qu’elle ne fera pas des études supérieures. Ce n’est pas parce que vous n’utilisez pas du liniment bio ou que vous ne cuisinez pas des petits plats maison à votre bébé que vous êtes nulle.
Il n’y a pas qu’une seule vérité. Il n’y a pas qu’une seule façon d’être une bonne maman et heureusement. Etre maman, ça s’apprend. Ecoutez-vous, faites-vous confiance. Vraiment. 

C.LESASSIER

© Crédits photos Caroline Blue Cicada Photography pour MAMAN VOGUE

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Charline Jouint-Lesassier

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