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« J’ai assez mal vécu ma maladie au début. Le traitement était très lourd, avec dix cachets à prendre par jour. J’ai d’ailleurs pris 20 kilos à cause de ces médicaments. J’ai aussi développé des phobies alimentaires : par exemple, je ne mangeais plus de légumes car j’avais peur d’être encore plus malade. Ce qu’il faut savoir, c’est que la maladie de Crohn est encore très tabou. Elle a un impact important sur notre intimité, ce qui peut être difficile à gérer quand on est jeune.
Bonjour je m’appelle Sévelyne j’ai 29 ans je suis maman d’un petit garçon Léandre qui vient d’avoir 1 an !
Dans la vie je suis éducatrice auprès d’adultes en situation de handicap et également blogueuse pour mon site Les tests de Sévy ! Il me tient à cœur à travers mon site de sensibiliser au handicap invisible qu’est la maladie de Crohn et de faire connaître l’association François Aupetit pour les MICI.
À la fin de mes études de monitrice éducatrice, lorsque je passais mes examens de fin d’études j’ai commencé à être malade. Cela se manifestait par des diarrhées régulières plusieurs fois par jours et incontrôlables qui étaient très handicapantes. Il me fallait toujours des toilettes à proximité ! Cela induisait également des douleurs intestinales et beaucoup de fatigue. J’ai mis 1 an avant d’avoir un réel diagnostic médical !
Oui je n’imaginais pas ma vie sans enfant, c’était une évidence pour moi de devenir maman ! J’étais très angoissée à l’idée de ne pas pouvoir le devenir à cause de ma maladie qui a mis du temps avant de se stabiliser. J’avais également peur de transmettre ma maladie à mon fils même si cela n’est pas possible car ce n’est pas une maladie héréditaire. J’ai dû prendre des traitements qui m’ont fait prendre beaucoup de poids pour m’aider à stabiliser la maladie. Une fois qu’elle s’est endormie j’ai enfin pu envisager une grossesse sereine !
J’avais peur de devenir maman car je n’arrivais pas à imaginer pouvoir m’occuper correctement de mon fils alors que j’avais déjà du mal à gérer ma vie de femme, qui travaille, avec ma maladie !
Heureusement mon mari a su me rassurer en me disant que je ne serai pas seule à élever mon fils et à me lever la nuit, que nous serions deux ! Surtout, il m’a affirmé que je deviendrai une bonne maman malgré ma maladie.
J’avais les traitements habituels prévu pour ma maladie de Crohn qui ont été diminués petit à petit afin que ce soit adapté avec une grossesse sans mettre le futur bébé en danger.
Quand nous sommes atteint une MICI, nous n’avons pas plus de difficultés que d’autres femmes à tomber enceinte. Il est juste préférable que la maladie soit stabilisée pour que la grossesse se passe bien.
J’ai mis 9 mois à tomber enceinte. Je pense que les années de pilule n’ont pas aidé mon corps et les ovaires avaient besoin d’un petit coup de pouce pour se mettre en route ! D’après le gynécologue ils étaient des petits raisins secs qu’il fallait réhydrater pour re fonctionner correctement !
Lorsque l’on a appris ma grossesse je suis directement allée voir la gastro-entérologue qui me suit pour lui annoncer la nouvelle.
Nous avons diminué au maximum le traitement afin que ce soit compatible. Puis au fil de la grossesse j’ai fait le choix, en accord avec mon médecin, d’arrêter totalement le traitement. Cela a été possible car ma maladie était endormie, stabilisée depuis longtemps. Ce choix a été mûrement réfléchit et pris en concertation avec ma médecin. Je ne voulais pas transmettre des médicaments à mon enfant sachant en plus que je souhaitais allaiter par la suite !
Je ne suis pas médecin mais normalement non. Si la maladie est stabilisée nous n’avons pas plus de risques que d’autres femmes !
J’ai eu la chance d’avoir une grossesse sereine, tout à fait banale et peut-être même plus chanceuse que d’autres mamans car je n’ai eu aucune nausées ! Par contre je sais qu’il y a un suivi plus particulier pour les bébés dont les mamans ont gardé le traitement pendant la grossesse, personnellement ça n’a pas été notre cas.
J’ai passé un très bon accouchement, sans aucune complication ! Mon fils a tardé un peu à arriver car j’avais fissurée la poche donc j’ai eu plusieurs jours de travail avant qu’il ne soit là mais l’accouchement en lui-même a été rapide et s’est vraiment très bien passé ! J’appréhendais que les poussées et le changement du corps irritent d’avantage mes intestins fragiles mais ça n’a pas été le cas.
J’ai de la chance que la maladie soit restée endormie car grâce à cela, mon allaitement s’est très bien passé. Je pense que les hormones de l’allaitement m’ont bien aidé à maintenir la maladie stable.
Mon fils a aujourd’hui 1 an et je commence seulement à ravoir les effets négatifs de ma maladie de Crohn ! Je n’ai pas repris mes traitement depuis la grossesse et je continue encore aujourd’hui d’allaiter mon fils. J’avais très peur de ne pas réussir à allaiter à cause de la fatigue chronique de ma maladie plus les nuits difficiles avec bébé mais finalement, mon fils ma donné la force !
Mon fils est un très mauvais dormeur, il a énormément de reflux et depuis sa naissance les siestes et les nuits ne sont pas évidentes. Malgré cela, j’arrive à déplacer des montagnes grâce à lui ! L’amour donne des ailes et me permet d’avoir la force pour chaque jour de lui apporter le meilleur !
Je suis vraiment fière d’avoir réussi à l’allaiter malgré la reprise du travail, et de la maladie ! Je me sens vraiment accomplie et je suis fière de m’occuper aussi bien de mon fils.
Aujourd’hui je sens que la maladie revient petit à petit. J’ai des symptômes que je n’avais plus depuis longtemps qui reviennent.
Je vais devoir envisager de reprendre un traitement pour éviter que la maladie ne revienne trop forte. Pour l’instant tant que j’allaite mon fils j’essaie de tenir sans traitement. Je n’ai pas envie d’arrêter l’allaitement. Cela se fera naturellement quand le mon fils n’en n’aura plus besoin ! Afin de continuer à vivre au maximum pour mon fils malgré les symptômes qui reviennent, j’ai du lâcher un peu prise sur mon quotidien. Ma priorité maintenant c’est mon fils ! J’ai cessé de tout contrôler pour que la maison soit impeccable pour prendre plutôt le temps de me reposer afin que la maladie reste endormie.
Il faut savoir que le stress et la fatigue jouent énormément sur la maladie de Crohn. On dit que les intestins sont le deuxième cerveau !
Le principal c’est que nous soyons bien et heureux tout les trois.
Ce n’est pas facile tous les jours de combiner mon travail, ma vie de famille et le blog mais je prends tellement de plaisir avec cette passion que je continue chaque jour à partager grâce au soutien de mes lecteurs !
Sévelyne
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