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L’hypotrophie d’un nourrisson se définit par des mensurations inférieures à la normale, un retard ou une cassure dans sa courbe de croissance. Poids, taille, périmètre crânien, développement insuffisant des organes… Chaque échographie permet au médecin de prendre des mesures anthropométriques et de les comparer soigneusement à la moyenne. Le risque est grand pour ces petits bébés à la santé plus fragile : problèmes digestifs, malformations, maladie des reins, retard de motricité.
Cindy, 34 ans, maman de quatre adorables filles et mum-preneur (créatrice de la société de berceaux finlandais Babynids), raconte ses inquiétudes pour deux d’entre elles atteintes d’hypotrophie à la naissance.
« Les médecins ont découvert l’hypotrophie de notre seconde fille, Coline, à la naissance. Ma grossesse s’est déroulée sans problèmes, aucune contraction ni complication. Seule ombre au tableau : mon suivi médical avait été impacté par la fermeture précipitée du cabinet de ma gynécologue (sans avoir pu récupérer mon dossier). Coline s’est présentée spontanément à 36 semaines. Elle pesait alors 2090 gr pour 43 cm et était en bonne santé malgré son retard de croissance… J’ai été hospitalisée en pédiatrie pour prématurité, mais on ne m’a transmis aucune information sur le moment. Les médecins m’ont ensuite certifié qu’ils ne voyaient aucune raison apparente pour son hypotrophie, que la plupart du temps cela ne s’expliquait pas. Le placenta a été envoyé à l’étude, mais je n’ai jamais reçu les conclusions. »
« C’est le chef de pédiatrie qui a suivi notre fille les trois premiers mois. Elle a eu une bonne évolution avec une prise de poids correcte et un allaitement exclusivement maternel. On lui a pratiqué un électroencéphalogramme (EEG) et les résultats n’ont rien présenté d’anormal. Elle a eu un bon développement et est aujourd’hui, à 9 ans, une des plus grandes de sa classe ! Elle a toujours eu un petit appétit. C’est une enfant très fine de corpulence, très active et sportive. Le médecin ne me prescrit aucune prise d’hormones. »
« Concernant Méline, notre troisième fille, on a découvert son retard de croissance au septième mois de grossesse lors d’une échographie de routine. J’avais à nouveau une grossesse sans problème avec juste quelques contractions à cause de la fatigue et bénéficiais, cette fois-ci d’un bon suivi médical. Au septième mois de grossesse, mon échographe s’inquiète du petit poids de Méline et me prescrit un monitoring à faire chaque semaine au vu de l’hypotrophie de notre précédente fille. Mon gynécologue de l’époque ne trouve pas cette situation alarmante et programme finalement un monitoring tous les quinze jours. »
« Lors du premier contrôle, le constat est alarmant ! Notre fille n’a pas pris de poids en trois semaines, son estomac est vide. Après une concertation entre trois médecins, ceux-ci décident de pratiquer une césarienne d’urgence avec rachianesthésie. Méline est trop épuisée pour supporter un déclenchement… Elle n’a plus de liquide amniotique et son cordon est enroulé autour du cou. Le lendemain matin, elle voit le jour. A 36,6 semaines, notre troisième fille pèse 2005 gr pour 43 cm. C’est un vendredi midi. Et je ne peux la voir que le dimanche midi en néonatologie. On y restera quatorze jours ! Elle fait quatre jours de couveuse et peine à manger à la pipette. J’allaite exclusivement. On diagnostique un souffle au cœur, qui disparaîtra dans les mois qui suivront. »
« C’est le service pédiatrique de l’hôpital qui la suit durant ses premiers mois. Elle est nourrie avec un allaitement exclusif jusqu’à ses neuf mois. Sa courbe de croissance est vertigineuse ! Elle prend plus d’un kilo par mois et n’est jamais malade, ce qui étonne le médecin qui la suit à l’hôpital. On lui fait également un bilan neurologique qui s’avère être bon. Aujourd’hui, Méline a 5 ans . Elle est petite et fine, mais n’est jamais malade. Le seul point noir est son alimentation. Lors de l’arrêt de l’allaitement, Méline est devenue très difficile et refuse de manger la plupart des aliments… Elle est très sélective à chaque repas ! »
« Méline est hypermétrope. Elle porte des lunettes avec une très grosse correction. D’après l’ophtalmologiste, il s’agit d’une conséquence de l’hypotrophie. Elle n’a jamais pris d’hormones de croissance. »
Les causes de l’hypotrophie sont souvent liées à la génétique, à une prise de tabac lors de la grossesse, à des carences dans l’alimentation de la mère ou à une malformation du cordon ombilical. Cindy précise : « Je ne fumais pas et j’avais une alimentation parfaitement équilibrée. Je n’ai pu avoir une explication qu’au cours de ma quatrième grossesse… Comme je changeais d’hôpital, j’ai demandé mon dossier médical. Ma sage-femme m’a alors appris qu’il était noté que mon problème d’hypotrophie était lié à un problème vasculaire. Elle m’a mise directement sous ASPÉGIC et ma quatrième grossesse s’est passée à merveille ! »
Laetitia d’Hérouville
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