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La séparation des parents est toujours difficile à vivre. C’est une source d’anxiété évidente pour les adultes, mais qui l’est tout autant pour les enfants. Soudainement, ils prennent conscience de la fragilité du monde des grands. Il est alors important de les accompagner et de les rassurer dans cette épreuve. Mais quand on est parent, ce n’est jamais simple d’adopter la bonne attitude et de choisir les bons mots pour leur expliquer tout cela. C’est pourquoi il est important de commencer par bien stabiliser ses propres émotions en faisant le point sur soi et en se faisant aider par des amis, la famille et, si besoin par le psy.
Ensuite vient le temps de la discussion; quelques idées pour y faire face :
Idéalement, le début d’un week-end; cela laisse à l’enfant la possibilité de revenir sur la discussion sans être pris par la routine du quotidien. Il aura besoin de connaître la vérité, mais bien sûr avec des mots adaptés à son âge, sans qu’il soit nécessaire de lui détailler le pourquoi du comment : comme pour les jours, à chaque âge suffit sa peine…
Un enfant dont les parents se séparent a tendance à se sentir coupable, alors il faudra lui dire et lui redire qu’il n’est en rien responsable de ce qui arrive. Même si l’on décide de s’adresser chacun son tour à l’enfant, et quelles que soient les tensions, il est primordial de se mettre d’accord avec son ex-conjoint pour que le discours soit cohérent. L’enfant a besoin de sentir que, même si ses parents se séparent, il reste plus important pour eux que leurs désaccords, que rien ne peut entamer l’amour qu’ils lui portent.
L’enfant pourra ressentir de la peur, de la tristesse ou de la colère. Dans ces circonstances, ces sentiments sont exacerbés aussi bien pour les petits que pour les grands. Un peu perdu, voire beaucoup, l’enfant attend d’être rassuré et de savoir que ses parents restent à son écoute. Ce n’est pas une tâche facile: déjà affectés par leur propre anxiété, les parents doivent en plus réconforter et décoder des enfants dont les réactions varient de la volubilité au mutisme. S’il « suffit » de répondre patiemment, sans montrer de lassitude ou d’agacement aux plus bavards, il est parfois difficile d’aider les plus silencieux à débloquer leur parole. Pour cela, des activités communes comme le dessin, la lecture ou la cuisine facilitent les confidences.
La séparation fait perdre aux enfants leurs marques. C’est ici que la parole est capitale : l’enfant doit pouvoir questionner et anticiper la nouvelle organisation, s’assurer qu’elle sera aussi solide que celle d’avant, qu’il y sera tout autant en sécurité, et que ses parents, même s’ils ne sont plus ensemble, y resteront ses repères. Ce qui l’inquiètera le plus, consciemment ou non, c’est la façon dont son quotidien va être bouleversé. Il aura besoin de savoir, et en détails, ce qui ne changera pas et maintiendra une continuité rassurante (horaires d’école, activités extra-scolaires, etc.), et ce qui en revanche changera (logement, famille recomposée etc.): la plupart du temps, cela génèrera plus d’appréhension que d’excitation.
Dans tous les cas, il sera essentiel de préserver l’image de l’autre parent, sans jamais mettre l’enfant en position d’arbitre. Il a besoin d’une image positive de ses parents, capables de se respecter l’un l’autre. Même si la séparation des parents est difficile, c’est ce respect et cette écoute qui l’aideront à reprendre confiance en lui et dans le monde des adultes.
Pour les parents:
Pour les enfants:
© photo Clarisse de Lauriston
Marie-Amélie Larchet
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