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Quand tout arrive naturellement, sans stress, sans difficultés, que la grossesse est désirée et tant attendue, le jour J devient un jour inoubliable, rempli d’amour et de sentiments indescriptibles. Voici les témoignages de ces mamans pour qui l’accouchement s’est fait naturellement, qu’elles se sont senties en confiance naturellement.
Ma fille est née début janvier 2018. Il s’agit de notre premier enfant avec mon conjoint et elle était très désirée et attendue!! J’ai tout de suite su que j’étais enceinte car le jour même où je devais avoir mes règles, j’ai fait un test de grossesse et une prise de sang dans la foulée.
Ma grossesse s’est très bien passée, sans complications, sans douleurs particulières, j’arrivais même à dormir la nuit ! J’ai été suivie à la clinique dans laquelle j’ai accouché pour les cours de préparation à l’accouchement (moitié cours classique avec une partie théorique où on explique comment l’accouchement va se dérouler et les différents cas d’accouchements possibles et moitié sophrologie pour apprendre à se détendre et respirer le jour de l’accouchement). Je pense que ça m’a permis de m’approprier le lieu, le jour J, j’avais un peu l’impression d’être dans ma « deuxième » maison.
J’ai fissuré la poche des eaux en pleine nuit sans contractions et j’ai donc pris le temps de me doucher et prendre un petit déjeuner avant de partir à la clinique. J’avais conscience que j’en sortirai maman et j’ai dit à mon conjoint « tu te rends compte? On part à deux et on reviendra à trois ». Mais on ne se rendait pas vraiment compte. On ne peut pas être préparé à ce petit ouragan qui va envahir nos vies.
Le papa était présent du début à la fin, il tenait à être présent au moment de l’accouchement qui s’est déroulé par voie basse. Nous étions aux anges tous les deux, notre enfant était là, si petite et si parfaite.
Le temps à la clinique a été un véritable SAS entre la grossesse et la vie à trois à la maison. Alors que je n’ai pas eu de complications, je suis restée le maximum de temps que je pouvais (5 jours) alors même qu’on m’avait proposé de rentrer plus tôt. Il faut dire que le lieu était fait pour que nous nous y sentions à l’aise. Le papa pouvait dormir sur place, chose qu’il a faite la première nuit (il est rentré les suivantes, comme nous habitons à 10 minutes de la clinique). Les sages-femmes étaient présentes mais pas envahissantes : elles ne venaient la nuit que si l’on sonnait, sinon elles nous laissaient gérer avec pour principe qu’à la maison, nous serons seuls.
Le fait de savoir qu’elles n’étaient pas loin était tout de même rassurant. Elles nous ont montré les gestes pour s’occuper de bébé : le bain, l’habillement, ont répondu à toutes nos questions et nous ont laissé faire en étant à côté pour surveiller et réajuster si besoin les gestes.
Le retour à la maison s’est bien déroulé, je me sentais en confiance pour m’occuper de bébé et j’ai suivi le conseil que tout le monde m’a donné : dormir quand bébé dort ! Tant pis pour le ménage, tant pis pour la douche tous les jours, les premières semaines, j’étais comme dans un cocon avec ma fille. Le papa m’aidait le soir pour prendre un peu le relais. J’ai peu vu mes amies, je n’ai pas fait mille invitations à venir voir ma fille, je suis restée à prendre mes marques autour de nous trois.
Le papa a repris le travail rapidement et a posé ses 11 jours de congés paternité trois semaines après la naissance. Nous voulions voir comment cela se déroulerait sans lui, quitte à ce qu’il les pose « en urgence » si je n’y arrivais pas ou si je me sentais débordée. Cela a eu des avantages et des inconvénients : si petite, son aide aurait été précieuse au début et en même temps, cela a permis de savoir que bientôt on profiterait à trois et que j’arrivais à m’en occuper seule. Il faut dire que c’était un bébé facile, elle n’a pas eu de coliques, ni de RGO, elle dormait 4 heures d’affilés, souvent sur moi, mais je profitais de la regarder ou je mettais la TV, elle dormait souvent en poussette, mais cela me faisait prendre l’air.
J’ai vécu ces premiers moments comme une magie, je la regardais et me disais que j’avais une chance inouïe de l’avoir avec moi. Le papa était présent aussi mais on a beau essayer d’intégrer le papa au maximum, c’est compliqué pour lui de trouver sa place surtout lorsqu’ils n’ont que 11 jours pour apprendre à connaître bébé !! C’est tellement peu !
Le conseil que je donnerais à une maman ou future maman serait de profiter au maximum de ces moments. C’est vrai que parfois la fatigue, le fait d’avoir des journées qui se ressemblent (on fait vite le « tour » de ce que l’on peut faire avec un nourrisson) peuvent être difficiles mais chaque étape est unique, et surtout de s’écouter, ne pas se mettre la pression, de prendre le temps…
Jules est notre premier enfant, c’est un enfant désiré, arrivé par voie basse sans problèmes particuliers.
J’avais arrêté ma pilule début août et je suis tombée enceinte début septembre, c’est donc allé très vite je ne m’y attendais pas car j’étais sous pilule depuis 12 ans. Dans ma tête il était clair que ça allait surement prendre des mois et cela me permettrait aussi de me faire à l’idée. J’en avais terriblement envie mais j’étais aussi un peu stressé de tomber enceinte et de toute cette nouvelle aventure dont je ne connaissais rien. J’ai réalisé que j’étais enceinte au bout de 6 semaines car pour moi le retard de règles correspondait à un dérèglement du fait de l’arrêt de ma pilule. J’ai donc fait un test qui s’est avéré positif. J’ai eu une belle grossesse, bien entouré par mon conjoint, j’ai été arrêté 3 semaines avant le congé pathologique car j’avais de nombreuses contractions dû aux transports pour aller travailler et au train de vie assez agité que j’avais. La fin de la grossesse s’est passée très calmement et parfaitement.
Mon accouchement s’est bien passé, des contractions qui ont débuté dans la nuit doucement et ce sont accéléré le matin, on est donc parti à la maternité vers 11H, ils m’ont posé la péridurale à 13h et j’accouchais à 16H47. Tout est allé très vite, j’ai eu à peine le temps de réaliser, je pensais passer des heures dans la salle d’accouchement et finalement tout est allé très vite, pas de douleurs particulières, pas d’angoisses, on m’avait tellement décrit des accouchements atroces que je m’attendais au pire et finalement tout était plutôt facile. Mon conjoint me disait que c’était grâce à lui car j’avais été couvé toute la grossesse. ah les hommes ! 🙂 Le papa, n’était pas stressé non plus, comme s’il avait fait ça toute sa vie.
C’est même lui qui a donné le premier bain, il était tellement à l’aise pour le porter c’était incroyable malgré ses grosses mains et ses gros bras, il a été parfait. Je m’étais toujours imaginé l’effet que ça me ferait de voir l’homme que j’aime porter notre bébé, et c’était exactement comme dans mes rêves, tellement émouvant, beau et touchant. J’étais sur mon nuage.
Je disais avoir une bombe de bonheur dans le coeur et c’était vraiment ça. Je n’ai jamais été très proche des enfants, d’ailleurs ils m’agaçaient plutôt qu’autre chose et j’avais peur de ne pas aimer mon fils, de le trouver laid ou de ne pas être maternelle et finalement ça a été tout le contraire. Je suis une vraie mère poule, folle d’amour pour mon bébé.
Je me souviens quand je suis partie pour la maternité d’avoir fermé la porte de mon appartement en me disant, ça y est la prochaine fois que je reviendrais on sera 3, ça m’a mis des frissons. Je n’étais pas stressée, plutôt excitée, j’allais enfin rencontrer notre bébé et c’est ce qui m’importait.
Après tout s’est passé très naturellement, je voulais l’allaiter et ça s’est très bien passé, évidemment le démarrage est un peu douloureux mais je voulais le faire coûte que coûte, j’ai pris des conseils des sage-femmes mais aussi d’amies qui avaient bien réussi leur allaitement et je me suis nourrie de ces aides précieuses. J’ai allaité 4 mois jusqu’à la reprise de mon travail. C’était d’ailleurs un déchirement de devoir arrêter. Mais je trouvais trop contraignant de devoir tirer mon lait.
Les paroles qui m’ont fait du bien ont été : fais toi confiance, ne t’inquiète pas du reste, et écoute ton bébé tu sauras toi ce qu’il faut faire. Malgré le fait que je ne connaissais rien dans l’univers des bébés j’ai su très bien me débrouiller très naturellement, avec les précieux conseils de certaines amies aussi.
Ce que je voudrais dire aux mamans, c’est de se faire confiance, de ne pas stresser, de leur donner tout l’amour dont ils ont besoin et de ne pas écouter les gens qui vous disent par exemple de le laisser pleurer car « tu vas en faire un bébé qui veut que les bras », je n’ai jamais laissé mon bébé pleurer, et il n’a jamais été un bébé à bras, donc faites ce que vous sentez être le mieux pour votre bébé et il ne pourra qu’être le plus heureux des bébés. Les gens sont toujours pleins de conseils mais il faut savoir faire le tri avec les vrais conseils qui vous serviront pour de vrai.
Il me tarde juste de recommencer pour revivre à nouveau ces belles étapes.
J’ai découvert que je souffrais d’ovaires polykystiques, ce qui freine l’ovulation (pour ma part j’ovulais peu voire jamais) et j’ai un utérus semi cloisonné (ce qui présente des risques lors de la grossesse). Après plusieurs gynécologues, des examens, des stimulations ovariennes et 2 fausses couches (dont 3 bébés) j’ai réussi enfin à avoir ma fille. Durant la grossesse, j’ai eu très peur de la perdre. Je découvrais mes fausses couches lors des échos. Pour moi chaque échographie était une souffrance et un stress énorme. J’ai commencé à vivre ma grossesse après 27 SA. Le délais pour que l’enfant soit viable. La seule chose positive de ma grossesse : sentir ce petit être bouger à l’intérieur de mon ventre. Elle se présentait en siège (ce qui est souvent le cas avec un utérus cloisonné), j’ai donc du accoucher par césarienne.
Je l’ai su aussitôt car j’étais très suivie ayant eu des stimulations ovariennes par piqûre.
La poche des eaux a fissuré, j’ai eu une césarienne en urgence, qui s’est bien passée. Le seul bémol, ils ont sorti ma fille de mon ventre, je l’ai vu 2 secondes au dessus du draps et ils l’ont emmené avec son papa. Je me suis donc retrouvée seule pendant 2h à me dire que je n’avais pas rêvé. Je l’avais bien vu.
J’étais très heureuse d’arriver enfin au moment où je pourrais avoir un enfant.
Il était très heureux et était très investis dans son rôle, surtout que je ne pouvais pas m’occuper de ma fille au début à cause de l’opération.
Ma soeur m’a répété pendant la grossesse que je devais la croire j’allais enfin être maman. Je me suis sentie maman seulement après 2 jours après la naissance de mon bébé quand j’ai décidé d’arrêter l’allaitement et qu’on m’a donné un biberon. C’était la nuit je suis restée seule à donner le biberon à ma fille, il n’y avait que nous deux et c’était le pur bonheur.
Gardez espoir, le parcours est parfois difficile mais ça vaut le coup de se battre.
Emilie
Ce qu’il faut savoir sur la césarienne et qui rassure
J’ai accompagné ma soeur pendant son accouchement
©Orlane Boisard