Marie Liesse Goutte, connue sur Instagram sous le pseudonyme @phytofemme, est infirmière spécialisée en phytothérapie et en fertilité au naturel. Elle nous explique comment se donner un coup de boost pour cette période hivernale, en suivant les différentes périodes de son cycle.
Il est très important d’apprendre à se recentrer sur soi. Il ne faut pas oublier qu’une maman qui va bien c’est une famille qui va bien. De même, une femme qui va bien c’est un couple qui va bien. On va donc se concentrer sur son cycle, et s’adapter en fonction des différentes phases.
En phase pré ovulatoire (des règles jusqu’à après l’ovulation), on a une énergie qui se relance. On va donc booster son corps pour qu’il puisse tout donner, et ainsi avoir une belle ovulation. En post ovulatoire, le corps est plus tempéré. Il va se concentrer sur une potentielle petite vie à accueillir. Hormonalement, le métabolisme sera plus lent. On va donc essayer de soutenir son corps.
Cette phase commence à la fin des règles et termine une fois l’ovulation passée. Pour celles qui s’observent cela correspond au tarissement net de la glaire après le jour sommet, ou au plateau haut pour la température.
Le corps est plein d’œstrogène, cela communique bien entre le cerveau et les ovaires. On fait le plein de sérotonine, on a « la patate », tout va bien. C’est le moment de faire tout ce travail de boost dans notre vie. Notre métabolisme va vite et ne stocke pas trop. Il faut donc aider son corps en faisant ce qu’on appelle communément une « détox ». On aide notre foie et les organes émonctoires (ceux qui éliminent les toxines) à bien faire leur travail.
Je conseille une tasse de tisane de romarin tous les matins. C’est une plante très facile à trouver. On laisse infuser à 90°C pendant dix minutes, une cuillère à café de romarin, de préférence bio. C’est une plante qu’on néglige souvent alors qu’on en trouve partout. Le romarin va aider le foie et les reins et avoir des effets sur les glandes surrénales. Il a d’ailleurs des vertus similaires au café.
On peut aussi se tourner vers la gemmothérapie (macérat de bourgeon sous forme de goutte). Ainsi, on peut prendre 15 gouttes de romarin le matin. En gemmothérapie, le romarin est aussi un bel anti inflammatoire et un bon antioxydant. Cela se trouve en magasin bio ou en pharmacie.
Lorsqu’on est bien fatiguée on peut aussi faire une cure de cuivre/or/argent. Cela fonctionne aussi pour les enfants (en donnant la moitié de la dose prescrite) et pour nos hommes. Cela va booster le système immunitaire.
On peut également se tourner vers un bon complément alimentaire qui comporterait pas mal de vitamines B, C, D. Les cures de chez Manutra et Nutri&Co sont à retenir pour les mamans fatiguées.
Pour les mamans fatiguées mentalement, il y a deux bourgeons très utiles : le cassis et l’argousier.
Le cassis va booster le système immunitaire, les glandes surrénales et la thyroïde. On peut prendre 5 gouttes par jour au début, et augmenter jusqu’à 15 gouttes en phase pré-ovulatoire. Ou faire une grande cure sur deux mois, du lundi au vendredi par exemple.
L’argousier est très utile pour celles qui sont sur les rotules, avec un petit bébé par exemple (sevré, car incompatible avec l’allaitement). Toujours sous forme de cure pendant un bon mois, du lundi au vendredi. Cela va aider à relancer les choses en profondeur.
Cette phase se situe entre le moment où l’ovulation est passée et le début des règles. C’est une période où le cerveau va moins vite et travaille différemment. Il est plus focus, le rythme est moins dense et le corps va ralentir. C’est le moment de se chouchouter !
L’ortie est une plante reminéralisante tout en restant tonique. Elle va travailler en profondeur et n’est pas excitante. On peut la prendre en tisane, une tasse par jour. Plus on va la laisser infuser dans l’eau, plus elle sera minéralisant. On peut tout à fait la laisser infuser plusieurs heures et la boire froide. Si vous avez des orties dans votre jardin, vous pouvez cueillir les feuilles du haut, celles qui sont assez vertes et claires, et donc pleines de chlorophylle. En revanche, c’est une plante déconseillée pour les femmes enceintes.
Pendant cette phase, pour que les mécanismes se fassent bien dans notre cerveau et dans tout l’organisme, il est important d’apporter suffisamment d’acides gras. On va donc majorer ses apports en oméga 3. On en trouve bien sûr dans l’alimentation, notamment l’huile de colza. Mais cela se consomme aussi en gélule. Il y a deux types de molécules : les EPA et les DHA. On peut viser 500 mg de ces deux molécules par jour pour avoir un apport suffisant et permettre au corps de travailler au maximum de ce qu’il peut.
S’il y a des mamans pour qui c’est plus compliqué, en raison d’une grosse fatigue où d’un projet bébé, elles peuvent se tourner vers le magnésium. C’est vraiment le meilleur ami des mamans. On peut en prendre en continu ou faire des cures régulièrement. D’ailleurs on devrait toujours avoir un pot dans nos placards. La phase post-ovulatoire c’est souvent une période où on voit rouge, on est moins patiente, et donc le magnésium va bien aider dans ces cas-là. Il faut faire attention à choisir les bonnes formes de magnésium : le bisglycinate de magnésium ou le citrate de magnésium. Une dose de 400 ou 500 mg par jour est suffisant.
Pendant la période des règles, l’endomètre va se décrocher suite à la chute de progestérone. Il y a un changement d’imprégnation des neurotransmetteurs : c’est le moment d’y aller doucement, et de se poser tranquillement.
Pour accompagner cette phase, on privilégie les plantes antispasmodiques, comme le gingembre ou l’achillée. Le gingembre se consomme frais, en infusion (une cuillère à café par tasse), tout comme l’achillée (une cuillère à soupe par tasse, jusqu’à trois tasses par jour).
Les règles traduisent l’imprégnation hormonale du cycle passée. S’il y a eu trop d’oestrogène, les règles peuvent être très abondantes. En revanche s’il y a des caillots, c’est qu’il faut plutôt regarder du côté de la progestérone. L’achillée va soutenir une bonne élimination des oestrogènes s’il y en a trop. En revanche, s’il n’y en a pas eu assez, le trèfle rouge ou la sauge sont une bonne solution pour booster les oestrogènes.
On peut également trouver du magnésium dans les compléments alimentaires pour les enfants, comme chez Pédiakid. Nos enfants, aussi, ont besoin de magnésium pour booster leur organisme pendant l’hiver.
Il est possible également de faire faire à toute la famille une cure de probiotiques, afin de rétablir la flore intestinale. Si on a les intestins fragiles ou une immunité fragile, les probiotiques sont toujours un bon remède.
Il n’est pas toujours facile d’observer les phases de son cycle quand on est fatiguée et débordée. C’est pourquoi il est important de se donner des moyens mnémotechniques pour s’observer. Par exemple, chaque fois qu’on rentre dans sa cuisine ou dans sa voiture, on se concentre sur ses sensations. Cela permet de continuer à s’observer, à des moments simples de la journée, plusieurs fois par jour. On peut aussi mettre son mari à contribution et lui demander de nous envoyer des rappels au long de la journée pour qu’on puisse s’observer.
Si la maman va gérer le quotidien et la sécurité des enfants, c’est le rôle du papa de veiller à ce que la maman soit bien dans ses pompes ! Ne pas oublier que l’on est deux dans ce quotidien familial et dans la répartition de la charge mentale. Et puis surtout, prendre soin d’abord de son couple, et prendre le temps pour se retrouver à deux, malgré la folie du quotidien.