Vous avez bien sûr entendu parler du syndrome de l’imposteur, ce trouble anxieux qui empêche certaines personnes (plus de 70 % paraît-il !) de se sentir légitimes à leur poste malgré leurs capacités.
C’est un vrai poison qui empêche d’avancer, qui paralyse, qui oblige à s’investir toujours plus pour se mettre à la hauteur, sans jamais y arriver. Il fait douter de ses compétences,
Causé parfois par la pression d’autrui, lié à des préjugés, favorisé par le manque de confiance en soi ou par une mauvaise conception de l’humilité, qui fait se rabaisser la personne atteinte, il entretient l’angoisse, la peur, nourrit la jalousie et l’envie, mène au découragement, à la fatigue, voire à la dépression.
Et, surtout, il prive la société de réels talents qui ne peuvent éclore. Il confine parfois à la maison certaines mamans qui ne sentent pas à leur place dans le monde du travail malgré leur envie… ou il freine leur carrière malgré une saine ambition et leurs compétences de chef d’entreprise familiale…
Alors, comment combattre ce fléau ? Maman Vogue vous propose 7 astuces, testées et approuvées !
Il ne s’agit pas de se dénier tout talent ou toute capacité, mais plutôt de « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » en reconnaissant que nous avons tous reçu des talents propres, mais que nous n’y sommes pas pour grand-chose. Il s’agit donc de cultiver la gratitude plutôt que de s’approprier avec orgueil nos réussites « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifier comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (I Co 4, 7). Remercier la Vie de nous avoir si bien dotés, remercier nos parents, nos professeurs, nos amis d’avoir contribué à cette richesse, et mettre tout en œuvre pour la faire fructifier !
Quand on regarde la nature, on se dit qu’elle est vraiment bien faite ! Les oiseaux ont des ailes pour voler, les abeilles savent faire du miel, les fleurs ont de belles couleurs pour attirer les abeilles, et les poissons ont des branchies pour respirer… La fleur devient fruit, la graine a tout ce qu’il faut pour se transformer en plante, l’œuf contient ce dont le futur poussin a besoin jusqu’à l’éclosion et les mammifères ont du lait pour nourrir leurs petits… Certes, le poussin doit casser son œuf et faire autrement par la suite pour se nourrir, mais c’est prévu par la nature ! Ayons confiance ! Nous avons ce qu’il faut en nous pour cultiver nos talents propres !
Ne jamais se comparer, mais rechercher sa spécificité pour la cultiver. Il y a des lys, des pâquerettes et des pissenlits. Aucune de ces fleurs n’est plus belle ou plus utile que l’autre. Aucune ne peut remplacer l’autre. Il en va de même pour nous. Le voisin a sans doute des qualités que je nous n’avons pas, mais quelles sont celles qui nous caractérisent et qui, peut-être lui manquent ou qu’il développe autrement ? En y réfléchissant, nous trouverons de quoi nous réjouir et comment faire sortir de nous le meilleur sans forcer notre nature.
Cultiver ses talents pour servir et cultiver une généreuse complémentarité. Nous ne sommes pas seuls. Les abeilles ont besoin des fleurs et les fleurs des abeilles. Qu’un manque à l’appel, et toute la chaine est mise en péril. De même, la société repose sur des interactions et des partages de talents. « Bon gré mal gré l’homme ne peut pas éviter la nécessité de recourir à l’action charitable du prochain » (Catherine de Sienne). Nous sommes donc dépendants d’autrui, mais il dépend de nous en retour. Plus question d’éprouver de l’envie envers l’autre, puisque « les dons reçus par le voisin m’appartiennent et me sont destinés. » (Jean-Thomas de Beauregard)
Mais pas question non plus de manquer à l’appel par scrupule ou peur de se mettre en avant. Il faut se faire violence, parfois, mais oser ! C’est une question de justice. « Pour ce qui est de mes propres dons, à moi de les faire fructifier ! »
Mais comment les faire fructifier ces talents dont nous sommes dotés ? Comment faire pour que cette « injonction » ne soit pas paralysante puisque nous avons peur de mal faire les choses ?
Avant tout, il faut se former. Avec humilité. Reconnaître son ignorance.
Et travailler sur soi pour se connaître, avec ses forces et ses faiblesses. Cet aveu permet de discerner ses marges de progression et ses points d’amélioration, avec réalisme, sans regarder la montagne à franchir. Un pas à la fois. Jour après jour.
Le regard d’autrui est parfois bien plus perçant que le nôtre pour distinguer nos aptitudes. Pourquoi ne pas lui faire confiance ? Et pourquoi ne pas se faire accompagner si besoin pour éviter de tomber dans le double piège de la présomption ou de la peur irraisonnée. Les psychologues ont de bons outils pour restaurer une confiance en soi mise à mal.
« Tremblez, mais osez », selon la formule de Susan Jeffers.
Il faut oser, se lancer… ne pas avoir peur de tomber. La chute est inévitable, mais formatrice. Prendre assurance et recommencer.
Regarder les résultats et s’en réjouir. Analyser les causes de ses échecs, mais aussi de ses réussites.
On peut enfin faire sienne cette phrase dont je ne connais pas l’auteur mais qui me donne du courage pour affronter l’inconnu : « Dieu n’appelle pas de gens qualifiés, il qualifie ceux qu’il appelle… » Croyants ou non, il suffit de regarder l’histoire pour reconnaître que les plus grandes choses ont souvent été faites par des gens qui n’étaient pas toujours des plus qualifiés au départ mais qui ont reçu comme un appel. Pour y répondre, sans refuser l’obstacle, ils ont su tirer de leur vie les ressources dont ils avaient besoin, au gré des rencontres et des expériences. Alors, pourquoi pas vous ?