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DME (Diversification menée par l’enfant) : derrière cet acronyme se cache un principe de plus en plus prisé par les parents et qui pourrait bien révolutionner votre approche de la diversification de l’enfant.
Bien que le concept soit présent depuis longtemps dans l’histoire et d’autres cultures, il s’est répandu plus largement depuis 2008 sous l’impulsion de Gill Rapley, une infirmière anglaise qui définit le terme de “Baby Led Weaning” (BLW), en français “Diversification Menée par l’Enfant” (DME).
Cette méthode consiste à introduire les aliments sous forme de solides dès le début de la diversification, en respectant les besoins et le rythme de développement autonome de l’enfant. De la même manière qu’il apprend progressivement à marcher et à parler, il est également en mesure d’apprendre à se nourrir par lui-même.
La diversification consiste en priorité à faire découvrir de nouveaux goûts et textures à l’enfant, tout en assurant un équilibre alimentaire.
Elle génère également des répercussions sur le développement physique et cérébral, comme le précise le Dr Chancholle, anatomiste à Toulouse : “il faut introduire progressivement des aliments en morceaux, car les mouvements masticatoires ne peuvent être déclenchés que par le contact de solides avec la muqueuse buccale (… ) Le goût et l’odorat, toujours liés, sont les sens majeurs du nourrisson, et seuls des aliments en morceaux, broyés en bouche, peuvent générer des saveurs suffisantes pour la stimulation cérébrale.”
Ainsi, la DME favoriserait particulièrement le développement de l’enfant en ayant naturellement recours à ses capacités. En effet, le bébé fait appel à sa coordination pour prendre lui-même les denrées et les porter à sa bouche, et travaille par ailleurs sa motricité fine en saisissant de petits aliments, tels que des petits pois.
Marie a découvert le principe de DME grâce à sa pédiatre. Sceptique au départ, elle finit par s’y intéresser lorsque sa fille de 6 mois refuse catégoriquement purées et compotes, tout en étant très attirée par la nourriture :
“Ce fut un succès immédiat ! Même si les premières semaines furent ponctuées de quelques frayeurs liées à des régurgitations, le fait de m’être bien renseignée sur le sujet m’a permis de conserver une attitude confiante. Ma fille passait une grande partie de son temps à manipuler les aliments au début, mais un mois plus tard, je constate qu’elle mange toute seule sa banane avec une aisance déconcertante !”
En effet, le réflexe de régurgitation est très présent chez les bébés et leur permet d’éviter l’étouffement. Il provoque facilement un haut-le-cœur qui permet au bébé de rejeter les éléments indésirables dès qu’ils entrent en contact avec l’avant de la langue.
Pour les plus fébriles d’entre nous, une formation aux gestes de premiers secours pourra rassurer sur la conduite à tenir en cas de pépin.
Vous pouvez mettre en place la DME dès que :
Nul besoin d’attendre que les dents sortent, les bébés mâchent très bien avec leurs gencives !
Hormis les aliments à fort pouvoir allergénique tels que le kiwi, le céleri, l’arachide, les fruits à coque ou encore les crustacés dont l’introduction doit être retardée après 1 an, il n’y a pas d’ordre à respecter.
Classiquement, les fruits et légumes viennent en premier en France, mais les besoins prioritaires pour combler les besoins d’un enfant allaité au lait maternel sont le fer et le zinc, présents dans la viande et le poisson, que l’on peut donc introduire dès 6 mois, de même que l’œuf.
Certains enfants préfèreront une texture écrasée tandis que d’autres les prendront avec leurs doigts. Cuire les légumes entiers peut ainsi faciliter la découverte de l’enfant.
Branche de brocolis, bâtonnet de carotte, ou encore tronçon de banane dont on aura conservé la peau au milieu pour que le bambin puisse s’en saisir plus facilement… La nature est une source d’imagination inépuisable !
Certains enfants vont consommer des minuscules quantités pendant de nombreuses semaines, tandis que d’autres vont rapidement prendre de plus grandes portions. De même, l’enfant peut refuser un aliment proposé qu’il aimera plus tard.
Côté équilibre nutritionnel, de nombreuses études ont montré que les enfants en bas âge libres de choisir parmi une grande variété d’aliments de bonne qualité finissent par équilibrer leur alimentation sur la semaine.
Donc privilégiez la qualité à la quantité !
Pour résumer, la Diversification Menée par l’Enfant, c’est :
Mais sans se mentir, cela implique 3 conditions incontournables :
Finalement, la DME ne rejoint-elle pas notre ADN de maman qui encourage et fait confiance…?
Bien démarrer la diversification alimentaire
Connaissez-vous réellement tous les avantages d’une alimentation bio ?