La précarité alimentaire est un fléau qui touche de plus en plus de familles en France et en Europe. Selon la troisième édition du baromètre de la précarité alimentaire réalisé par Kellogg’s en partenariat avec Spark Market Research, un enfant sur cinq se rend à l’école le ventre vide au moins une fois par semaine. Ce chiffre alarmant, en constante augmentation depuis 2016, souligne l’urgence d’aborder cette problématique, qui a des répercussions directes sur la santé et le développement des enfants.
La précarité alimentaire, définie comme la difficulté d’accéder régulièrement à une alimentation équilibrée, ne se limite pas seulement à la malnutrition. Elle engendre également des problèmes de santé tels que l’obésité, la fatigue et des troubles de concentration. Un enseignant sur trois constate une augmentation du nombre d’enfants ayant faim dans sa classe. Les enfants qui ne prennent pas de petit-déjeuner sont souvent plus fatigués et moins attentifs en classe, ce qui peut compromettre leur réussite scolaire
Le petit-déjeuner est souvent le premier repas sacrifié lorsque les familles sont confrontées à des difficultés financières. Pourtant, il joue un rôle crucial dans le développement des enfants. Ne pas prendre ce repas a des conséquences directes sur leur performance scolaire. Les enseignants estiment que l’absence de petit-déjeuner constitue un problème majeur. Deux professeurs sur cinq constatent que certains de leurs élèves arrivent tous les jours à l’école sans avoir mangé le matin. Cette situation entraîne une perte moyenne de trois heures de cours par semaine, car les enseignants doivent consacrer du temps à aider les enfants à se concentrer.
Un repas matinal équilibré fournit l’énergie nécessaire pour bien commencer la journée, favorisant ainsi une meilleure concentration et des performances académiques optimales. Les enfants qui prennent un petit-déjeuner nutritif sont plus enclins à participer activement en classe, à retenir les informations et à réussir leurs évaluations.
Les résultats de l’étude de 2025 révèlent que 16 % des Français ne prennent pas de petit-déjeuner, un chiffre en hausse par rapport aux années précédentes. Parmi eux, 7 % le font pour des raisons financières. La précarité alimentaire n’est pas seulement une question de nutrition, mais elle est également liée à la santé mentale et au bien-être social des enfants. Les difficultés alimentaires peuvent engendrer un sentiment de déclassement et d’isolement, exacerbant ainsi les problèmes de santé mentale chez les jeunes.
Face à cette réalité, il est impératif d’agir. Kellogg’s, par le biais de son programme « Un petit-déjeuner pour tous », s’engage à rendre le petit-déjeuner plus accessible aux familles vulnérables. Ce programme, en partenariat avec des épiceries solidaires, vise à distribuer des kits de petit-déjeuner et à organiser des ateliers pédagogiques pour encourager de meilleures habitudes alimentaires. En cinq ans, 840 ateliers ont été organisés, touchant 8 000 bénéficiaires.
La précarité alimentaire est un défi quotidien pour de nombreuses familles en France. Ses conséquences sur la santé et la réussite scolaire des enfants sont une réalité. Il est essentiel de sensibiliser les parents, les enseignants et les décideurs à l’importance d’un petit-déjeuner équilibré pour le bien-être des enfants.
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