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Une maman est par essence chef d’entreprise : en charge des ressources humaines de sa famille, gérant les conflits, menant chaque membre à réaliser son potentiel, à s’épanouir, à s’exprimer ; en charge de la logistique (course, ménage, rangement…), de l’évènementiel (fêtes et anniversaires…), assistante de direction appliquée quand il s’agit de gérer les emplois du temps de chaque enfant (le judo d’Antoine, la danse pour Léa, les cours de guitare de Baptiste…), directrice financière parce qu’il faut bien tenir les dépenses (entre l’argent de poche, les fournitures scolaires, le budget vacances, les cours de soutien du petit dernier un peu à la traine, et les pleins hebdomadaires). Mais une maman est aussi une enseignante se replongeant à l’occasion dans les leçons de ses enfants, infirmière quand il s’agit d’affronter les maladies, art thérapeute quand le dessin et la pâte à sel sont un recours pour l’harmonie familiale… cuisinière, couturière, chanteuse (de berceuses…), clown.
Il y a tant de femmes talentueuses dans la vie d’une maman.
Et pourtant la litanie des rôles à remplir ne s’arrête pas là. Les nouvelles mamans sont parfois chef d’une autre entreprise, telles les mom-preneuses, ou bien cadre, ou encore travailleuse indépendante, en profession libérale. Les rôles à remplir s’amoncellent, sans qu’il soit possible d’abandonner non plus l’amante suave, l’amie précieuse, la sœur compréhensive, la sportive ou l’artiste qui a besoin de respirer. Oui aujourd’hui les femmes peuvent vraiment remplir tous les rôles. Et elles le font avec talent, avec courage, avec persévérance, mais à force de vivre l’éclatement ; le morcellement des rôles et des fonctions, elles tendent à ne plus tant « s’éclater » réellement.
« La jeune-fille et la femme, dans l’épanouissement actuel qui est le leur, n’imiteront qu’un temps les bonnes et les mauvaises manières des hommes et n’adopteront qu’un temps leurs métiers » écrivait Rilke, pressentant que ces périodes transitoires et incertaines ne dureraient pas. Il faut dire que le monde du travail, tel qu’il existe aujourd’hui repose beaucoup sur des codes « masculins » auxquels les femmes se sont adaptées pour trouver leur place dans la société. Et s’il était légitime qu’elles désirent se mesurer aux hommes dans la capacité à poursuivre des études, et accéder à des postes autrefois réservés aux hommes, l’on sent bien qu’une révolution plus ou moins silencieuse se fait sentir. Le sujet n’est plus de savoir la valeur d’un homme, mais comment déployer les ressources et la richesse infinie des talents féminins ? Peut-être que de nouveaux modèles de réussite – certains pointent déjà – sont à construire !
Mais pour cela, au milieu des attentes contradictoires qui pèsent sur les femmes, les enjoignant à remplir tous les rôles, une seule question se pose « au fond quel est mon désir profond ? ». Les magazines féminins actuels savent bien insister sur toutes les techniques à appliquer à la lettre pour atteindre le plaisir, mais en oubliant bien souvent d’inviter d’abord à se poser la question de ce que l’on veut réellement vivre. Car pour cela, il n’existe aucune recette que le chemin de l’unité et de l’écoute intérieure.
Se mettre à l’écoute de son désir commande d’avoir les sens aiguisés, de s’extraire des bruits du monde environnant, de nos certitudes, des rôles que nous habitons, pour tendre l’oreille vers cette voix qui nous parle de notre nature véritable. Chaque femme est singulière, chaque femme porte en elle un appel à une vraie fécondité (dans sa chair mais aussi dans son intelligence) et à faire rayonner ses talents. Il n’y a rien de contradictoire à vouloir conjuguer les deux, mais il s’agit juste de pouvoir à nouveau se poser la question du comment l’articuler harmonieusement dans sa vie.
Lorsqu’une femme est au travail, elle n’oublie pas pour autant son enfant qui est à l’école, elle ne se vit pas en petits morceaux. Hélas, nous nous vivons souvent en petits morceaux avec des cases : travail, loisirs, famille, vacances, engagements… et nous vivons notre être de la même façon la tête d’un côté, le corps de l’autre, le cœur un peu oublié dans l’histoire, quant à notre âme, la dimension spirituelle nous paraît floue et éthérée et nous ne savons trop où la caser dans les nécessités.
L’unité passe par le fait de retrouver ce lien tête-cœur-corps, notre corps n’est autre que « la part d’intériorité la plus proche de nous, inséparable de notre intimité, de notre identité » (Lou Andréa Salomé), il s’agit de l’habiter de le vivre, d’en faire son allié, et non pas cette enveloppe que l’on soumettrait à tous nos besoins (de travail, de présentation…) ; nos émotions sont de précieuses informations à écouter au quotidien (et oui « tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime », l’émotion laissée de côté, peut s’inscrire profondément dans le corps jusqu’à altérer notre santé), nos talents, notre intelligence nous sont propres et uniques ; inutile d’imiter la voisine, ou d’investir avec acharnement des domaines qui ne sont pas notre prédilection : à notre juste place, là où il y a du plaisir et de la passion, les choses coulent de source.
Les sessions Isha proposent quatre jours de respiration, un temps pour habiter son corps, Renouer avec ses émotions et identifier ses désirs profonds, retrouver son ancrage, célébrer ses talents, oser exprimer sa singularité…
Quatre jours pour renouer avec la grande amoureuse, parfois vulnérable mais aussi puissante, car nous « restreindre et vivre petit ne rend pas service au monde » (Marianne Williamson).
Quatre jours pour soi, pour retrouver la femme, sensible et lumineuse.
Ces sessions entraînent parfois des changements de vie, mais elles invitent surtout à réhabiter le quotidien avec plus de joie : « On en repart apaisée, unifiée, avec une autre vision des choses et du recul sur ce qui est en train de murir en soi. Avec de la patience et une joie profonde d’être une femme » écrit à ce sujet Daphné, 32 ans, cadre de santé et maman de 3 enfants. « La session nous permet de lâcher-prise et de réfléchir sereinement à notre mission de femme unifiée, réconciliée avec nous-même afin de rayonner dans notre vie » renchérit Véronique, 53 ans. La pédagogie d’Isha formation s’appuie sur le développement personnel et la créativité (théâtre, chant, atelier d’écriture…), des outils incarnés, qui permettent de se connaître et de révéler ce qui est enfoui.
Oui l’unité est le travail de toute une vie, mais sans espace de respiration pour prendre de la hauteur, sans espace de bienveillance pour lâcher tête et se reconnecter à soi, l’on risque bien souvent de laisser « l’être » au placard, pour se perdre dans le « faire ». Alors prenons chacune le temps de nous reposer la question de notre désir, parfois pour re-goûter le quotidien, d’autre fois pour tout secouer et repenser afin de pouvoir laisser la femme s’exprimer belle, joyeuse et lumineuse ! Vous avez en vous toutes les ressources pour votre épanouissement.
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Claire de Saint Lager est en 1985, diplômée de l’ESCP, après des études de lettres et d’histoire, elle participe à des programmes d’éducation au Cambodge et aux États-Unis. En lien avec l’association Frateli, elle conçoit « Inspire », projet lauréat de « La France s’engage », visant à accompagner l’orientation de lycéens de milieu modeste.
Elle créé Isha Formation des parcours destinés aux femmes (les sessions Isha) et aux jeunes filles (Graine de Femme) pour renouer avec le féminin. En 2017, elle signe son premier essai La Voie de l’Amoureuse – libérer le féminin : désir, intériorité, Alliance, chez Artège – une exploration du féminin et de ses richesses.