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L’hépatite B est une infection virale qui s’attaque au foie. Elle peut prendre une forme chronique et exposer les malades à un risque de cirrhose et cancer hépatique.
Le virus se transmet par contact avec le sang ou d’autres fluides corporels provenant d’une personne infectée.
En 2014 : on estime que 280 000 personnes âgées de 18 ans et plus sont atteintes d’une infection chronique par le virus de l’hépatite B (VHB). Le nombre annuel de décès associés au VHB est estimé à 1500. L’hépatite B ne se guérit pas encore, cependant des traitements au long cours permettent de stabiliser deux-tiers des patients.
La vaccination est la principale mesure de prévention de l’hépatite B ; elle permettra de réduire, à terme, le nombre de porteurs chronique du virus de l’hépatite B et donc les décès liés aux complications de cette infection: cirrhose et cancer du foie.
Le vaccin est disponible depuis 1982.
La polémique sur le vaccin n’a pas de support scientifique réel. Le bénéfice de la vaccination contre l’hépatite B reste largement supérieur au risque.
Le vaccin contre l’hépatite B a été largement utilisé en France ces dernières années et plus de 20 millions de personnes ont été vaccinées.
Plusieurs cas signalés ont donné à penser que le vaccin contre l’hépatite B pouvait être associé à des cas nouveaux ou à des rechutes de scléroses en plaques. Face à l’inquiétude des milieux professionnels et du grand public, le Ministère français de la santé a provisoirement suspendu en octobre 1998 le programme de vaccination des adolescents contre l’hépatite B dans les collèges.
Il n’est toutefois pas revenu sur la recommandation de vacciner tous les nourrissons d’une part et les adultes à risque d’autre part, et a réaffirmé son soutien à la vaccination des adolescents.
Cette décision a été mal comprise et interprétée comme une condamnation de la vaccination anti-hépatite B.
Le lien entre la sclérose en plaques et le vaccin contre l’hépatite B peut s’expliquer de trois façons:
1) une coïncidence due au grand nombre de doses de vaccin anti-hépatite B administrées, la plupart à des individus de la tranche d’âge dans laquelle la sclérose en plaques survient initialement;
2) un risque accru de démyélinisation après administration du vaccin anti-hépatite B qui agirait comme un déclencheur chez les sujets prédisposés à la sclérose;
3) un lien véritable de causalité entre la vaccination anti-hépatite B et la sclérose en plaques ou d’autres maladies démyélinisantes.
Plusieurs études épidémiologiques ont été menées pour estimer le risque (à supposer qu’il y en ait un) d’un lien entre la vaccination anti-hépatite B et une première atteinte ou une rechute de sclérose en plaques. Aucune des études initiales ne met en évidence une augmentation statistiquement significative du risque; les toutes dernières études ne révèlent aucun accroissement du risque. L’analyse des données émanant des déclarations spontanées et des études épidémiologiques ne confirme pas l’existence d’un lien de cause à effet entre le vaccin anti-hépatite B et la sclérose en plaques.
L’explication la plus plausible est qu’il s’agit d’une coïncidence.
Une étude cas-témoins réalisée en Californie, publiée en 2014, n’a pas retrouvé d’association entre les vaccinations et l’apparition de pathologies démyélinisantes à long terme. Cependant un surrisque d’exprimer une sclérose en plaques (SEP) ou une maladie démyélinisante à court terme (moins de 30 jours après une vaccination) a été observé, ce qui fait suggérer aux auteurs qu’une vaccination peut accélérer le passage de l’état infraclinique d’une maladie préexistante à l’état de maladie auto-immune déclarée. Ce phénomène est interprété par les auteurs comme superposable au phénomène bien connu des poussées de SEP au décours d’infections des voies aériennes supérieures comme la grippe. Au-delà de 45 jours et jusqu’à 3 ans après vaccination, ce surrisque disparaît, ce qui exclut un lien de causalité entre le vaccin et ces maladies.
Voici ci-dessous un communiqué de la Société Française de Pédiatrie, d’Infovac-France, de l’Association Française de Pédiatrie ambulatoire, du Groupe de Pathologie Infectieuse Pédiatrique et du Groupe Francophone de Gastroentérologie Hépatologie et Nutrition Pédiatriques.
La campagne médiatique qui a suivi la mise en examen des producteurs de vaccins contre l’hépatite B a profondément choqué les pédiatres et l’ensemble des vaccinateurs. Ils ont vu en effet leurs efforts permanents pour expliquer aux familles l’intérêt de cette vaccination ruinés en quelques heures sans la moindre raison objective. En jetant encore une fois un doute sur l’innocuité de ce vaccin, cette campagne remet en cause l’ensemble du programme vaccinal dans notre pays et fait courir des risques majeurs de santé publique.
En effet, la Société Française de Pédiatrie, l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire et InfoVac rappellent les éléments suivants :
La Société Française de Pédiatrie, l’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire et InfoVac demandent aux autorités de santé de réaffirmer clairement :
http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1442.pdf
Docteur AC de Quincerot