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L'énurésie nocturne : comment aider son enfant ?

 
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L’énurésie nocturne, appelée familièrement « pipi au lit », concernerait 10 à 20% des enfants à l’âge de 5 ans, dont deux fois plus de garçons que de filles. Ces chiffres seraient en dessous d’une réalité souvent taboue, car source de complexe en grandissant. A quel âge s’inquiéter ? Quelles en sont les causes ? Que faire pour les aider ? Voici quelques pistes de mamans…

Des causes diverses

Les causes sont nombreuses et quelquefois mystérieuses. La génétique serait responsable pour 44% des enfants dont l’un des parents en a souffert jeune. Ainsi qu’un sommeil trop profond ou la manifestation d’un mal-être suite à un événement (déménagement, naissance dans la famille, deuil). L’aspect mécanique reste très rare. Il est important de bien distinguer les accidents, qui peuvent arriver à tous les enfants et restent passagers, de l’énurésie qui, elle, est bien installée et peut complexer l’enfant si on ne la traite pas !

Des méthodes simples

Surveiller le coucher

Jusqu’à l’âge de 6 ans, les médecins ne s’inquiètent guère et conseillent des solutions de bon sens. Supprimer toute boisson deux heures avant le coucher et contrôler le passage obligatoire aux toilettes. Tout en dédramatisant la situation ! Lucie confie : « Certains jours, j’avais du mal à garder mon calme face aux draps mouillés de mon fils de 5 ans. Sa petite sœur étant propre dès ses 2 ans, c’était d’autant plus douloureux pour lui. Souvent il cachait son pyjama mouillé sous son lit ou derrière un rideau pour ne pas me le montrer. Je sentais qu’il avait honte et en souffrait ! J’ai voulu l’aider du mieux possible. Pour moi, il était inenvisageable de lui mettre des couches qui l’auraient étiqueté « bébé » vis-à-vis de sa sœur. J’ai donc mis des alèses jetables et tenté les réveils en pleine nuit (aujourd’hui fortement déconseillés). Sans réel résultat. J’arrivais péniblement à une, voire deux nuits de propreté par semaine. »

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Une séance chez un ostéopathe

« Lassée par les machines répétées de linge sale et une situation, qui stagnait, je l’ai alors emmené chez un ostéopathe. La séance lui a fait un bien fou. C’était pour lui l’occasion de faire une activité seul avec une maman 100% disponible. Au début du rendez-vous, j’ai évoqué ma grossesse, mon accouchement et les premiers mois de sa vie. Alors qu’il dessinait près de moi, je l’ai senti particulièrement attentif. L’ostéopathe s’est mis à reformuler avec des mots simples les événements marquants de la vie de mon fils, notamment un deuil, la naissance proche de sa petite sœur et un déménagement mouvementé dans la foulée. Le regard fier et confiant, ce dernier s’est laissé manipuler pendant une trentaine de minutes. Les premiers résultats sont arrivés deux jours après, en inversant la tendance ! Il s’est totalement débarrassé de son énurésie nocturne un mois plus tard. »

Un traitement médical efficace

Pour Pierre, la situation est plus complexe. Propre à l’âge de 5 ans, il connaît une rechute après un déménagement et la naissance d’un petit frère. Marine raconte : « Nous avons emmené notre fils chez un urologue qui nous a prescrit le médicament Minirinmelt à prendre le soir pour bloquer les reins. Avec des doses adaptables en fonction des progrès. Comme il était encore jeune (6 ans), j’étais effrayée par la voie médicamenteuse et n’ai pas suivi les recommandations médicales. La cause m’apparaissant psychologique, j’ai préféré penser que la situation allait s’améliorer. De plus, mon fils n’était pas perturbé par son énurésie. Adoptant une solution de confort, je lui achetais des couches spéciales en supermarché et il gérait tout seul son affaire. Quand il était invité à dormir chez un ami, il prenait un petit sac et s’en occupait discrètement. Je ne voulais pas le brusquer et attendais patiemment que cela passe. Sauf qu’à 9 ans, n’ayant toujours aucun progrès en vue, mon médecin traitant a tiré la sonnette d’alarme. Il s’est adressé directement à Pierre pour lui faire comprendre qu’il était désormais grand. La voie médicamenteuse l’a aidé à s’en sortir. Un traitement de trois mois de Minirinmelt, renouvelé une fois, combiné à l’absence de boisson à partir de 18h ont eu raison de son énurésie. Le médecin m’a bien fait comprendre qu’il fallait l’aider à grandir en le responsabilisant encore plus. Je devais le laisser défaire ses draps, les mettre à la machine, puis refaire son lit. Une prise de conscience indispensable pour un processus de guérison efficace ! »

Pour en savoir plus :

  • Depuis 2014, la journée mondiale de l’énurésie nocturne a lieu tous les 30 mai pour sensibiliser les parents à ce sujet.

  • Le site belge « Nuits sèches » est très bien fait, par ici.

  • Une méthode audio contre l’énurésie efficace sur le site Stop Enurésie France.
  • Un article révèle que l’hérédité est un facteur prédisposant à l’énurésie, par là.

  • Le célèbre chanteur Stromae, lui-même atteint d’énurésie nocturne, a composé une chanson au titre évocateur « Pipi au lit » pour déculpabiliser les enfants atteints. Ecoutez-la ici !

  • Un article du site Consoglobe conseille de réduire le sel pour limiter les levers nocturnes,  !

© photo Marie Sioux

 

Laetitia d’Hérouville

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