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Le sommeil d’un enfant est si important et peut être si fragile que vous vous posez de nombreuses questions sur la « normalité » de celui de votre petit rêveur !
L’INPES et Maman Vogue tentent d’anticiper vos inquiétudes et vos questions, afin de vous apaiser et améliorer le sommeil de votre enfant (et le vôtre !).
Faire dormir un enfant dans la chambre de ses parents (pas dans leur lit) peut être pratique jusqu’à 6 mois, en particulier pour les mamans qui allaitent.
Puis chacun doit, si possible, retrouver son espace.
A partir de 6 mois, votre rôle est de lui apprendre à s’endormir seul !
La régularité des heures de coucher et de lever est importante pour l’équilibre de votre enfant. Déterminez son heure spontanée d’endormissement et adaptez ainsi l’heure du coucher, en tenant compte de son âge et de ses besoins de sommeil dans la journée. Il est possible de maintenir des horaires réguliers, sans variations trop importantes, tout en conservant une certaine flexibilité les soirs de fête, de réunions familiales, etc.
Sucer son pouce est un comportement autonome qui permet à l’enfant de s’apaiser. Cette pratique régulière facilite la transition de la veille au sommeil. De plus, si votre petit bout souffre de régurgitations, le fait de téter et de saliver limitera l’irritation de son œsophage et le soulagera.
La tétine possède le même rôle et peut être proposée au moment de l’endormissement jusqu’à 6 mois. A partir de cet âge, aidez votre enfant à s’en passer ou à la gérer seul.
Oui, si elle est trop tardive et trop longue ; mais une sieste faite par un enfant qui en a besoin, en tout début d’après midi, et qui ne se prolonge pas trop, a un effet bénéfique sur son humeur et son comportement.
Elle évite un état d’irritabilité ou une fatigue excessive en fin d’après-midi qui peut amener une opposition au coucher.
Elle lui permettra de s’endormir, parfois un peu plus tard, mais plus calmement le soir.
Attendez un peu. Certains éveils, tout à fait normaux, peuvent se manifester ainsi. Bébé se rendort rapidement. Si les pleurs persistent, assurez-vous qu’il n’a pas d’inconfort et qu’il peut se rendormir par lui-même. Evitez de le sortir de son berceau.
Entre 3 et 6 mois, un enfant n’a généralement plus besoin de nourriture la nuit. Vous devez éviter de répondre systématiquement à ses appels nocturnes par des interventions alimentaires, sauf indication médicale. Rassurez-le afin qu’il puisse se rendormir.
Votre petit peut avoir des terreurs nocturnes ou faire des cauchemars. Les terreurs surviennent en première partie de nuit et peuvent être impressionnantes : l’enfant hurle, transpire, a l’air terrorisé. Il n’est pas réveillé.
Ne le réveillez pas, intervenez le moins possible. Si un cauchemar le réveille, c’est en seconde partie de nuit.
Parfaitement conscient mais très apeuré, l’enfant est alors capable de raconter son cauchemar. Rassurez-le, restez auprès de lui tant qu’il n’a pas retrouvé son calme et laissez-le se rendormir seul.
Les émissions d’urine involontaires et inconscientes dépendent de la maturation de la commande de la vessie. Cette fonction n’est pas immédiate et elle est acquise à un âge différent selon l’enfant. On ne parle donc pas d’énurésie avant l’âge de 5 ans. Si le problème persiste au delà de 6 ans, une éducation spécifique sous le contrôle d’un médecin peut être nécessaires.
En principe, si votre enfant fait pipi la nuit, il ne faut pas le réveiller. Demandez- lui d’aller aux toilettes avant de se coucher, ne l’empêchez pas de boire le soir, mais évitez les excès de liquide après le dîner.
Apprenez-lui dès l’âge de 5-6 ans à dissocier comportement alimentaire et sommeil : pas de biberon d’eau, de lait, de soda…au lit. Régularisez ses heures de lever et de coucher.
Si votre enfant s’endort seul, avec des horaires de sommeil réguliers et adaptés à son âge, s’il se réveille de bonne humeur et prêt à attaquer une nouvelle journée, son sommeil a été de qualité.
En respectant ses besoins de sommeil. Assurez des horaires de coucher et surtout de lever réguliers. Ne le couchez pas trop tard, ne le réveillez pas au dernier moment, permettez lui de prendre son petit déjeuner tranquillement.
La sieste est pratiquement un besoin physiologique jusqu’à 4 ans.
Parfois, des difficultés de sommeil peuvent être dues à une alimentation insuffisante ou mal équilibrée. A 6 mois, un nourrisson en bonne santé n’a pas besoin d’être nourri la nuit.
Un biberon pris pour s’endormir ou proposé à chaque réveil nocturne va rendre l’enfant incapable de s’endormir sans. Il faut donc lui apprendre très tôt à dissocier comportement alimentaire et comportement de sommeil.
Les besoins de sommeil sont très variables d’un enfant à l’autre, avec des écarts important (jusqu’à 3 heures) entre grands et petits dormeurs. La meilleure façon de savoir si votre enfant a suffisamment dormi est d’observer comment il se comporte dans la journée.
Si, après une nuit que vous estimez trop courte ou après la suppression de la sieste, il reste calme, attentif, de bonne humeur entre 16 et 20 heures, c’est qu’il a sans doute assez dormi.
En revanche, s’il est agité, irritable ou qu’il ne tolère pas la moindre frustration, c’est probablement qu’il manque de sommeil.
Il est bon d’instituer un rituel du coucher avec l’enfant, comme raconter une histoire ou parler, dire « bonne nuit, à demain matin », mais il faut éviter de rester dans sa chambre jusqu’à ce qu’il s’endorme. Assurez-le de votre proximité dans la pièce d’â côté par exemple.
Si l’opposition est trop forte, repérez l’heure d’endormissement et faites, dans un premier temps, coïncider l’heure du coucher avec celle-ci. Les jours suivant, essayez de le coucher à une heure plus normale, plus compatible avec ses heures de sommeil.
Si votre enfant est enrhumé, il peut lui arriver de ronfler.
Si vous remarquez qu’il ronfle toutes les nuits, parlez-en à votre médecin : votre enfant a peut-être de grosses amygdales et végétations ( les tissus qui protègent des infections ORL) qui peuvent entraîner des difficultés pour respirer la nuit et même provoquer des micro-réveils et empêcher une bonne récupération.
Source :« Dormir, c’est vivre aussi… » par l’INPES (Institut national de Prévention et d’Education pour la Santé)
© Crédits Photos ANNACLICK pour Maman Vogue
Marie Duval