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On entend souvent parler de l’enfant hyperactif, dès qu’il est très agité et mal élevé… Une sorte de bonne excuse derrière laquelle se cacher en cas de force majeure…
Mais le trouble du déficit de l’attention-hyperactivité (TDAH) est un réel diagnostic posé par un pédopsychiatre. Il toucherait entre 5 à 10 % des enfants et peut engendrer de réelles répercussions en famille et à l’école.
Alors enfant hyperactif ou simplement mal élevé ?!
A la fin du XIXème siècle, on commençait à parler d’Instabilité Neuro Motrice. Aujourd’hui, on parle de Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH), mais la recherche continue.
Le diagnostic du TDAH repose sur l’association de 3 signes principaux : l’inattention, l’impulsivité, et l’hyperactivité.
Ces signes surviennent avant l’âge de 5 ans dans n’importe quelle situation, et ils sont présents de manière répétitive et durable.
Pour l’enfant atteint du syndrome, il est très difficile de gérer deux informations en même temps, de les trier, les hiérarchiser, et de faire des liens entre les informations pour qu’elles prennent sens.
Le maintien de l’attention pendant plus de quelques minutes est impossible. L’enfant est très vite distrait par toute information visuelle ou auditive, ou une pensée quelconque qui lui traverse l’esprit.
Voilà pourquoi on dit souvent que ces enfants sont « mal élevés » ! Ils coupent la parole, s’imposent dans une conversation, ont du mal à attendre leur tour, interviennent de manière intempestive, ont des comportements imprévisibles…
Ce sont des enfants qui ne tiennent pas en place. Ils ont besoin de bouger, de manière inappropriée mais quasi permanente, sans but.
L’enfant se sent souvent pris au piège et en difficulté, notamment à l’école. Les activités demandant une attention soutenue ou qui sont peu structurées sont les plus difficiles pour lui. Pour y échapper, il ne fera que ce qu’il aime.
Dans un groupe, ses comportements perturbateurs et bruyants l’isoleront petit à petit de ses amis, car l’enfant prend beaucoup de place et accapare l’attention de l’adulte. L’enfant court le risque de la victimisation ou de la position de bouc émissaire.
L’enfant peut se sentir dévalorisé, coupable de méchanceté et très anxieux.
La prise en charge spécialisée est très importante pour ces enfants hyperactifs et le plus tôt est le mieux.
Des traitements médicamenteux peuvent être envisagés à partir de 6 ans (le méthylphénidate, plus connu sous le nom de Ritaline, une de ses formes commerciales) peut ainsi être proposé à partir de 6 ans. Mais en France, seuls 5 % des enfants hyperactifs en prennent.
Parallèlement à cela, des programmes thérapeutiques limitent les répercussions négatives du syndrome. Sont proposés des conseils aux parents, du soutien psychologique et un aménagement du temps scolaire.
En classe, des mesures simples contribuent à apaiser les tensions: installer l’enfant au premier rang, le faire marcher régulièrement, raccourcir les exercices etc.
© Albane de C photographe de famille pour Maman Vogue
Paola de Bologne
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