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La parentalité, un nouveau champ de performance ?

 
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Le rapport performatif s’immisce dans tous les domaines de notre vie. Etre un salarié engagé, un conjoint attentif et créatif, un parent doux et rassurant, une amie fiable et honnête, un esprit sain dans un corps sain. Notre génération est hantée par la comparaison. Physique, sociale, financière, matérielle …la parentalité n’échappe pas aux réseaux sociaux, aux parents visiblement parfaits, aux enfants visiblement charmants et bien peignés. Nous vivons dans une tension à devenir la meilleure version de nous-mêmes dans tous les domaines et la parentalité n’en est pas exempte.

Etre un super/hyper-parent est devenu commun aujourd’hui. La génération actuelle est hyper informée : ils lisent, étudient, cherchent à comprendre les mécanismes de leurs enfants pour mieux les soutenir et mieux répondre à leurs besoins. Les parents multiplient les recherches, les coachings et les entretiens avec des experts. Ce qui nourrit sûrement de bons comportements et fait probablement d’eux de meilleurs adultes. Mais cela contribue aussi à les faire douter d’eux-mêmes et de leurs capacités.  Cette génération est aussi hyper connectée. A la nounou, aux grands-parents, aux maitresses. Certains parents ne savent plus vivre sans un minimum de contrôle sur leur progéniture et son bien-être. Hyper connectés, nous le sommes aussi à tous les autres. Aux autres parents qui s’exposent sur les réseaux sociaux, à la famille élargie qui réclame des photos, aux autres familles qui pénètrent chez nous le temps d’un zoom,…Nous recevons constamment des avis sur tout et dans tous les sens. Il faut être solide pour résister longtemps à la multiplication des diktats, à la dispersion, au vouloir trop bien faire.

Ces parents peuvent se sentir déconnectés d’eux-mêmes, de leur instinct. Ils perdent petit à petit leur capacité à réagir naturellement. Ils sont souvent angoissés devant l’ampleur de la tâche. Le stress est généré par un sentiment d’écart entre ce qui doit être accompli et les ressources disponibles pour le faire (le temps, l’énergie, l’argent,…). L’hyper-parentalité s’inscrit précisément dans ce schéma. La mission est cruciale et les hyper-parents se mettent la pression pour être à la hauteur. On observe une tendance à :

  • Remplir à outrance les agendas des enfants
  • Surveiller tous leurs faits et gestes
  • Les protéger de tout ou a minima, envisager plus de menaces que ce qui se présente en réalité
  • Culpabiliser pour tout
  • Chercher à développer les enfants, accélérer leurs tendances naturelles en les « tirant vers le haut »

L’intention est louable. Mais les hyper-parents vivent encore plus mal les frustrations naturelles, les conflits avec leurs enfants. Ils mettent tellement d’effort à les élever qu’ils se sentent plus rapidement en échec. Ce à quoi ils répondent avec encore plus de contrôle.

A vouloir tout bien faire et tout maîtriser, les hyper-parents portent une lourde charge dont le résultat n’est pas toujours à leur portée. La parentalité n’est pas un effort sur la matière, un champ dans lequel nous pouvons appliquer des recettes « by the book » et attendre les résultats de nos efforts. Nos enfants ne sont pas nos produits, ils sont ce qu’ils sont. Nous ne sommes là que pour les accompagner sur le chemin, non pour en faire ce que nous estimons être bons pour eux.

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