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Si avec l’été on enlevait les couches ?

 
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Votre enfant grandit, il acquiert de l’autonomie et se développe. C’est avec plaisir que vous le voyez faire de plus en plus de choses, marcher, manger des morceaux, parler avec de plus en plus de mots… Les apprentissages et l’évolution de l’enfant sont riches, nombreux et multiples les premières années. Avec l’été vous avez envie de l’aider à être propre, vous souhaitez accompagner votre bambin dans cette découverte et profiter des vacances pour enlever les couches. C’est une très bonne idée. Les vacances d’été nous permettent d’avoir du temps pour être à l’écoute et observer notre enfant, les températures clémentes facilitent l’habillage…

Définition, qu’est-ce que c’est « devenir propre » pour un jeune enfant ?

Depuis sa naissance, votre enfant porte des couches. Malgré les nombreuses innovations techniques, ce n’est pas très confortable. Notamment quand il fait chaud. Quel qu’est été votre choix, couches industrielles ou couches lavables, la peau de votre enfant est enfermée, au contact de matières plus ou moins agréables et dans une certaine humidité.

Cependant, les couches avec leur coté enveloppant, contenant, peuvent représenter pour votre enfant une certaine sécurité voire, une partie de lui-même. Être propre c’est prendre conscience de ce qui se passe dans son corps, c’est identifier les signaux d’un besoin, mais c’est aussi accepter de laisser quelque chose sortir de son corps, accepter de le déposer en un endroit précis (le pot !) et se maitriser suffisamment pour aller jusqu’aux toilettes … Formulé ainsi, on réalise, à quel point être propre nécessite une certaine maturation, c’est un ensemble d’étapes complexes. A chaque étape une difficulté ou un temps de pause peut être nécessaire.

Mais c’est aussi un élément naturel du développement de l’enfant. Tous les enfants en bonne santé finissent par être propre. Ce n’est donc pas un apprentissage. Vous n’allez pas apprendre à votre enfant à être propre comme plus tard il apprendra à écrire. Non cela fait partie de son évolution naturelle, de son développement neuromoteur. Il y a des moments propices pour votre enfant, des situations  stimulantes pour faire ces découvertes … C’est l’observation de votre enfant qui va vous permettre de l’accompagner et de l’encourager vers cette nouvelle forme d’autonomie.

Physiologie de cette acquisition lors du développement neuromoteur de l’enfant

C’est donc une acquisition physiologique. Cela signifie que cela fait partie du développement naturel de l’enfant comme apprendre à marcher ou à parler. Il y a donc deux composantes, une composante biologique, physiologique et une composante sociale. En effet cette acquisition nécessite à la fois le développement des neurones et des muscles qui entrent en jeu et une intégration sociale avec imitation du comportement des autres, notamment des parents. L’éducation n’a aucun impact sur la composante biologique, nul ne peut décider quand et comment le développement neurologie et musculaire va se produire.

Cependant vous avez un double impact sur la composante sociale. En effet en favorisant l’imitation vous allez permettre à votre enfant d’initier ce mouvement. Il voudra vous imiter, faire comme les grands. D’autre part, la verbalisation et les mots que vous allez mettre sur ce qui se passe dans son corps, sur ces sensations vont lui permettre de faire des liens, des connexions et donc vont soutenir son développement neuro-musculaire.

Ainsi, accompagner un enfant vers la propreté, ne peut pas être un conditionnement. Vous n’apprendrez pas à votre enfant à être propre, vous l’initiez à un comportement par l’exemple puis vous soutenez la mise en place physiologie qui sous-tend ce comportement.

Votre rôle de parents  sera donc de choisir le moment favorable et la manière d’aider votre enfant à progresser de façon naturelle sur la voie de la propreté.

D’autant que les conditions de votre accompagnement ont des conséquences sur le développement de la personnalité dans sa globalité. Je vous propose donc quelques pistes de réflexion pour rester dans un accompagnement et ne pas tomber dans le conditionnement, pour faciliter le repérage des sensations et l’écoute du corps plutôt que d’inculquer la retenue, pour vivre ces moments dans la simplicité plutôt que l’affrontement.

Quelques pistes de réflexion

Observer et s’adapter

Voici quelques questions à vous poser avant de commencer. Est-ce que votre enfant a le tonus nécessaire pour débuter cette aventure ? Est-ce qu’il tient assis bien sûr? Est- ce qu’il est capable de monter les escaliers ? De nombreux psychomotriciens pensent que la capacité à monter les escaliers signe une maturation neuro-musculaire suffisante pour développer la maitrise des sphincters. Est-ce qu’il est capable avec des mots ou des gestes de vous signaler qu’il a besoin de quelque chose, de vous interpeller ? Est-ce qu’il se montre curieux quand vous-même allez aux toilettes ?

Toutes ces questions, et surtout le comportement de votre enfant vont vous donner des indications. Si vous pensez qu’il a le tonus musculaire suffisant mais pas encore la curiosité, vous pouvez commencer et voir ce qui se passe. Soit en l’aidant à s’installer quelques minutes sur le pot lors de certains changes, aux moments propices, soit en le laissant sans couche à certains moments de la journée.

Dans ces 2 situations, vous pourrez mettre des mots sur ce qui se passe, l’encourager et le féliciter.

Mettre des mots sur les sensations de l’enfant pour lui permettre de prendre conscience de son corps

Toutes ces observations, vont vous être très utiles. Vous allez grâce à elles pouvoir verbaliser pour votre enfant ce qui se passe dans son corps. Mettre en mots ses sensations et les signes d’appel. Cette mise en mots  va faciliter et soutenir la mise en place des connections neurologique. Savez vous que ces connexions se font beaucoup mieux si l’enfant se sent valorisé, admiré, aimé … Comme nous finalement, nous apprenons beaucoup plus facilement et beaucoup mieux si la personne qui nous accompagne est bienveillante et encourageante. Mais rassurez- vous ce n’est pas toujours facile de rester calme et souriant quand les accidents se répètent, qu’il faut nettoyer alors que l’on est pressé…

Pour ne pas vous mettre en difficulté et pour pouvoir rester dans cette bienveillance ne demandez pas  à votre enfant plus que ce qu’il peut faire et ne vous demandez pas à vous plus que ce que vous pouvez faire. C’est en ce sens que les vacances sont un moment propice, vous êtes moins stressés  et vous avez souvent plus de temps.

Pensez aussi que certains « accidents » peuvent avoir du sens. Je me souviens d’une petite fille, Amélie, elle avait 2ans ½ et était déjà propre depuis plusieurs mois. Quand un jour, en rentrant du marché elle a fait pipi dans le coussin d’allaitement pendant que sa maman s’occupait de son petit frère. Je vous laisse deviner ce qu’elle pouvait ainsi exprimer.

Proposer ne pas imposer

Devenir propre, grandir, c’est une acquisition biologique. Ce développement est unique pour chaque enfant dans son déroulé comme dans son rythme. Certains enfants vont très vite et se passent de couche jour et nuit en quelques semaines. D’autres  évoluent différemment font des pauses, parfois des retours en arrière. Nous ne pouvons leur imposer de rythme, nous ne pouvons qu’observer, mettre en mots et accompagner. Ainsi vous pouvez proposer à votre enfant de découvrir la vie sans couche, le pot mais ne lui imposez rien.

Utiliser du matériel adapté

Il existe toutes sortes de pots. Aidez votre enfant à faire le lien entre son petit pot et les toilettes pour les grands. Certaines crèches sont équipées de toilettes miniatures mais à la maison ce n’est pas possible. Pour faciliter l’évacuation des selles notre bassin a besoin d’être dans une position particulière. La position optimale, c’est lorsque la jambe fait un angle de 90° ou plus avec le haut du corps. Ce qui signifie que si vous utilisez un réducteur, même pour un enfant de 4 ou 5 ans un petit banc pour rehausser ses pieds peut être très utile.

De la même manière si votre enfant ne se sent pas très stable ou qu’il a peur de tomber, difficile pour lui de se détendre et de se laisser aller. Vous pouvez installer le pot dans la salle de bain ou les toilettes. Choisissez un endroit assez grand pour pouvoir rester auprès de lui et verbaliser ce qui se passe. Vous pouvez lui laisser quelques jeux pour patienter … Vous-même peut être lisez-vous ? Il existe même dans la littérature enfantine des livres sur le sujet qui peuvent vous servir de support.

 

L’acquisition de la propreté est une grande étape. Elle est souvent attendue avec impatience par les parents, parfois avec une certaine pression du fait de la rentrée scolaire qui approche. Les enfants entrent de bon cœur dans cette autonomie si elle leur est proposée, s’ils voient les  autres  aller aux toilettes, s’il expérimente le confort d’une vie sans couche. L’été et les vacances sont un moment propice  pour proposer cette découverte à votre enfant. Observer, verbaliser  accompagner soutenir et valoriser vous permettront d’offrir à votre enfant  tous les éléments qui lui sont nécessaires, et qui vous permettront de vivre cette étape avec sérénité. Racontez-moi votre expérience et posez-moi vos questions.

 

Photo : Clarisse de Lauriston

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