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Ma fille aura bientôt deux ans et adore faire des activités diverses et variées. J’essaye donc chaque jour de lui proposer des choses ludiques à faire : parc, piscine, calèche, trampoline. Elle est très réceptive et peut y passer des heures. Seulement, vient souvent l’heure du dîner, du bain, d’un rendez-vous ou de rentrer tout simplement. Et je suis à chaque fois confrontée à un refus, voire à une crise de larmes car elle ne veut pas arrêter ce qu’elle est en train de faire. Comment réagir ?
J’essaye donc de lui expliquer que l’on stoppe cette activité pour aujourd’hui afin d’aller faire autre chose (souvent une activité moins intéressante pour elle mais néanmoins cruciale pour son rythme). J’ai testé plusieurs options :
Je le vis assez mal, car je sais qu’elle est réellement triste de stopper une activité. Elle me le fait aussi parfois quand je la récupère à la crèche et qu’elle est très concentrée avec un jeu précis. Elle ne veut absolument pas partir… C’est un enfant et je me dis qu’elle n’a pas de notion précise du temps et des impératifs, donc c’est incompréhensible pour elle. Et j’ai l’impression que c’est une véritable rupture pour elle. Je me rassure en me disant que ça ne dure jamais, elle pleure quelques minutes puis passe à autre chose. Mais j’aimerais quand même trouver le moyen de lui faire comprendre que ce n’est pas la fin de quelque chose mais plutôt le début d’autre chose. Afin qu’elle puisse stopper ce qu’elle est en train de faire sereinement.
Ma patience est parfois mise à rude épreuve car comme tout le monde je n’ai pas forcément toujours le temps d’essayer mille et une façons pour lui faire quitter un endroit sans crise de larmes.
Je me suis donc renseignée sur le sujet et parait-il qu’il existe une crise des deux ans où l’enfant cherche à se démarquer de ses parents en affirmant ses propres choix. C’est donc bon signe car cela prouve que l’enfant se développe bien.
L’opposition est essentielle pour le rendre autonome, responsable et le pousser à prendre des décisions, j’en suis persuadée. Il faut donc respecter cette phase de développement en évitant le conflit. Dur, dur parfois, mais la clé c’est de garder son calme et de rester bienveillante car un enfant n’est pas fait pour obéir au doigt et à l’oeil, qu’on se le dise.
Un enfant ne comprendra pas un NON catégorique sans explications. Il faut donc accepter le fait qu’il ne soit pas d’accord tout en restant ferme sur la décision qui a été prise (rentrer à la maison).
On doit donc s’y tenir « maintenant on rentre, j’attends un instant que tu te calmes et après nous y allons ». Si c’est la crise assurée, il faut aller au bout de notre démarche afin qu’il comprenne qu’il y a des règles et un cadre de vie à suivre et que ça ne change pas. Une fois qu’il sera calmé il faudra prendre le temps de lui expliquer ce qu’il vient de se passer. Il ne faut pas le laisser dans la frustration, montrer que vous n’êtes pas fâchée, que vous comprenez, mais que maman avait choisi de rentrer. A force de répétitions l’enfant finit par comprendre qu’il pourra y revenir le lendemain ou une autre fois.
La gymnastique à faire durant cette phase d’opposition est complexe, mais j’essaye cette méthode depuis quelques jours en prenant sur moi, en n’haussant pas le ton, en parlant même moins fort et calmement… et j’ai l’impression qu’elle commence à comprendre, même si elle me dit systématiquement non, elle finit par me suivre sans crise.
Et vous comment vous réagissez dans ce type de situation ?
Photo Clarisse de Lauriston & MAMAN VOGUE
Gianina Pesca