Enfant unique ? Quelle pression pour les parents !

 “hoo, tu n’as QU’UN enfant ?” Non, je n’ai pas qu’un enfant, j’ai un enfant POINT. Mon enfant n’est pas “QU’UN”. Je trouve cette tournure de phrase tellement désobligeante. Quelle pression pour les parents d’enfant unique (et les enfants eux-mêmes) de devoir toujours se justifier.

Et le pire, c’est que je me suis parfois surprise à la dire moi-même avant de me rendre compte à quel point cela pouvait être dévalorisant pour mon enfant.
La société valorise le schéma de famille dit nucléaire, c’est-à-dire les parents et deux enfants (et si possible le choix du roi : un garçon et une fille).
Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre est souvent jugé, occasionnellement critiqué, rarement compris.
Alors que ce sujet est terriblement intime et peut aussi être source de désaccord au sein du couple.

Je vais ici vous lister quelques pépites que nous autres parents d’enfant unique pouvons entendre et des idées de réponses !

« Une famille de trois ?… Vraiment ? « 

“Alors, c’est pour quand le deuxième ?”. Je ne compte plus les fois où j’ai entendu cette question. Habituellement, c’est dit avec gentillesse et je sais qu’il n’y a aucune mauvaise intention. Mais son caractère répété fait qu’elle en devient très difficile.

Les forfaits familles sont à partir de quatre personnes pour le cinéma ou les musées. Pourquoi ? Une famille de trois cela ne compte pas ? On nous donne toujours le sentiment que nous ne sommes pas une vraie famille sous prétexte que nous ne sommes que trois.

Ce sentiment a longtemps été difficile. Ma réponse est généralement que je suis tellement fière de l’unité de notre famille ! Nous pouvons faire beaucoup de choses et personne n’est jamais lésé. Bref cela permet aussi parfois l’accord parfait ! .

“ Juste un ?, c’est facile pour toi !”

Avec un enfant à la maison, il est interdit de se plaindre, de râler ou de trouver parfois le quotidien difficile. Vous êtes censé avoir du temps pour vous, ne pas faire trop de machines, bref, vous vous ennuieriez presque.

Un enfant, c’est trop facile ! FAUX !
En réalité, cela dépend de tant de choses la facilité du quotidien : la personnalité de l’enfant, le contexte économique, le couple… Bref, cela n’a finalement pas grand-chose à voir avec le nombre d’enfants.

« Le pauvre, il n’a pas de frère ou de sœur, il doit s’ennuyer! »

Je crois que cela fait partie des pires choses que l’on peut entendre. En tant que parent, on souhaite le meilleur pour nos enfants. Soyons honnêtes, la culpabilité est depuis plusieurs décennies liée à la maternité. Je trouve cette remarque très culpabilisante.

Alors nous pouvons aussi dire que non, l’enfant unique ne s’ennuie pas. Il joue avec ses parents, ses amis, ses cousins, bref, il s’adapte !
Je ne pense pas que les parents de fratrie plus nombreuses aient d’autres enfants pour offrir des amis à leurs aînés.
Est-ce que je pense qu’il est magique de voir évoluer ces enfants ensemble ? Oui ! Mais on met au monde des enfants, car nous souhaitons les élever. De plus, s’il y avait un manuel pour être sûr que les enfants s’entendent une fois adultes, cela se saurait.

« Et pour plus tard alors ? »

Attention celle-là aussi, elle fait mal ! Il est ici sous-entendu que c’est un choix presque égoïste d’avoir un seul enfant, car il devra gérer seul les potentiels soucis de vieillesse de ses parents. Par ailleurs, il se retrouverait seul une fois ses parents décédés… Bref, c’est très joyeux et encore une fois, c’est une discussion très agréable ! Je pense que la pression mise sur les parents prend ici tout son sens. Non seulement on priverait notre enfant d’une enfance joyeuse, mais en plus, on le mettrait en difficulté pour plus tard. Ma réponse est souvent que nul ne sait comment se passe l’avenir et que les enfants ne sont pas des assurances-vie 🙂 A bon entendeur !

Et si finalement on arrêtait un peu de juger les choix des autres pour finalement les soutenir?

Avez vous déjà entendu des remarques sur votre famille?