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En 2019 je m’inspire de mes enfants, de leur joie de vivre, de leur gaieté et de leur sagesse.
Mes enfants sont moins sensibles que moi au temps qui passe. Ils engrangent tout ce qu’ils peuvent au moment présent, sans se soucier du planning, de la fin d’un jeu ou de celle des vacances ; ils sont simplement fâchés ou tristes quand vient le temps de s’arrêter. Alors que je dépense tellement d’énergie dès le dimanche midi à penser au lundi et me gâche moi-même souvent le plaisir du dimanche après-midi et de la dernière soirée de week-end. Cette année, je pose ma montre de temps en temps, je lâche un peu prise niveau planification, j’arrête de stresser si j’emplafonne un horaire de 10 minutes. Je m’efforce d’arrêter de me stresser pour l’après pour me concentrer un peu sur le maintenant. Enfin, je vais essayer de regarder un peu moins mes cheveux blancs qui commencent à poindre, les petites rides au coin de mes yeux, les jours/semaines/mois/saisons qui s’enchaînent sans que j’en ai la maîtrise…cette année, j’essaie de ne pas accorder trop d’importance au temps qui passe pour ne pas me laisser envahir par la nostalgie. Je profite à fond de chaque minute pour ne pas encore me surprendre début août « l’été est déjà là, oh j’ai l’impression qu’on a fêté Noel hier ».
J’arrête d’anticiper, angoisser, stresser. Je vis ce qui est devant mes yeux. Je profite à fond d’une belle journée d’hiver qui me frigorifie et me réchauffe en même temps, d’une pluie diluvienne qui me cloue dans mon chez moi cosy, d’un dessin animé/un film bêtement drôle avec des gens qui font des chutes improbables, d’un bon vieux Céline Dion et ses vibes extraordinaires. Enfin, je prends aussi un peu de hauteur, chaque journée qui passe nous sépare mes enfants et moi de leur enfance et de sa magie. Alors cette année j’essaie d’adopter l’attitude de mes enfants, je respire à fond et je me nourris de leur insouciance.
Nos enfants ne voient pas les différences, ils sont attentifs à que ce qui unis : un jeu, une blague, un geste. Nos enfants peuvent se lier d’amitié ou accorder de l’importance à n’importe qui. Ils ne sont indifférents à personne d’ailleurs. Ils ont la sagesse de traiter chacun avec intérêt sans a priori qu’il soit positif ou négatif. Cette année, je vais apprendre à nouveau à regarder les autres avec les yeux d’un enfant, sans a priori, sans jugement et si possible sans comparaison. Ne gagnerions-nous pas à faire preuve d’un peu plus de bienveillance les uns avec les autres ? Cette année, je vais essayer de ne pas me faire une opinion trop rapidement sur quelqu’un, je vais offrir plus de secondes chances ; je vais essayer de me mettre un peu plus dans les baskets de mon voisin…je vais me lier d’amitié avec de nouvelles personnes, lever le nez de mon portable dans les transports en commun, rendre les sourires et faire preuve de plus de tolérance et de douceur dans mes rapports avec tous les autres.
Je crois qu’il y a bien une chose qui met toutes les mamans d’accord, c’est le bienfait d’un rire d’enfant. Rien de plus communicatif et de plus joyeux. Un rire d’enfant, une joie, une émotion forte devant un plaisir qui nous apparaît très mineur nous semble presqu’exagéré, tellement désinhibé. J’ai oublié de rire comme ça, de me laisser aller à des émotions aussi fortes et de les exprimer de façon aussi spontanée. Les enfants sont lumineux, comme des petites étoiles qui s’allument par intermittence à la moindre étincelle. Les adultes ont grandi, ils se sont développés en prenant conscience de la société et ont appris la discrétion et le poids du regard des autres. Mais cette année, je vais essayer de moins me cacher, de laisser davantage éclater ma joie et de montrer mon plaisir. Qui sait, à « [me] regarder faire, ils s’habitueront » René Char
D’ailleurs, si j’y réfléchis bien, je ne fais plus assez attention à tous les petits bonheurs de mon quotidien et heureusement que mes enfants sont là pour me les rappeler. Mais oui, c’est génial de voir la lune parce qu’il n’y a pas de nuage, de sauter dans la neige, de manger un bonbon, de recevoir un peu de courtoisie dans le métro, de lire 10 minutes d’affilée, de réussir un casse-tête, de voir passer un camion de pompiers…Bien sûr qu’il y a beaucoup de jolies choses autour de moi (et pas que sur instagram ou dans les magasins) : les couples qui se tiennent par la taille, les chats du quartier qui viennent se frotter à nos jambes, les décorations de Noel que les voisins ont oublié de retirer, les couleurs harmonieuses des façades des maisons, les derniers rayons de lumière du soir, les bonnes odeurs de pizzas devant les restaurants…Cette année, je réapprends à m’émerveiller et à noter tout ce qui est beau dans mon quotidien, tout ce qui compose mon ordinaire et qui est un peu extraordinaire.
Et vous, qu’allez-vous copier de vos enfants cette année?
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