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La place de l’aîné dans la fratrie est-elle la plus difficile ?

 
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Vous êtes l’aîné(e) d’une fratrie et avez quelque peu souffert de cette place. Maintenant que vous avez des enfants, vous en imaginez plus facilement les raisons…

Du point de vue de l’enfant ainé

Le premier, l’enfant parfait

Vos parents ont les idées bien claires sur les principes d’éducation qu’ils veulent vous inculquer. Ils fondent beaucoup d’espoirs en vous… Parfois même, ils se projettent peut-être un peu sur vous… Vous êtes pris en photo toute la journée. On parle sans cesse de vos progrès autour de vous. Vous devez conter des poésies et jouer d’un instrument tout en apprenant à jouer au tennis. Bref vous êtes l’enfant qu’on a voulu modeler.

La place de l’aîné, pas si facile

Vos parents sont plus exigeants avec vous car ils n’ont pas encore pris le recul nécessaire pour se rendre compte de la pression inconsciente qu’ils mettent sur vos épaules. Avec vous, ils apprennent le plus grand rôle de leur vie; être parent. Et même s’il existe pléthore de littérature sur le sujet, ils se trompent parfois dans leurs décisions. Pensant bien faire (c’est un prérequis), ils font des erreurs et n’ont pas encore conscience de leurs conséquences sur votre développement à vous.

Celui qui voit sa famille grandir

Bonne nouvelle, des nouveaux compagnons de jeux et de bêtises pointent le bout de leur nez ! Mais cela veut aussi dire qu’il faut aussi partager, laisser de la place. Surtout, il faut autoriser papa et maman à aimer d’autres enfants. Jalousie, comparaison, sentiment d’être mis à l’écart… La place de l’aîné rime souvent avec frustration.

L’aîné est celui qui note les différences de traitement

Depuis sa place d’aîné, le grand frère ou la grande sœur note les injustices de traitements entre les membres de sa fratrie. Cantonné pendant de longues années aux dessins animés pour « bébé », l’aîné voit d’un drôle d’œil le petit dernier regarder le même film que lui.
Ses parents ont pris de la bouteille… Ils ont réalisé que certaines des règles énoncées pour l’aîné n’avaient pas forcément lieu d’être. Les interdictions subies par les premiers sautent pour les frères et sœurs suivants et, parfois, cela engendre beaucoup de jalousie.

Aînés, prenez un peu de recul ! Gardez à l’esprit que les erreurs commises par vos parents sont dues à leur imperfection. Essayez de vous réjouir de voir vos frères et sœurs plus libres que vous. A l’inverse, ils n’ont pas bénéficié d’autant de moments de qualité que vous.

Vos parents vous disent de montrer l’exemple à vos frères et sœurs

Mine de rien, vous prenez ce rôle à cœur. Parfois (souvent dans certains cas), vous vous attachez à prendre le relais de vos parents vis-à-vis de vos frères et sœurs ! Vous devez donner le ton, montrer l’exemple, demander pardon, mais aussi soulager les parents quand les moments de rush se font sentir. Garder la fratrie le soir pour éviter un babysitter, donner à manger au dernier pour aider maman, avoir le rôle de pacificateur dans les disputes des petits ..

Cette position est à double tranchant. D’un côté, elle vous donne une place privilégiée dans le cœur des « petits » qui vous suivent. Vous êtes l’idole, celui qui peut tout faire, qui a réponse à tout et qui montre la voie. De l’autre, vous êtes parfois celui qui joue au petit chef, se prend pour les parents et exige un peu plus que ce que sa place d’aînée ne l’autorise. Encore une fois, tout est une question d’équilibre…

La place de l’aîné du point de vue des parents

Une relation parfois compliquée

La place de l’aîné est ambivalente dans votre cœur de parent. C’est lui qui vous a offert le plus beau rôle de votre vie: celui de devenir père ou mère. Mais c’est aussi lui qui vous a définitivement privé(e) de votre bien le plus précieux: votre liberté ! Certes, en vous lançant dans l’aventure du mariage, la liberté était déjà bien engagée ! Mais depuis le jour où le test de grossesse a prouvé l’existence d’une petite vie, vous êtes définitivement responsable d’une personne dépendante.

La relation des parents avec leur aîné garde donc définitivement ce goût de « première fois ». Et des premières fois, il y en a des bonnes et des plus difficiles. C’est dans les yeux de vos aînés que vous vous voyez vieillir aussi. Et cela ne facilite pas toujours l’harmonie.

Aider l’aîné à trouver sa place

Même s’il est tentant de considérer l’aîné comme étant le plus responsable et le plus à même de s’occuper des plus petits, il faut cependant veiller à ce que l’aîné reste dans son rôle d’enfant. Cette responsabilité ne doit pas devenir un fardeau qui l’empêche de s’épanouir ! Chaque enfant est différent, il me semble important de respecter l’individualité de chacun…

Du point de vue des aînés, ils vous diront que les parents ont été plus laxistes avec les suivants qu’avec eux…
Du point de vue des parents, ils diront peut-être que, pour les suivants : « on a fait comme on a pu ! » ou alors : «  nous avons insisté sur les principes qui nous tenaient le plus à cœur ».

Les combats viendront plus tard

Quand on devient parent, inconsciemment on dresse la liste des choses à faire pour élever parfaitement un enfant. On a de grandes exigences qui, parfois, peuvent faire souffrir nos aînés. Dès maintenant, acceptons que notre éducation ne sera pas parfaite. Pire encore, que nous ferons des erreurs !
A l’arrivée du deuxième, puis des autres, on comprend de façon définitive que nous ne serons pas le même père ou la même mère que celui ou celle que nous avons été pour notre aîné. Les enfants nous font évoluer. Ils nous font relativiser. Finalement, il y a tellement de choses à mener de front que nous sommes obligés de choisir nos combats… Le tout est d’en avoir conscience.

En réalité, la place de l’aîné n’est pas nécessairement la plus difficile. Chaque rang de naissance a ses avantages et ses inconvénients. Afin d’aider nos aînés qui trouveraient que la charge est trop lourde pour eux, nous pouvons être attentifs au degré de responsabilité que nous leur demandons. Cela évitera sans doute les jalouseries et les incompréhensions entre frères et sœurs. Observons également notre aîné de manière un peu plus approfondie. Ainsi, nous pourrons comprendre sa place d’aîné le fait souffrir. Si c’est le cas, essayons de faire en sorte qu’il y ait le moins de disparités possibles entre l’éducation qui lui est donnée et celle des suivants… Et si c’est le cas, reconnaissons humblement nos manquements. Ils nous en seront reconnaissants.

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