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Mes vacances avec 5 ados sans portables

 
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J’ai eu la chance de passer la semaine dernière 8 jours avec mes 4 neveux de 14, 15, 16 et 16 ans ½ et un de leur copain de 15 ans. Sans leurs parents, mais avec les miens – leurs grands-parents en l’occurrence – et avec une floppée de petits cousins âgés de 1 à 11 ans.

Mon frère aîné avait eu la judicieuse idée de demander à mes parents de réguler l’utilisation du téléphone portable. La règle était donc fixée d’avance : ½ heure le matin, ½ heure le soir, le reste de la journée, pas de portable.  Je dis « judicieuse idée » parce que la règle étant très claire, ce n’était pas un sujet de discussion : pas de portable, sauf entre 10h et 10h30 et 20h et 20h30. Une seule fois pendant la semaine j’ai grillé un de mes neveux en train de chercher son téléphone dans la chambre de mes parents au milieu de l’après-midi (même sous la torture je ne dirais pas lequel c’était) mais sinon ils ont vraiment bien joué le jeu.

Des enfants pas si accro au téléphone

On dit que ces êtres un peu spéciaux que sont les ados (qu’on a tous été à un moment donné, ne l’oublions jamais) passent leurs journées sur les écrans.  Je n’ai pas encore d’enfants de cet âge-là, et la semaine que je viens de passer ne remplace pas des statistiques sur toute une génération, je vous l’accorde, donc je n’ai franchement aucun recul et encore moins de conseil à donner sur ce qu’il faut faire ou pas, autoriser ou interdire, accepter ou refuser, bref, cette vaste question de « comment faire avec nos ados » qui a l’air d’être une vraie tannée pour les parents.

Cela dit, nos 5 jeunes (garçons, je le précise, les parents de filles me diraient peut-être que c’est totalement différent avec des filles) n’ont pas l’air d’avoir particulièrement souffert de leur amputation d’écran. En tout cas pas dans ce contexte très familial et sportif. Car en plus d’avoir une bonne tripotée de petits-enfants, mes parents ont une maison en Normandie sur la Côte d’Albâtre. Pas le genre de côte aux longues plages de sable fin où on aime se faire dorer la pilule pendant des heures en regardant évoluer sa marque de bronzage. Non, les bien plus austères plages de galets, où personne ou presque n’aime traîner après le bain de mer. Ambiance tonique donc, avec au programme matchs de tennis, interminables parties de foot et tournantes de ping-pong avec les plus petits cousins dans le jardin, pêche au bouquet et à l’étrille sur les rochers hostiles de l’estran, bref, vacances sportives pendant lesquelles le téléphone ne semble pas leur avoir manqué.

J’avoue avoir bien ri quand un soir, après le dîner, dans cette maison (et cette région) où tout le monde dort à 23h, j’ai aperçu trois de mes neveux troquer leur valise de pocker pour jouer à « Qui est-ce ? », vous savez, ce jeu de société à partir de 6 ans où vous devez déduire, en posant des questions, qui votre adversaire essaie de vous faire deviner, Peter qui a une barbe et des lunettes ou Jenna qui a les cheveux longs et les dents en avant. Un peu ridicule mais tellement plus sympa que de les voir tous la bouche ouverte devant leur téléphone !

Des ados absolument normaux

Rassurez-vous, ces ados sont tout de même totalement normaux : non seulement ils ne laissaient pas passer le créneau horaire légal de connexion au monde, mais évidemment, comme des enfants de 6 ans qui ne veulent pas arrêter le dessin animé au milieu parce qu’il est l’heure d’aller se coucher, à l’issue de la session ils en redemandaient. « Attends, encore 2 minutes, j’ai commencé à 20h02 ! ».

De mon côté, je reconnais que je n’étais qu’une spectatrice extrêmement amusée, et que je laissais mes parents faire le sale job de rabat-joie. En tout cas, pendant la ½ heure de portable autorisée en fin de journée, on n’entendait plus une mouche voler dans la maison, le monde pouvait s’écrouler autour d’eux ils ne s’en seraient pas rendu compte.  Le débit était tellement ralenti par les 5 connexions simultanées, qu’à part échanger 3 messages sur whattsap et Snapchat – pas de sms, on ne capte aucun réseau dans ce coin de France – nos ados ne pouvaient pas faire grand-chose. Et moi qui avais emporté un peu de travail, je pouvais toujours rêver pour me connecter au Wifi à ce moment-là !

Eux qui me disaient passer pas mal de temps pendant l’année à regarder des vidéos de Youtubeurs, ils ont passé une semaine quasiment déconnectés. Pour la plus grande joie de tous, et finalement la leur en premier !

©Blue Cicada Photography  pour MAMAN VOGUE

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