La question se pose parfois et les réticences sont nombreuses : peut-on être maman et entrepreneuse ? N’est-on pas déjà suffisamment occupée ? Maman Vogue vous apporte 5 éléments de réponse pour choisir en toute lucidité
D’abord, sans se mentir, si l‘on travaille c’est pour gagner un peu d’argent. Sinon, on se cantonnerait à l’associatif. Et l’argent, c’est le nerf de la guerre. On en a besoin pour manger, pour payer les couches, les écoles si besoin, les soins médicaux si nécessaire, les études supérieures, les déplacements, une voiture plus spacieuse, le logement assez grand, les vacances… Bref, même si l’on dit qu’un enfant arrive toujours avec sa baguette sous le bras, et même si l’on a survécu en célibataire dans un 9m2 sous pente avec un bol de soupe chaque soir, il en va tout autrement quand l’enfant paraît. Et il faut payer les épinards et le beurre qui va avec… Donc, le travail est souvent nécessaire… Alors, autant qu’il soit adapté à la situation (et rentable à plus ou moins long terme de préférence !).
L’avantage de l’entreprenariat, c’est bien sûr, la liberté qu’il apporte. Attention, ne pas confondre liberté avec oisiveté. Les horaires seront denses et les responsabilités lourdes, c’est indéniable.
Mais on peut choisir son organisation, travailler à son rythme, prendre les congés en fonction des enfants, œuvrer à la maison si besoin… Marion écrit la nuit, quand tout le monde dort et qu’elle est tranquille. Estelle coud en surveillant ses enfants. Julie a fait de la cuisine son terrain d’expertise et poste ses créations sur les réseaux sociaux. Caroline est secrétaire à la carte et cale ses RV pro pendant l’école… Autant d’activités, autant d’organisations !
Et puis, c’est bien pratique d’être son propre patron !
Mais, sera-t-on tentée de dire, je n’ai pas les capacités pour être une bonne chef d’entreprise ! Je ne suis pas manager, je ne connais rien à l’administratif, je suis timide, et je ne sais rien faire…
Ahhhh ! C’est le bon vieil imposteur qui refait surface avec son syndrome, alors que, en étant maman, on développe des qualités et un savoir-faire inégalé :
C’est donc entendu, les compétences sont là. Il suffit de les mettre au jour et à jour et ça aide à asseoir la confiance en soi.
Il y a un autre avantage à l’entreprenariat, et pas des moindres : il ouvre le foyer vers l’extérieur, permet à la maman, souvent isolée, de sortir de la routine domestique et apporte une bouffée d’oxygène en élargissant le réseau social qui, sans cela, pourrait facilement être très limité. L’entreprenariat (peut-être plus qu’un travail salarié) fait sortir de la zone de confort, oblige à une ouverture, et fait grandir. Il permet de comprendre le conjoint dans ses soucis professionnels, rend libre, et permet de mieux connaître la société dans laquelle les enfants vont grandir et évoluer.
D’ailleurs, développer une activité, même secondaire, même à mi-temps, permet à une maman de garder le pied dans le monde du travail et ce sera plus facile pour elle d’y retourner si besoin, une fois les enfants élevés, puisqu’elle aura cultivé son réseau, ses compétences, sa confiance en soi… Elle n’aura parfois besoin que d’une petite remise à niveau…
Vous avez besoin d’un autre argument ? Créer son entreprise, c’est souvent une histoire de passion. C’est apporter sa pierre à la société, donner le meilleur de soi-même… Ou comment servir et s’épanouir en travaillant… Certes, il faut du courage, de la lucidité, de l’endurance et de l’organisation, mais c’est comme les enfants : épuisants, mais si attachants !
Belle réussite et bon épanouissement à toutes les mamans entrepreneuses et à celles qui souhaitent le devenir