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Entre le travail, la logistique, les temps de repos et les temps-plaisirs d’activités et de jeux. Chaque matin, cette question se pose : comment vais-je m’organiser ?
O : optimiste – R : rien – G : gestion – A : anticipation
Ça pourrait ressembler à des missions de poste mais cela est bien différent avec l’optimisme et le concept du « rien » inclus !
Je crois qu’on fait erreur (moi la première) à vouloir gérer notre organisation de famille comme celle d’un travail d’entreprise où il y aurait un agenda bien ficelé avec des réunions, des call et un ordre du jour, pour ainsi faire de beaux tableaux excel qui montreraient là où l’on perd le plus de temps.
On parle souvent d’entreprise familiale car il y a de la logistique, de l’administratif, de la gestion, du financier et du management. Certes, il y a des similitudes avec des méthodes de « travail » qui seraient bonnes à appliquer aussi dans une organisation famille, mais la réalité d’une vie de famille est d’un tout autre ordre que celui du monde professionnel où l’efficacité et la rentabilité sont les buts.
En famille, on est dans l’ordre de l’intérieur, de l’intériorité, celui du cocon, du bonheur en famille et tout ceci exige bien autre chose que seulement de l’efficacité. D’ailleurs, quand on se couche après avoir rempli sa « working to do list », on est satisfaits mais quand on se couche après avoir rempli sa « family to to list », on a souvent un petit doute qui vient s’incruster : est-ce que l’aîné est bien dans ses pompes?, est-ce que le cadet a bien mangé?, est-ce que le benjamin a eu mon attention ? etc…
Même si une famille n’est pas une entreprise, il y a quand même une feuille de route de l’organisation familiale à avoir. Qu’est-ce qui change ? le but.
Le but de notre organisation de vie de famille c’est le bonheur de chacun, ce qui est bien plus profond qu’un boulot bien fait et efficace. Une feuille de route familiale, c’est mettre par écrit ce que nous voulons comme mode de vie de famille. Pour ma part, mon ORGA vers laquelle je tendrais serait :
O : état d’esprit d’entrée des choses : optimiste.
Quand j’étais célibataire sans enfant, je me suis souvent demandée si j’arriverais à être maman un jour car je ne me sentais pas du tout organisée déjà toute seule.
Quand je voyais que je mettais 45 min à me lever et que souvent j’arrivais en retard au boulot, je culpabilisais déjà en pensant que d’autres filles, déjà maman, en 45 min se levaient, habillaient et préparaient 3 enfants et étaient à l’heure à l’école ! Mais, à présent que je suis maman, je comprends mieux !
En fait, quand on est dans la situation, on le fait et ça se passe même bien ! L’optimisme fait partie d’une vision à la base de l’organisation de famille qui signifierait : « Dont’ panic : ça va le faire ! ». En résumé, ce serait envisager les choses avec le minimum de stress possible. Une vraie école de vie. J’apprends beaucoup des mamans « no stress» que je côtoie. Ne pas se faire une montagne de cette organisation car elle se fait et tout le monde peut y arriver.
R : réapprendre le concept de « NE RIEN FAIRE » ensemble.
C’est à contre-sens de toute notion de productivité, on est bien d’accord ! Et pour cause ! Aujourd’hui, surtout dans les grandes villes, on vit à un rythme qui n’est plus très humain avec une notion du temps qui nous file entre les doigts sans pouvoir vivre pleinement un moment. Nous sommes sur-sollicités de toute part et nos enfants aussi. Nous courons ; nous sprintons même ! Le concept de « ne rien faire » est donc un tantinet révolutionnaire !
C’est : ne rien faire d’utile ou d’efficace pendant quelques minutes. C’est se poser sur son lit, sur un canapé, dans l’herbe, sur un banc (oublier son portable) et stop : arrêt sur images. On bulle tout seul ou avec nos enfants et on vit pleinement ce moment. Par exemple, parfois, après une journée de boulot et d’école, on irait se vautrer sur un canapé et on rigolerait, on ferait des chatouilles, on se raconterait nos anecdotes de journée, on se dirait qu’on est fatigués…Ça marche bien, même avec les tout-petits ! J’adore ce moment quand j’arrive à le prendre. Même si ce n’est que 10 minutes avant l’inévitable « logistique du soir ».
G : la gestion de la famille quotidienne passerait par 50 % de règles fixes (heures fixes des devoirs, dîners, couchers, activités, travail, courses, tâches ménagères) + 30 % de règles variables (souplesse et marge de tous les horaires quand il le faut) + 20 % de place pour l’inconnu, l’aventure (ne pas tout prévoir dans sa journée pour laisser des trous sans avoir peur du vide).
A : anticiper tout ce qui est fixe et routinier est d’une grande aide et permet de dégager plus de temps libre.
Faire les menus pour la semaine, établir un seul jour de courses et de ménage pour la semaine et tant pis si on n’a pas tout ce qu’il faut dans le frigo tous les jours de la semaine, et tant pis si on a de la poussière qui traîne depuis trois jours dans un coin de salon (personne ne va en mourir !).
Prévoir un temps privilégié avec tel ou tel membre de la famille. C’est aussi une question d’anticipation qui peut soulager son organisation familiale. Ex : une sortie ou un apéro par mois avec un des enfants.
Faire une roue des services avec les membres de la famille : ça évite les crises-passions et les crispations sans être non plus un « jusqu’auboutiste » de la roue.
Anticiper un jour, un week-end off pour tout le monde et prévoir quelque chose qui fait plaisir à tous, anticiper les vacances en se réservant d’abord un temps de vacances juste en famille cellulaire pour respirer et charger les batteries familiales pour l’année. Prévoir ses vacances est toujours une perspective réjouissante pour tous les jours !
Anticiper les conduites aux activités en covoiturant avec les autres amis et voisins.
Installer le couvert du petit déj, sortir les vêtements et préparer les cartables la veille… Bref, tout en laissant la part à la souplesse et l’inconnu, anticiper le routinier est déjà très confortable.
La priorisation : dans une journée, il y a des contraintes extérieures et celles qu’on se fixe. Le tout est de faire des choix de vie tous les jours en priorisant ce qu’on s’est fixé sur sa feuille de route de mode de vie.
Le PEB : c’est le Perturbateur Endocrinien du Bonheur familial. C’est la pression socio-culturelle de « FAIRE » avant « D’ÊTRE », d’être efficace avant d’être heureux en famille. On se le dit souvent mais cette pression que l’on se met soi-même et que l’on reçoit des autres doit nous renvoyer à une saine remise en question sur notre organisation familiale : que voulons-nous pour notre famille ? qu’est-ce qui serait le mieux ? Et au fond de nous, on a bien la réponse. D’où la feuille de route !
Qui sommes-nous ? Des mamans de bonne volonté
Que voulons-nous ? Une vie de famille bien organisée
Quand le voulons-nous ? Tout de suite et tous les jours !
Faites votre propre Bullet Journal pour devenir une pro de l’organisation !
Organisation : les astuces des mamans qui travaillent
Je suis mère au foyer et j’en suis heureuse !
Credit photo ©Clarisse de Lauriston