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Cours de musique : bonne idée ou fausse bonne résolution ?

 
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Qui n’a jamais rêvé de voir ses enfant devenir des petits prodiges de la musique classique ? On a toutes dans un petit coin de notre tête cette image d’Epinal de notre enfant, violon à la main, sur une scène, jouant à la perfection un concerto de Vivaldi. S’installe alors en nous une idée : et si nous inscrivions notre enfant à un cours de musique cette année ? Violon, piano, hautbois… les possibilités sont multiples. Mais est-ce réellement une bonne idée ? Est ce que ce n’est pas se rajouter de la charge mentale en plus. Parce que, qui dit instrument, dit travail supplémentaire, audition, concert de fin d’année, et le redouté cours de solfège ! A-t-on vraiment envie de s’infliger cela ?

Posons-nous la question autrement : Pourquoi pas à faire jouer d’un instrument à notre enfant, si le coeur lui en dit ? Chez Maman Vogue, nous enourageons toute forme d’épanouissement de l’enfant, que ce soit sur le plan scolaire, sportif, social ou culturel. Et l’apprentissage d’un instrument en fait partie. Alors, voici de quoi éclairer votre réflexion !

Pourquoi avons-nous (presque) toutes envie que nos enfants fassent de la musique ?

Soyons honnêtes : il y a quelque chose de follement attendrissant à imaginer notre enfant assis bien droit au piano, ses petits doigts concentrés sur les touches, dans une lumière douce du dimanche matin.
Un peu comme dans une publicité, mais avec du Chopin. Et puis, on a toutes entendu dire un jour que “la musique, c’est bon pour le développement de l’enfant”. Mais qu’est-ce que ça veut dire concrètement ?

Un vrai plus pour le cerveau

Les études sont formelles : apprendre un instrument stimule des zones du cerveau que peu d’autres activités activent autant. Coordination motrice, mémoire, écoute fine, concentration, gestion de la frustration… c’est un petit miracle pédagogique. Et au-delà des bienfaits cognitifs, il y a cette dimension de discipline douce, d’effort régulier. L’enfant apprend qu’il faut répéter, se tromper, recommencer, avant que la magie n’opère. En musique, il n’y a pas de raccourci. Et ça, dans un monde d’instantanéité, c’est plutôt sain, non ?

Une belle école des émotions

La musique, c’est aussi un espace d’expression puissant. Un enfant timide peut y trouver une voix. Un enfant hypersensible, un exutoire. Ils apprennent à traduire quelque chose d’invisible. À faire passer une intention, une atmosphère, une émotion, sans dire un mot. Et même s’ils ne deviennent pas concertistes, ils garderont cette capacité à écouter, à ressentir, à vibrer.

Et pour les parents ?

Il y a une part de nous, les parents, qui rêve de cette transmission. De leur offrir ce qu’on a eu ou ce qu’on n’a pas eu. D’ouvrir une porte vers quelque chose de plus grand que le quotidien. Et, avouons-le, quand il ou elle gratouille son premier morceau, même faux, même hésitant, notre cœur fond. Bref, on se dit qu’il y a là un petit trésor à dénicher. Encore faut-il savoir comment s’y prendre, et ce que ça implique. Parce que la suite est souvent moins poétique… et beaucoup plus logistique.

Apprendre un instrument : à quoi cela ressemble dans la réalité ?

Certes, sur le papier cela fait rêver. Et on s’imagine déjà si fière de nos petits Mozart en puissance quand ils donneront leur premier concert. Mais la réalité peut être plus chaotique. Et, avant d’inscrire son enfant à un cours de musique, il faut pouvoir en avoir conscience.

Le choix de l’instrument : entre coup de cœur et contraintes

Premier casse-tête : quel instrument choisir ? Votre enfant vous annonce d’un air très sérieux qu’il veut faire de la batterie (en appartement), ou du tuba (dans votre salon de 9 m²). Et là, vous réalisez que ce choix, ce n’est pas juste une affaire de goût : c’est un petit chantier logistique et sonore. Les choix sont multiples : le violon, léger mais grinçant ; le piano, magnifique mais encombrant ou encore la guitare, plus classique et accessible.

L’idéal est de tester avant de s’engager. Beaucoup d’école de musique proposent des années de découverte des différents instruments avant de faire choisir l’enfant.

Quel type de cours : conservatoire, école de musique ou professeur particulier ?

Trois grandes options s’offrent à vous, chacune avec ses avantages et ses contraintes. On vous détaille cela.

Le conservatoire est ce qu’il y a de plus structuré, c’est exigeant mais extrêmement formateur. Le planning peut parfois y être rigide entre le examens et les auditions, mais les prix restent souvent abordables.

L’école de musique (souvent associative ou municipale) est plus souple et plus conviviale que le conservatoire. Il y a moins de pression et souvent un bon équilibre entre apprentissage et plaisir. Le niveau, quant à lui, est assez hétérogène selon les professeurs et les écoles.

Pour ce qui est de prendre un professeur particulier (à domicile ou en ligne) pour votre enfant, l’avantage est que c’est sur-mesure. Les horaires de cours sont adaptés à votre emploi du temps familial, et il peut s’instaurer avec le temps une vraie relation de confiance entre l’enfant et son professeur. En revanche, les coûts sont bien plus élevés, et dépendent bien souvent de la qualité du professeur.

Les suppléments qu’on a pas forcément anticipé

Parce qu’une fois qu’on a trouvé l’instrument, l’école et le professeur, il y a d’autres réalités auxquelles on est confronté. Il y a les répétitions à caser dans la semaine, accompagner votre enfant moralement dans son engagement. Parce que, oui, il va râler, se plaindre et vouloir arrêter plusieurs fois dans l’année. C’est un apprentissage exigeant, mais qui vaut le coup si on persévère.

Et bien sûr, il y a la question budgétaire à laquelle on ne peut pas échapper. En moyenne une heure cours peut coûter entre 15€ et 50€ selon la formule. Le conservatoire reste souvent le plus abordable, comme nous l’avons dit plus haut. La location d’un instrument – c’est le plus raisonnable à faire en début de parcours – peut coûter de 10 à 30 euros par mois, ou plus si vous partez sur un piano numérique ou une harpe. Et il faut compter tous les frais annexes : les partitions, le pupitre, les accessoires divers ou encore les réparations occasionnelles. Des stages, des auditions ou des concerts sont parfois proposés, et ils sont rarement gratuits. La bonne nouvelle, c’est que certaines communes ou associations propose des aides à l’accès à la culture. Et il y a toujours les bons plans de seconde main.

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Alors, est ce qu’on saute le pas ?

Bonne nouvelle : il est tout à fait possible d’introduire la musique dans la vie de son enfant sans que ce soit un chantier ingérable. À condition de rester souple, à l’écoute, et de se rappeler qu’on n’est pas en train de former le prochain soliste de la Philharmonie.

Tester avant de s’engager

Inutile de foncer tête baissée dans un abonnement annuel à un cours prestigieux avec achat d’un violoncelle en prime. Beaucoup d’écoles, de conservatoires ou de professeurs proposent des ateliers d’éveil musical (à partir de 3 ans), des séances d’essai gratuites, des stages pendant les vacances scolaire, ou encore des formules « découverte de plusieurs instruments ». Ces formules permettent de tâter le terrain, de voir si votre enfant accroche, et surtout, de conserver la notion de plaisir, qui est tout de même le plus important.

Accepter que la motivation de votre enfant varie

Même les enfants passionnés passent par des phases de découragement ou de flemme. Ce n’est pas grave. Ce n’est pas un échec, c’est même normal. Parfois, c’est juste une semaine compliquée. D’autres fois, c’est peut-être que le professeur ne convient pas, ou que l’instrument choisi ne lui correspond plus.
L’important, c’est d’en parler, de réajuster, de garder un minimum de régularité sans que chaque répétition se transforme en conflit. Et si vraiment l’envie s’éteint complètement ? On arrête. On fait une pause ou on essaie autre chose. La musique reviendra peut-être, autrement, plus tard.

Trouver un équilibre sain

L’idée, ce n’est pas d’en faire un petit surdoué du solfège, mais bien de lui offrir un espace à lui, hors de l’école, des écrans et du quotidien. Un endroit où il peut progresser, rater, recommencer, ressentir et créer. De votre côté, vous n’êtes pas obligée d’être sa coach artistique perso. Votre rôle peut se limiter à encourager, applaudir, et l’aider à s’organiser un peu. Rien de plus.

Finalement, faire entrer la musique dans la vie de son enfant, ce n’est pas forcément l’inscrire pour 10 ans au conservatoire avec objectif “Victoires de la Musique Classique ». C’est lui tendre une clé de plus. Une clé pour s’exprimer, pour se concentrer, pour rêver. Une clé pour se découvrir autrement. Et puis, même si ça demande un peu de logistique, quelques fausses notes, et un brin de patience, le jeu en vaut souvent la chandelle. Parce qu’un enfant qui joue de la musique, ce n’est pas juste joli à voir. C’est un enfant qui construit en lui un espace de liberté, de nuance, et de profondeur. Alors, si l’idée vous trotte dans la tête, pourquoi ne pas essayer ?

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