Concilier un épanouissement professionnel durable et une vie de famille apaisée est un défi pour les femmes de notre temps. Maman Vogue a choisi de poser quelques questions à une mère entrepreneuse, Alexia Gobert, directrice générale de la marque Dadalight. Elle nous partage son parcours ainsi que ses conseils pour garder un juste équilibre de vie tout en menant à bien ses projets et en réalisant ses aspirations.
Maman Vogue : Pourriez-vous nous résumer en quelques mots votre parcours professionnel jusqu’à aujourd’hui, et nous parler de votre marque Dadalight ?
Alexia Gobert : J’ai d’abord travaillé 10 ans chez Publicis dans la communication et la publicité. Puis, lorsque mon fils Hugo a eu 1 an, j’ai cofondé une marque de vêtements pour enfants avec une amie, Les Enfantines. J’ai ensuite été associée à un concept store de créations personnalisables. En 2019, j’ai repris et relancé la marque Dadalight. Celle-ci propose des box photos lumineuses personnalisées, fabriquées en France et écoresponsables. À l’ère du numérique, nous n’avons jamais autant pris de photos pour immortaliser nos plus beaux moments. Mais malheureusement, ces photos restent le plus souvent dans les galeries photos de nos smartphones ou de nos ordinateurs.
C’est pourquoi chez Dadalight, nous voulons permettre à tout le monde de retrouver le plaisir d’un tirage photo physique, en gardant la magie de l’éclat que procure le rétro-éclairage d’une image. De cette envie est née notre première box personnalisable et Made In France. Une nouvelle façon de donner vie aux souvenirs de chacun ou à des œuvres originales de création.
MV : Et votre famille dans tout ça ?
AG : Je suis donc maman d’un fils, Hugo, maintenant âgé de 12 ans, et j’ai la chance d’avoir beaucoup d’aide de mon mari malgré sa charge de travail assez intense, ainsi que par de parents et ma famille. C’est un atout essentiel d’être bien entourée et écoutée, surtout lorsqu’on est entrepreneuse. Ce choix de vie m’a permis d’élever mon fils moi-même et d’être proche de lui. Mais il est souvent très difficile de réussir à se décrocher totalement du travail et de son téléphone ! Il y a de trop nombreuses sollicitations et, finalement, on est tout le temps connecté… Être entrepreneuse est un choix que je ne regrette pas du tout ! Cela correspond à mes envies et mes besoins, mais ça exige tout de même une sacrée organisation et de la discipline !
MV : Et en parlant de cette organisation, concrètement, comment réussissez-vous à partager votre temps entre vie de famille et job exigeant ?
AG : J’ai choisi de dédier entièrement ma journée du mercredi à mon fils, pour ses activités et l’aider à ses devoirs. Au début de ce jonglage entre vie personnelle et vie professionnelle, je traversais certaines périodes où je voulais être partout en même temps, mais où je n’étais finalement à 100% nulle part… Mais avec l’expérience, j’arrive de plus en plus à couper et à me rendre disponible ! Je consacre également une semaine à chaque vacances scolaires ainsi que tout mon mois d’août à ma famille.
MV : Avez-vous traversé des difficultés particulières pendant tout ce parcours dans l’entreprenariat et avec votre vie de famille ?
AG : Au début de cette aventure, j’étais dans le contrôle permanent, je voulais tout gérer, et c’était une immense source de stress. Mais peu à peu, j’ai appris à prendre de la hauteur sur certaines décisions, et je pense que c’est une des clés essentielles pour arriver à concilier un job et une vie de maman ! Je me suis mise au yoga qui m’aide beaucoup, et surtout, j’ai appris à lâcher prise et à prioriser des petits détails qui changent le quotidien, par exemple en répondant à mes mails dix minutes plus tard au lieu de me sentir obligée de les lire dès que je reçois la notification. Savoir prendre un peu de recul dans mon quotidien est devenu primordial pour mon équilibre.
MV : Cet équilibre dont vous parlez, quels sont les secrets qui vous permettent de le mettre en place dans votre quotidien ?
AG : Pour moi, une des clés numéro un est l’organisation ! C’est seulement comme ça qu’on peut réussir à se ménager des moments de qualité avec sa famille et pour soi-même. Ces moments permettent d’ailleurs de décupler la productivité quand on est au travail ! Personnellement, c’est l’écoute de mon mari qui m’a permis de me développer. Il a su entendre mes aspirations et m’a encouragée à les accomplir. Encore une fois, il est essentiel d’être bien entourée ! Que ce soit au bureau ou à la maison ! L’équilibre passe par le dialogue et l’entraide. Sans mon équipe de choc chez Dadalight et ma famille qui me soutient, cela aurait été beaucoup plus difficile !
Il faut aussi apprendre à déléguer, ce qui permet aussi de savoir lâcher prise, comme je vous en parlais tout à l’heure. Une maman a plein de casquettes, mais il y a tout de même des limites. Enfin, je trouve qu’il est aussi nécessaire d’être indulgente envers soi-même face à l’énorme charge mentale qu’on affronte tous les jours dans sa boîte et à la maison.
MV : Avez-vous enfin deux derniers conseils à donner à nos lectrices, en tant que maman et en tant que femme ?
AG : Je dirais qu’en tant que maman, il faut toujours essayer de voir les choses positivement, limiter son stress au maximum et bosser son lâcher-prise. C’est une valeur que j’essaye au mieux d’inculquer à mon fils en l’élevant dans un environnement bienveillant et apaisé ! Et en tant que femme, il me semble essentiel d’essayer autant que possible de réaliser ses rêves. Même si ça nous semble difficile voire impossible… Malgré tous les obstacles qu’on rencontre quand on est à son compte, la liberté que permet l’auto-entreprenariat est une richesse incroyable. S’il fallait tout recommencer, je referais exactement pareil ! Il existe réellement un épanouissement personnel dans la réalisation de ses rêves à la fois familiaux et professionnels. Le plus important, c’est de savoir s’écouter et d’arriver à hiérarchiser ses priorités.