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A l’heure où vous entamez ce dernier trimestre, une grande question va venir vous tarauder l’esprit : quelle mère vais-je être?
Après avoir projeté fantasmes et rêves sur votre enfant, vous nagez en pleine projection de vous-même.
Vous réalisez que vous allez dans quelques mois jouer le rôle que votre propre maman a joué avec vous, le rôle que vos grands-mères ont joué avec vos parents, etc. Vous vous placez dans la lignée familiale et ce va être le début de ce processus d’identification et de différenciation qui sera actif tout au long de votre vie de maman :
Serais-je aussi douce ? Vais-je faire les mêmes erreurs ? Comment éviter de reproduire ces erreurs ? Aurais-je la patience ? Serais-je assez à l’écoute ? Suis-je prête à laisser passer mon enfant avant tout ? Comment vais-je me débrouiller dans le quotidien ? Vais-je survivre à la fatigue ?
C’est votre capacité à aimer, votre capacité à éduquer qui sont alors mises en perspectives. Vous vous imaginez avec votre bébé, vous réfléchissez a comment fonctionner avec lui et vous inquiétez déjà de comment faire au mieux pour lui.
Il peut alors vous arriver de rêver de potentielles scènes de votre futur, vous avec votre enfant en train de… ; vous en train de vous occuper de votre enfant ; votre enfant vous souriant, etc.
Ce vécu imaginaire et ces questionnements peuvent vous donner le vertige et être sources d’angoisses mais ils sont tout à fait fondateurs de la relation mère-enfant. Ces « rêveries » sont indispensables au bon développement de cette relation, elles vous préparent à être maman.
Ne vous freinez pas, au contraire développez votre imagination et autorisez vous à fantasmer la vie avec votre bébé. En vous préparant intérieurement au pire et au meilleur, vous ouvrez la porte au réel. En effet, vous vous rendrez compte qu’à partir du moment où il sera au creux de vos bras, ces projections s’effaceront spontanément pour faire place à la réalité, magique, de l’instant présent et que plus rien ne comptera plus que cette réalité là.
En action, sans même avoir le temps de se poser la question, vous serez mère, et cela pour toujours.
Aliénor de Boccard