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Femmes courageuses, n’ayant pas renoncé à leur féminité et ayant été d’ailleurs respectées aussi pour cela, les Rochambelles sont un bel exemple d’engagement et de rigueur, qui peut nous inspirer aujourd’hui !
Ambulancières exerçants au sein de la fameuse 2e Division blindée du général Leclerc pendant la Seconde Guerre mondiale, elles virent le jour grâce à une anglaise francophile, Florence Conrad, qui crée une unité sanitaire en 40.
Envoyées en 43 à Rabat au Maroc, ces femmes courageuses verront leurs rangs grossir, et les hommes qui au départ ne saisissaient pas l’intérêt de ces femmes autrement que pour les observer à travers les lattes d’une douche disjointe, ce sont mis à les apprécier pour leur travail, leur rigueur, leur humour, leur délicatesse aussi.
Plus tard, le général Leclerc dira même de leur chef, qu’elles étaient « La Providence de nos blessés ».
Cantonnées sur une péniche au confort plus que douteux, elles acquièrent au cours de cette période de nombreuses qualités militaires, mais développent également entre elle des relations humaines dignes des plus beaux romans scouts !
En mai 44, elles rejoignent l’Angleterre et débarqueront ensuite en Normandie la nuit du 4 au 5 aout, participeront à la libération de Paris et accompagneront t la 2ème DB jusqu’en Allemagne, en passant par l’Alsace et la Lorraine.
Leur mission principale consiste à évacuer les blessés d’une zone de combat (ce qui pour la première fois met des femmes sous le feu de l’ennemi), à établir un rapide diagnostic et à prodiguer si besoin les premiers soins.
Les anecdotes piquantes et pleine d’humours ne manquent pas sur ce groupement de femmes socialement hétéroclite, de caractère aussi, et bon nombre d’entre nous peuvent se retrouver derrière les traits d’une Rochambelle , si si!
Bon oui, d’accord, c’était la guerre, et nous, avec nos enfants en bas âge, forcément on ne pourrait pas faire pareil ! C’est vrai…. et parfois pourtant j’aime à me dire que c’est faux. J’aime essayer de me dire que nous avons une chance extraordinaire d’être nées femmes, d’être capables de porter la vie, de nous lever 10 fois par nuits pour un enfant malade, d’avoir ce don de logistique, cette capacité à aimer, que la gente masculine ne peut que nous envier !
Les femmes pendant la guerre, ont poussé à l’extrême des qualités qu’elles avaient forcément cultivées (inconsciemment sans doute) auparavant, à nous d’assumer ce pour quoi nous sommes faites aujourd’hui, et nous verrons bien les qualités que cela nous révèle pour demain !
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Camille Jaeger