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Après des parcours professionnels et personnels très différents, trois femmes osent la grande aventure d’une reconversion, et pas n’importe laquelle ! Elles veulent redécouvrir le métier d’artisan, trouver une certaine liberté d’expression dans leur travail, et vivre de leur passion : le travail du bois.
C’est à l’Ecole Supérieure d’Ebénisterie d’Avignon (ESEA) qu’elles se retrouvent pour y être formées et démarrer une nouvelle vie accomplie…
Stéphanie a 34 ans, mariée et maman de deux petits enfants en bas âge, et un métier très sérieux ! Avec un diplôme d’ingénieur en hydraulique et mécanique des fluides ; elle devient enseignante chercheur ! Mais ce métier ne la satisfait plus. Il faut en permanence trouver de l’argent pour les recherches et le temps passé sur ces recherches lui pèse vraiment. Stéphanie rêve de faire un métier plus concret avec des résultats rapides et une satisfaction personnelle du travail.
Lors d’un séjour professionnel de deux ans aux Etats-Unis, en plus de son poste de chercheuse, Stéphanie fait des stages sur le travail du bois et en retire un vrai bonheur. Cela va être le déclencheur pour faire un changement de vie radical. Rien ne l’arrête dans son projet : ni ses 2 enfants en bas âge, ni son mari qui est un réel soutien dans ce projet un peu fou !
Stéphanie a enfin trouvé sa voie et envisage son nouveau métier comme une liberté d’agir et de s’exprimer. Son but est de commencer à travailler chez un ébéniste pour s’enrichir encore de l’enseignement d’un artisan, puis de s’installer à son compte en faisant de l’agencement. Son goût pour l’Asie fait qu’elle souhaiterait aussi concevoir pour ses futurs clients du mobilier d’esprit asiatique.
Son constat : « l’ESEA donne en dix mois tous les outils nécessaires pour concevoir tous types de meubles et faire de l’agencement. Une formation riche en expériences humaines et très polyvalente quant aux débouchés sur le travail du bois. »
Sandra a 35 ans, un BTS d’actions CO et une licence de science de l’éducation. Elle ne s’épanouit pas franchement au quotidien dans son dernier poste de secrétaire et a cette impression tenace de passer à côté de sa vie.
Sandra décide alors de changer totalement de vie après un reportage TV sur l’ESEA notant le plaisir qui se dégageait des stagiaires en formation. Elle suit avec bonheur ses 10 mois de formation en ébénisterie et valide sa formation. Puis c’est le grand saut. Elle s’installe à son compte comme autoentrepreneur et ouvre son propre atelier.
Son compagnon, agent de sécurité incendie se lance lui aussi dans l’aventure mais en suivant une formation complémentaire en sculpture. Pour plus de sécurité matérielle il conserve son emploi d’agent de sécurité et consacre tout son temps de libre à aider Sandra. Finitions sur des meubles, aide à l’agencement, etc.
Sandra propose à ses clients un panel de compétences très large grâce à la formation ultra polyvalente acquise à l’école d’Avignon. Fabrication de bibliothèques, meubles de rangement, agencement de cuisine mais également création de meubles modernes… Sandra dessine et conçoit ses meubles en 3D.
Une belle collaboration, une aventure de couple unique et une entreprise en pleine expansion qui entame sa 4eme année d’existence. Désormais Sandra se sent à sa place. Elle est son propre patron et créé.
Son secret : « m’enrichir au maximum tout au long de l’année en suivant de petites formations qui ajoutent un plus à l’activité comme par exemple des stages de gestion avec la chambre de métier et de l’artisanat »
Un nouveau métier passion, la rencontre de son compagnon de vie dans sa promotion, un enfant et deux entreprises en plein essor !
Muriel a 34 ans quand elle décide de faire l’Ecole d’Ebénisterie D’Avignon. Lassée de ses différentes expériences professionnelles très administratives elle rêve d’avoir un métier manuel qui laisse libre court à sa créativité. Dans la même promotion Muriel rencontre son futur amoureux. Tout comme elle, il rêve de faire un métier d’art très loin de son job actuel qui consiste à monter des stands.
De cette rencontre et passion commune, naît un enfant et aussi un projet bien abouti de s’installer l’un et l’autre comme artisan ébéniste, dans deux entités distinctes:
Muriel crée son entreprise « l’Arbre à petits pois » dont la spécificité est de faire des objets en bois et du petit mobilier.
Son compagnon totalement passionné du Japon crée lui aussi sa propre entreprise : « Yuuminoki », spécialisée dans la réalisation de meubles d’inspiration japonaise.
Le couple s’installe dans des locaux professionnels communs où il partage l’espace et le matériel et se consacre à leur passion du bois de façon différente.
Mais l’union faisant la force il leur arrive de travailler sur des projets communs différents de leurs spécificités tels par exemple un restaurant qui n’a rien de japonisant et demande la création de grandes consoles.
« Notre projet a mis trois ans pour s’installer et désormais nous vivons tous les deux avec bonheur notre métier et notre vie de couple. »