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La Comtesse de Ségur

 
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Femme aux romans désuets ou littérature éducative toujours à dévorer ?

Vous vous en doutez, si l’on se pose la question aujourd’hui et si l’on prend la peine d’essayer d’y répondre, c’est bien que, non, nous pensons que la Comtesse de Ségur n’est pas à remiser dans un coin et, qu’au contraire, il serait grand temps que nos enfants la découvrent !
Mais tout d’abord, décrivons brièvement ce personnage si brillant qui charma certainement votre enfance comme la mienne.

La comtesse de Ségur

comtesse de segurcomtesse de segurNée en 1799 en Russie, fille d’aristocrates dont le père est gouverneur général de Moscou et la mère demoiselle d’honneur de Catherine II, Sophie grandit dans une propriété immense à la campagne, élevée dans la plus pure tradition des enfants de cette époque, avec notamment un apprentissage extrêmement poussé des langues qui fera d’elle une polyglotte.
Enfant turbulente et indisciplinée, elle aura des relations difficiles avec sa mère qui peinera à l’assagir et peut-être que cette période de son enfance inspirera d’ailleurs le personnage de Sophie que l’on connaît toutes.

En 1817, après l’incendie de Moscou, idée de son père qui met Napoléon en fuite mais qui ruine aussi de nombreux aristocrates russes, la famille Rostopchine est vouée à l’exil et arrive jusqu’en France. C’est dans ce contexte que Sophie rencontre Eugène de Ségur (petit fils du Maréchal de Ségur,  ambassadeur de France en Russie) et l’épouse. Mariage d’amour d’abord heureux, il tourne à la désillusion lorsque Eugène devient volage et court entre autres les jupons de la bonne de Sophie…

Une vocation tardive

Préférant le calme de la campagne et la compagnie de ses enfants (elle en aura 8) aux affres d’une vie trop mondaine, la Comtesse de Ségur vit dans son château des Nouettes situé à Aube et c’est là que débute pour elle des envies de raconter de nombreuses histoires aux enfants. Ce qui est pour le moins amusant, c’est que c’est à plus de 50 ans seulement que la comtesse décide de mettre par écrit les contes qu’elle créait pour sa descendance.

les malheurs de sophieles malheurs de sophie    segursegur   comtesse de segurcomtesse de segur

Son premier livre qui s’intitule  « Nouveaux contes de fées  », rencontre un franc succès et, dès lors, elle enchaîne les publications, par le biais de la collection « Bibliothèque rose », crée par Louis Hachette, qui met au point un système de vente de livre dans les kiosques des gares.

Les avis des historiens divergent sur la manière dont la comtesse a été repérée par le monde de l’édition de l’époque. Retenons donc simplement qu’elle charma par sa plume et qu’elle devint réellement une femme écrivain, qui obtint même que lui soit versé directement les droits d’auteurs lorsque son mari lui coupa les vivres, ce qui revient à une forme d’émancipation pas si fréquente pour l’époque.

Une fin de vie pieuse et discrète

Veuve, Sophie de Ségur devient oblate des sœurs franciscaines en 1866 mais continue à écrire.
Contrainte pour des raisons financières de vendre son château des Nouettes, elle se retire à Paris en 1872 et meurt en 1874, entourée de ses enfants et petits-enfants.
Beau témoignage de ce que fut sa vie et son œuvre, on peut lire sur sa tombe : «  Dieu et mes enfants »…

Romans moralisateurs ou éducatifs ?

quel amour d enfantquel amour d enfantL’un va avec l’autre me direz-vous….certes.
Mais si nous avons aimé la Comtesse de Ségur, malgré des éléments présents dans ses livres résolument désuets (châtiments corporels, punitions publiques, saignées, cataplasmes, etc) et que l’on ne voudrait pas reproduire avec nos enfants, il n’en reste pas moins que de nombreuses valeurs qu’elle décrit sont bien toujours d’actualité et ne peuvent que faire du bien à nos bambins !
Ce serait trop long de faire ici une véritable analyse de l’œuvre, mais nous pouvons apprécier en quelques lignes, les thèmes éducatifs intéressants qui peuvent nous inspirer aujourd’hui.

Le bien et le mal s’opposent et les titres eux-mêmes décrivent explicitement aux enfants ce qu’il faut faire ou ne pas faire : «  Jean qui grogne et Jean qui rit » en est un exemple. Par ailleurs, l’environnement est un facteur essentiel dans le développement des enfants et un manque d’affection ou des attitudes répressives et brutales telles que les subit Sophie par exemple, conduisent à un comportement enclin à la bêtise…de même que des parents trop laxistes qui gâtent à outrance et ne punissent jamais leurs enfants, risquent de voir leur progéniture non moins exemplaire !comtesse de segurcomtesse de segur

La tendresse de la comtesse de Ségur ressort néanmoins toujours et, chez les enfants, rien n’est joué définitivement. Charles (Un bon petit diable) et Sophie (Les Petites Filles modèles), une fois soustraits à la brutalité de leur entourage, pourront s’appuyer sur les modèles pour s’améliorer.

Bref, point ici de leçon d’éducation ni de psychologie enfantine, ce n’est ni dans les compétences de votre modeste chroniqueuse, ni le but du jour ! Mais laissons-nous peut-être bercer un instant par le charme de la naïveté enfantine qui apprend peu à peu là où est le mal et là où l’on peut faire le bien, pour peu qu’on la prenne par la main et qu’on l’attire doucement vers le beau, le vrai et le bien…

Source : http://www.lefigaro.fr/livres/2014/08/01/03005-20140801ARTFIG00053-la-comtesse-de-segur-215-ans-et-presque-pas-une-ride.php

 

Camille Jaeger

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