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Maman Vogue a rencontré Sixtine qui a créé un organisateur de vie pour soulager les mamans et leur faire gagner du temps !
Je suis une jeune maman (35 ans) de 4 enfants, mariée depuis 11 ans et entrepreneure travaillant depuis chez moi. Je suis aussi connue sous le nom de Ma Petite Organisation sur les réseaux sociaux.
En fait, l’idée ne m’est jamais venue de créer une entreprise parce que mon ambition n’était pas de travailler. Depuis toute petite, je voulais me marier jeune, avoir plein d’enfants et je n’avais pas prévu de travailler. Ça m’est complètement tombé dessus.
J’avais initialement créé le premier agenda pour moi alors que j’étais enceinte de mon 3ème enfant. J’ai ressenti l’envie de m’organiser et j’ai commencé à me passionner pour le sujet; j’ai lu plusieurs livres, ai assisté à des conférences sur le home management. La plupart proposaient d’avoir un classeur dans lequel tout regrouper. Ce que j’ai fait. J’ai créé un classeur à la main.
Comme je suis graphiste de formation, je l’ai ensuite reproduit sur ordinateur. Et je l’ai proposé à la vente. Je me souviens que le tout premier, je l’avais imprimé sur ma propre imprimante chez moi… Puis, par la magie du réseau et du bouche à oreille, la magie a pris sans que je cherche vraiment à commercialiser quoi que ce soit.
J’ai alors commencé à contacter des gens et notamment des blogueuses pour parler de mon produit. Je me suis aussi rapprochée d’une personne spécialisée dans l’accompagnement des entrepreneuses qui m’a fait toucher du doigt l’utilité d’un tel agenda pour les professionnels. C’est en combinant les deux (perso et pro) que j’ai abouti à celui que je vends actuellement en deux semestres.
Le sujet m’a tout de suite passionné. J’aime l’idée de ne pas avoir à me poser de questions parce que j’ai assez bien balisé les choses pour ne plus y penser. Quel confort de ne plus réfléchir ! Et cela passe par des choses aussi simples que donner une place définie à chaque chose et créer des routines. De cette façon, toute la famille sait toujours où sont les choses et chacun sait ce qu’il a à faire et quand.
Par ailleurs, en impliquant toute la famille, vos enfants gagnent en autonomie et vous délocalisez ainsi la charge mentale. Je suis persuadée qu’une maison fonctionne très bien toute seule dès lors qu’on a mis en place les bons rituels et que chacun sait ce qu’il a à faire. Par exemple, j’ai fait des fiches routines pour pour que les enfants apprennent par eux-mêmes ce qu’ils doivent faire. Et bien aujourd’hui, je réveille mon fils et en trois quarts d’heure, il se prépare, s’habille, prend son petit déjeuner et se lave les dents sans que j’aie besoin de le surveiller plus que ça.
Un autre exemple: pour le rangement, chaque chose a une place dédiée et chacun de mes enfants, même ma fille de 3 ans, range leur chambre le soir. Je ne leur complique pas la vie, j’ai installé des paniers, des coffres, des grandes boîtes qui permettent de ranger “en vrac” donc facilement. Mais j’ai pris soin de bien identifier avec eux quel jouet avait sa place où. Ainsi, ils sont tous capables de ranger eux-mêmes sans réfléchir et le plus important: de retrouver leurs jouets lorsqu’ils veulent les réutiliser. De la même façon, mes enfants trient eux-mêmes leur linge. Ils en sont tout à fait capables dès lors qu’on leur a expliqué les couleurs foncées, claires et le délicat.
Oui c’est très important pour moi. J’ai été élevée dans une famille nombreuse par une maman qui a dû être alitée pour chacune de ses grossesses. Par la force des choses, elle a été contrainte de lâcher-prise en nous faisant confiance et de nous rendre autonomes le plus tôt possible. Aujourd’hui c’est une valeur à laquelle je tiens et crois. Par exemple, mes enfants vont à pied à l’école dès le CP et même ma dernière de 3 ans fait beaucoup de choses par elle-même.
Je suis comme toutes les mamans : angoissées à l’idée qu’il leur arrive quelque chose. Mais j’ai appris à lâcher prise moi aussi. Je ne surprotège pas mes enfants parce que je crois que s’ils sont hyper sécurisés, ils n’apprendront pas à faire attention au danger. Je sais que je ne pourrai pas toujours les protéger ou faire à leur place alors je les laisse prendre conscience des conséquences de leurs gestes.
Je me suis fixée des horaires. Par exemple, de la fin du déjeuner à 15h, c’est ce que j’appelle « le temps des mamans ». Mes enfants le savent et ils ne me dérangent pas sur ce créneau. Ils savent que j’ai besoin de ce temps de ressourcement en milieu de journée. C’est une habitude que j’ai prise dès la naissance de mon premier enfant.
Par ailleurs, nous sommes une famille qui a ses rythmes: un coucher et un réveil à heure fixe, des siestes ou temps calmes, des horaires réguliers. Cela permet à chacun d’anticiper les moments pour soi. Par exemple, les enfants prennent leur bain vers 17h30, dînent vers 18h15 et se couchent vers 19h/19h30. Ils jouent donc de 16h30 à 17h30. Mon mari étant souvent en déplacement, cela me libère du temps pour moi tout en assurant suffisamment de repos aux enfants.
Et puis sinon, nous avons trouvé avec mon mari, une juste répartition des tâches. Il profite des enfants le matin jusqu’à leur départ à l’école car il ne les voit pas le soir (il est en horaires décalés et rentre vers 21h…). Du coup, ça me permet de dormir plus longtemps ! Et ça, j’en ai besoin car je me couche souvent très tard.
Je vis une période de questionnements, j’atteins les limites de l’auto-entreprise. Je ne voudrais pas dépasser mon chiffre d’affaires pour garder la simplicité de ce statut. Mais d’un autre côté, les agendas plaisent et je ne veux pas contrarier les clients par une rupture de stock. J’aurais aimé pouvoir garder mon entreprise aussi petite que possible pour continuer à la gérer seule et sans contrainte.
Aujourd’hui, ce qui me motive beaucoup c’est Instagram, partager mon organisation du quotidien et échanger avec les abonnées. Cela fait six ans et demi que mon entreprise est construite autour de l’agenda mais avec les réseaux sociaux, je passe un peu à autre chose, c’est complémentaire. Je donne un peu comme des cours d’organisation sans aucune contrainte logistique.
Et puis, ce qui me fait beaucoup réfléchir c’est le confort de ma vie d’entrepreneuse aujourd’hui: je peux être maître de mon organisation tout en accordant la place que j’ai toujours voulu accorder à ma famille. Alors comment continuer à cultiver tout ça en même temps si je dois agrandir mon entreprise ?…
Je ne détiens pas la vérité absolue mais personnellement, la clef pour trouver mon équilibre est d’être avant tout femme, épouse et enfin mère – dans cet ordre.
Une femme : je suis ma première priorité car pour pouvoir donner du bonheur aux autres, il faut que je sois bien moi-même. On ne peut donner aux autres que ce que l’on a.
Une épouse : j’ai choisi d’aimer un homme, j’ai pris un engagement à vie. Rien ni personne ne doit se mettre en travers de nous. Nous sommes les piliers de notre foyer. Si un pilier tombe, la maison s’effondre…
Une mère : en couple, nous avons choisi d’accueillir quatre enfants. Mon seul but est de les élever de la meilleure façon possible à mes yeux pour qu’ils puissent un jour prendre leur envol en toute autonomie et avec des valeurs telles que la bienveillance, le don de soi, le partage, l’amour des autres…)
Je suis intimement convaincue que pour que notre famille soit solide, je dois être solide et que notre couple doit être solide avant tout. En tant que parents, notre rôle au sein du foyer est primordial et si l’un de nous deux n’est pas bien, l’état général de la famille s’en ressent. C’est pourquoi j’accorde autant d’importance à mon bonheur intérieur en tant que femme. Puis ensuite, je m’assure du bien-être de mon mari. Avant de m’assurer du bien-être de mes enfants.
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