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Et si on partait en randonnée avec un âne ? Récit d'une semaine en famille !

 
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Récit d’une semaine de randonnée originale

Changer de plan :

Avril 2020 : Notre voyage tant convoité à l’étranger semble s’évanouir dans les brumes du Covid… Passée la déception, il faut trouver ce qui va bien pouvoir nous occuper pour notre semaine de vacances en famille. Me reviennent alors de bien lointains souvenirs d’enfance où les randonnées familiales se faisaient au rythme régulier de sabots martelant les sentiers sauvages, qui sentaient bon l’aventure et la fantaisie.

Qu’à cela ne tienne ! Nous décidons donc de partir une semaine en randonnée en Lozère, avec notre petit garçon d’un an, et un âne, qui partagera notre aventure et sera chargé en particulier de porter tout l’attirail dédié à notre fils : couche, lait, eau…

Voilà l’alternative toute trouvée à nos vacances annulées.

Vraiment une bonne idée ?

La veille du départ, je repense à tous ceux qui nous ont dit « Vous partez faire une randonnée avec un âne ?? Trop drôle !! » et je me dis que finalement cela ne va peut-être pas être si drôle que ça… Quid des siestes ? Des nuits sous la tente avec un tout petit ? De la sécurité s’il arrive le moindre problème dans cette région où nous n’avons pas de réseau et où les villages sont rares ? Des longues heures passées dans le porte-bébé ? Et si l’âne terrifie notre petit garçon ? Qu’est ce qu’il nous a pris de vouloir encore faire original…

C’est donc pleine d’appréhension que je passe cette première nuit au cœur de la Lozère, dans cette tente berbère qui marque le début de notre aventure. Mais, au matin, plus le choix : l’aventure nous tend les bras et après avoir appris les bases de la communication avec un âne et les divers soins à lui prodiguer, nous faisons connaissance avec Gribouille, qui sera notre compagnon de route pendant ces quatre jours.

Quatre jours en compagnie d’un âne : une expérience inédite

Peu à peu les inquiétudes s’envolent. En effet, notre fils est ravi. L’émerveillement de l’enfance, encore une fois, déconcerte nos cœurs d’adultes. Il faut dire que le temps est magnifique, que la région se révèle absolument splendide et que notre petit âne est, en règle générale, bien docile. Les heures défilent au rythme doux de notre compagnon de route, environ 3 à 4 km/h. Les pauses se font au gré des petits pots et biberons et des fontaines à repérer au cœur des villages que nous traversons.

Notre ânier nous fait profiter d’un chemin bien tracé. Il a su nous donner toutes les indications pour que nous trouvions sans encombre nos logements, campings et lieux de bivouac. L’organisation est parfaite et nous savourons le bonheur de nous laisser porter par ces si beaux chemins. Notre petit garçon fait ses siestes dans notre porte-bébé sans aucun problème. Il déguste ses repas dans les hautes herbes, prend son « bain » dans une bassine pliable, aide son papa à monter la tente ; tente pour laquelle il nourrit une passion non dissimulée, surtout lorsqu’il faut s’y glisser pour dormir. Ainsi, une fois de plus, l’adaptabilité des enfants nous étonne et nous rappelle que la simplicité est l’apanage de l’enfance.

Et notre âne dans tout ça ?

Ce périple est possible grâce au courageux Gribouille. En effet, il faut saluer la force incroyable de ces braves bêtes qui peuvent porter sans broncher jusqu’à quarante kilos, que ce soit sur des chemins plats ou bien dénivelés. En plus de sa grande aide pour nos bagages (qui ont bien augmenté depuis que nous sommes parents…), Gribouille a donné un nouveau rythme à nos vacances, pas celui de l’exploit sportif mais celui du temps suspendu, celui des vacances qui semblent avoir duré si longtemps et qui sont pourtant passées si vite. Il leur a donné également du piment, car oui, la réputation des ânes n’est pas tout à fait fausse ! Ils sont têtus ! Ils réfléchissent beaucoup (trop?) et peuvent parfois être déconcertants.

C’est ainsi que notre gentil énergumène a cru utile de braire toute la nuit, lorsque dans un camping, nous l’avions laissé dans un champ duquel il ne pouvait nous apercevoir. Se sentant abandonné, sans doute, il a donc jugé bon de rappeler toutes les quinze minutes à l’ensemble du camping combien son sort était terrible. Il sera arrivé également une ou deux fois que nous devions faire un petit détour, une imposante flaque d’eau barrant le passage du sentier que nous devions prendre. Impossible alors pour Gribouille de se mouiller les sabots… Un matin, il sera venu braire sous les fenêtres où nous prenions notre petit déjeuner pour nous rappeler à l’ordre: il était passé 9h, il était donc grand temps de reprendre la route !

Toutes ces péripéties étaient conjuguées à une grande douceur, qualité reconnue à l’âne, qui permet aux enfants d’être en toute sécurité avec ces animaux, qui sont eux aussi ravis de trouver des petits compagnons affectueux.

Un bon plan qu’on ne peut garder pour soi !

Cette semaine fut la plus belle de notre été. Ainsi me paraissait-il impossible de laisser un si bon plan dans l’ombre ! Vos enfants seront ravis, je vous le garantis. La randonnée leur paraîtra sans doute beaucoup plus divertissante accompagnée d’un âne. La France regorge d’âniers qui proposent toutes sortes de randonnées, à un coût tout à fait raisonnable. Vous pourrez ainsi choisir la région, la durée, et le mode de logement qui vous conviennent pour découvrir la France, pour cultiver le sens de la responsabilité chez vos plus grands qui se feront une joie de soigner leur âne et l’émerveillement chez les plus petits qui oublieront les kilomètres avalés grâce la compagnie inhabituelle de cet animal si attachant.

Lise Dziurda

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