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A l’origine, un conseil…
« Lors de la naissance de ma fille, mon premier enfant, ma sœur aînée m’a donné ce conseil : « Si tu veux survivre en tant que maman, occupe-toi d’abord de toi. Cela peut sembler égoïste mais, en réalité, c’est bien la meilleure organisation que tu pourras trouver. » »
Confiante, j’ai retenu ce conseil, attendant de voir « sur le terrain » ce que cela donnerait.
Effectivement, il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre qu’un nourrisson accapare sa mère. Il faut le changer, le vêtir, le dévêtir (parfois de très nombreuses fois par jour notamment lors des diverses sorties d’hiver), le nourrir, le nettoyer, lui prodiguer câlins et caresses. A cela s’ajoutent les tâches domestiques en tout genre… Combien de mamans ne voient plus la sortie du tunnel et ont cette impression désastreuse de ne faire que « ça » ?
Et quand l’enfant grandit, les choses ne s’arrangent pas. Certes il gagne en autonomie : il peut désormais boire un biberon seul, sortir sans poussette, mettre son manteau, se savonner sans l’aide d’un adulte, etc. Mais il est désormais curieux de tout : il faut entretenir la discussion, répondre à ses sollicitations et ses « Pourquoi ? » (ô combien nombreux certains jours !), l’éveiller encore et encore, organiser des activités pour lui et avec lui. Cette fois encore, ces activités ne diminuent pas les « constantes » du quotidien : les lessives, les courses, les contraintes administratives, le passage à la boulangerie, les éventuels trajets d’école, le dîner du soir…
« Certains jours, entre la maison et les enfants, les heures passent sans que j’aie ne serait-ce qu’une minute pour aller aux toilettes… Et ne parlons même pas de prendre une douche ou me maquiller ! »
« Chaque matin je me fais un thé en jouant avec mon fils et, une fois sur deux, je le retrouve froid à l’heure du déjeuner, complètement oublié sur le plan de travail… »
« Une fois, je suis partie à l’école sans manteau. Il faisait très froid. Je m’étais tellement concentrée pour que les enfants aient chacun sur eux une écharpe, un bonnet et des gants que j’en ai oublié de me couvrir moi-même… »
Oublier de me rendre aux toilettes, et laisser mon thé refroidir, c’est terminé.
« Quand je rentre à la maison, le soir, j’enlève mon manteau et mes chaussures et, une fois débarrassée, j’aide mes enfants à enlever les leurs. S’accroupir avec une doudoune, des chaussures et un sac lourd sur l’épaule ne rend personne efficace… »
« Je passe systématiquement la première aux toilettes. Nous partons en vacances ? Nous revenons de l’école ? J’y vais, puis les enfants suivent. Cela m’évite de m’impatienter parce qu’ils ont trop longs, que je suis pressée, ou simplement parce que pendant ces précieuses secondes, j’ai l’impression d’être debout inutilement à attendre, et de perdre mon temps alors que je pourrais faire autre chose… »
« Tous les matins, je m’accorde un thé, et tous les après-midis, je prends un café. C’est un rituel immuable que les enfants connaissent par cœur. Le matin, leur présence à mes côtés est possible mais quoi qu’il arrive, je ne me lève pas du canapé : c’est parfois le seul quart d’heure de la matinée que je passe assise ! À côté de moi ou dans leur chambre, ils peuvent jouer, chanter, lire. Parfois nous mettons un CD. Mais c’est un moment pour moi, sans leur intervention. L’après-midi, c’est la même chose, mais leur présence à mes côtés est exclue. Qu’ils dorment ou qu’ils ne dorment pas, ils doivent passer une heure dans leur lit. Cela peut paraître dur, notamment pour les plus grands, mais c’est mon seul moyen d’être de nouveau disponible pour eux tout le reste de la journée.»
Ces habitudes et rituels sont indispensables. Parfois, l’on entend des mamans dire que c’est « bien joli », mais cela fonctionne avec des enfants, pas avec des nourrissons. C’est faux. Bien sûr, cela sera plus dur à mettre en place avec des tout-petits, et il faudra parfois accepter d’entendre quelques pleurs ou de frustrer son enfant. Mais pour qu’un enfant accepte de rester au calme le temps d’une sieste l’après-midi, il faut qu’il ait connu ce rituel bébé. On n’impose pas un rythme ou une décision à un enfant du jour au lendemain. Et pour qu’un bébé accepte la sieste l’après-midi, il faut que tout petit nourrisson, nous ayons accepté, aussi, de le laisser quelques minutes puis plus longtemps seul dans son berceau. Un enfant qui ne s’endort que contre sa mère sera récalcitrant quand il s’agira de le séparer par la suite…
Une habitude prise dès les premiers jours est d’autant mieux acceptée par un bébé qu’il ne sait pas que cela peut être autrement!
« Avant, quand je rentrais à la maison avec un bébé affamé, je me précipitais sur le canapé pour l’allaiter. J’étais dans l’inconfort car je ne prenais pas le temps de passer dans la salle de bains, de me mettre à l’aise, de m’installer vraiment correctement et d’avoir à portée de main de l’eau, mon téléphone ou un magazine. La tété me paraissait interminable. Puis, j’ai compris qu’il valait mieux laisser mon bébé patienter et faire tout cela avant de le poser contre moi. Les premières fois, surpris, il a hurlé d’impatience , puis, il s’est mis à attendre sagement dans son cosy car il avait, je crois, complètement regagné confiance dans le fait que je n’allais pas l’oublier et moi, je passais enfin un vrai moment de qualité… »
Chacun trouvera les petites astuces qui permettent de se sentir bien. Pour se consacrer pleinement à ses enfants, il faut être en harmonie avec soi-même, et donc savoir s’écouter. On ne renonce pas à ses besoins de femme en devenant mère.
Si « l’amour suppose l’oubli de soi-même, et la recherche du bonheur de l’autre »(André Maurois), il n’en reste pas moins indispensable de savoir rester à l’écoute de soi, car « Qui veut aller loin ménage sa monture »…
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