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Pourquoi le fer est essentiel pour les femmes enceintes ?

 
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Découvrir votre grossesse marque le début d’une aventure exceptionnelle, remplie de bonheur mais aussi de défis, surtout en matière de santé et nutrition. Un nutriment clé pour une grossesse saine est le fer, essentiel tant pour la santé de la future maman que pour le développement du fœtus. Le fer joue un rôle important dans le transport de l’oxygène et la fabrication des globules rouges, indispensables à la fois pour la mère et son bébé en croissance.

Une carence en fer, ou anémie ferriprive, peut entraîner des risques importants comme l’accouchement prématuré ou des complications pour le nouveau-né. Cet article vous guidera à travers l’importance du fer durant la grossesse, l’augmentation des besoins en cette période, les risques liés à une carence, les meilleures sources alimentaires de fer, comment améliorer son absorption et l’importance d’une supplémentation et d’une surveillance adaptées pour prévenir toute carence.

Les besoins en fer augmentent durant la grossesse

Double nécessité : soutenir la mère et le développement fœtal

Durant la grossesse, le corps de la femme connaît des changements physiologiques majeurs qui entraînent une hausse significative des besoins en fer. Cette augmentation est principalement due au doublement approximatif du volume sanguin maternel, essentiel pour fournir suffisamment d’oxygène au fœtus et favoriser la croissance du placenta et du fœtus. Le rôle du fer est ici doublement important : il est indispensable à la production d’hémoglobine, qui transporte l’oxygène dans le sang de la mère et, de ce fait, jusqu’au fœtus.

D’autre part, le fer est vital pour établir les réserves de fer du fœtus, nécessaires à son développement et à sa santé postnatale. Ces réserves sont d’autant plus importantes qu’elles fournissent au bébé une quantité suffisante de fer durant les premiers mois de vie, une période où son alimentation pourrait ne pas lui apporter assez de cet élément essentiel.

Prévention de l’anémie ferriprive

L’anémie ferriprive, l’une des formes d’anémie les plus répandues pendant la grossesse, peut avoir des conséquences sévères si elle n’est pas prise en charge. Elle se manifeste par une réduction du taux d’hémoglobine, causant fatigue, étourdissements, pâleur, maux de tête et palpitations.

Afin de prévenir cette condition, il est conseillé aux femmes enceintes d’augmenter considérablement leur consommation de fer, avec des besoins quotidiens estimés entre 18 et 25 mg, voire davantage si les réserves de fer sont basses au début de la grossesse. La supplémentation en fer, souvent recommandée par un médecin ou une sage-femme, joue un rôle important dans la prévention de l’anémie ferriprive. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) suggère une supplémentation orale quotidienne en fer et en acide folique pour toutes les femmes enceintes, dans le but de prévenir l’anémie maternelle et ses complications potentielles, telles que les accouchements prématurés et les faibles poids à la naissance.

Conséquences de la carence en fer sur la grossesse

Risques associés à l’anémie ferriprive

L’anémie ferriprive, qui est la forme d’anémie la plus répandue pendant la grossesse, entraîne de nombreux risques pour la santé de la mère et du fœtus. Chez la mère, elle peut provoquer des complications graves comme l’accouchement prématuré, le décollement placentaire, et l’admission en unité de soins intensifs.

Elle augmente également le risque de hémorragie post-partum, compromettant la capacité de la mère à tolérer les pertes sanguines lors de l’accouchement et pouvant nécessiter des transfusions sanguines. À long terme, l’anémie ferriprive peut affecter la santé maternelle, entraînant une fatigue chronique, des dépressions et des déficits cognitifs, surtout dans la période post-partum.

Impact sur le développement du fœtus

La carence en fer pendant la grossesse a un impact significatif sur le développement et la santé du fœtus. Elle est liée à un risque accru de faible poids à la naissance, de prématurité et de restriction de croissance intra-utérine.

Ces conditions peuvent nuire au développement neurologique du fœtus, augmentant le risque de troubles neurodéveloppementaux tels que les troubles du spectre autistique, la déficience intellectuelle, et le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. En outre, la carence en fer peut compromettre la formation des réserves de fer du fœtus, essentielles pour son développement et sa santé après la naissance. Une carence en fer maternelle peut donc avoir des effets durables sur la santé et le développement de l’enfant, soulignant l’importance de prévenir et de gérer l’anémie ferriprive pendant la grossesse.

Sources alimentaires de fer et absorption optimale

Aliments riches en fer : origine animale et végétale

Les sources alimentaires de fer se répartissent en deux catégories : le fer héminique d’origine animale et le fer non héminique d’origine végétale. Le fer héminique, trouvé principalement dans les viandes rouges, la volaille, le foie et certains poissons tels que les sardines ou les huîtres, est mieux absorbé par notre corps. Les abats, y compris le foie de canard, de porc et les rognons d’agneau, sont aussi particulièrement riches en cette forme de fer.

Quant au fer non héminique, présent dans les légumineuses telles que les lentilles, les haricots rouges et blancs, ainsi que les pois chiches, il joue un rôle important pour ceux qui suivent un régime végétarien ou végétalien. D’autres sources végétales incluent le soja, le quinoa, les épinards, les graines de sésame et de citrouille, ainsi que le cacao non sucré et le tahini.

Conseils pour améliorer l’absorption du fer

Pour une absorption optimale du fer, il est conseillé de combiner la consommation de fer avec des sources de vitamine C. Par exemple, un filet de citron sur des épinards cuits ou la consommation de tomates avec des haricots peut considérablement améliorer l’absorption du fer non héminique. Il est également recommandé d’éviter les inhibiteurs d’absorption tels que le tanin, présent dans le thé et le café, et les phytates trouvés dans les céréales complètes.

Consommer ces boissons et aliments à des moments différents de ceux riches en fer est une bonne pratique. Surveiller les stocks de fer régulièrement via des analyses sanguines est essentiel pour ajuster l’alimentation et, si nécessaire, la supplémentation. Cette démarche est indispensable pour maintenir des niveaux de fer adéquats et prévenir les carences. En adoptant ces habitudes et en diversifiant votre alimentation, vous favoriserez une absorption optimale du fer, essentielle à une bonne santé.

Supplémentation en fer : quand et comment ?

Recommandations concernant la supplémentation

La supplémentation en fer durant la grossesse est essentielle pour prévenir et traiter l’anémie ferriprive. Les recommandations s’adaptent en fonction des besoins et du statut en fer de la femme enceinte. Dose recommandée : L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conseille une supplémentation quotidienne de 60 mg de fer et 400 µg d’acide folique pour toutes les femmes enceintes, surtout si leurs réserves en fer sont faibles au début de la grossesse. Moment de la Supplémentation : Il est possible de commencer la supplémentation en fer dès le premier trimestre de la grossesse. Toutefois, dans les pays anglo-saxons, elle est fréquemment conseillée au troisième trimestre. Néanmoins, en présence d’une carence confirmée ou d’un risque d’anémie ferriprive, il est judicieux de débuter la supplémentation plus tôt. Surveillance et Adaptation : Une surveillance régulière des niveaux de fer est nécessaire pour ajuster la supplémentation selon les besoins.

Un hémogramme et un dosage de la ferritine sérique sont recommandés pour détecter et traiter promptement toute carence en fer.

Formes de fer et tolérance digestive

Le choix de la forme de fer est déterminant, notamment pour sa tolérance digestive. Formes de Fer : Le sulfate ferreux, bien qu’étant l’une des options les plus répandues et économiques, peut causer des désagréments gastro-intestinaux tels que diarrhée, constipation et nausées. Les formes de bisglycinate de fer, de gluconate de fer, et de fumarate de fer sont généralement mieux tolérées et induisent moins d’effets secondaires digestifs. Le bisglycinate de fer est particulièrement conseillé pour les personnes ayant un estomac sensible, grâce à sa meilleure tolérance digestive et sa haute disponibilité. Interaction avec les Aliments : Il est important de choisir une forme de fer qui interagit moins avec les aliments et autres suppléments, favorisant ainsi une meilleure absorption.

Le bisglycinate de fer, par exemple, n’est pas influencé par la présence de substances alimentaires pouvant inhiber l’absorption du fer, ce qui permet une absorption plus efficace. En sélectionnant la forme de fer adéquate et en suivant les recommandations de supplémentation, les femmes enceintes peuvent réduire le risque d’anémie ferriprive et garantir un apport optimal en fer pour leur propre santé et celle de leur fœtus.

Surveillance et gestion de la carence en fer pendant la grossesse

Contrôles sanguins et diagnostics préventifs

La surveillance régulière des niveaux de fer est essentielle pour prévenir et traiter l’anémie ferriprive durant la grossesse. Les contrôles sanguins jouent un rôle essentiel dans cette démarche. La Numération Formule Sanguine Complète (NFS) est le point de départ pour diagnostiquer l’anémie, incluant la vérification des taux d’hémoglobine (Hb) et d’hématocrite. Chez la femme enceinte, des taux d’hémoglobine < 11 g/dL et d’hématocrite < 33% aux premier et troisième trimestres, et d’hémoglobine < 10,5 g/dL et d’hématocrite < 32% au deuxième trimestre, sont indicatifs d’anémie.

La mesure de la ferritine sérique est essentielle pour évaluer les réserves de fer. Un taux inférieur à 30 µg/L signale des réserves de fer épuisées et confirme l’anémie ferriprive. Cette mesure est recommandée en début de grossesse et entre 24-28 semaines d’aménorrhée (SA). D’autres examens peuvent être nécessaires pour exclure différentes causes d’anémie, comme les hémoglobinopathies ou la carence en vitamine B12, particulièrement dans les cas de régimes végétariens ou végétaliens.

Stratégies pour gérer les niveaux de fer

Après le diagnostic d’anémie, plusieurs stratégies peuvent être adoptées pour gérer les niveaux de fer. La supplémentation en fer est souvent la première ligne de traitement, généralement administrée par voie orale. En cas d’effets secondaires gastro-intestinaux, la prise peut être ajustée à une dose quotidienne ou tous les deux jours.

Pour les cas de carence sévère ou d’intolérance aux suppléments oraux, le fer intraveineux peut être envisagé après le premier trimestre de grossesse. L’ajustement de la supplémentation en fer est basé sur les résultats des contrôles sanguins, permettant d’assurer une absorption optimale du fer. Un suivi régulier par un professionnel de santé est vital pour surveiller l’efficacité du traitement et prévenir d’éventuelles complications.

Ce suivi régulier aide également à prévenir les carences en fer et à maintenir des niveaux de fer optimaux tout au long de la grossesse, permettant ainsi de minimiser les risques associés à la carence en fer et d’assurer une grossesse saine pour la mère et son fœtus.

Conclusion

Le fer est essentiel pour assurer la santé de la mère et le bon développement du fœtus pendant la grossesse. Avec une augmentation significative des besoins en fer durant cette période, l’insuffisance de cet élément peut conduire à de sérieuses complications pour la mère et l’enfant, incluant l’accouchement prématuré, le décollement placentaire, et des problèmes de développement neurologique.

Il est essentiel de contrôler régulièrement les niveaux de fer à travers des analyses sanguines et d’adopter une alimentation riche en fer, combinant des sources animales et végétales. La supplémentation en fer, souvent conseillée par un professionnel de santé, joue un rôle préventif contre l’anémie ferriprive et contribue à la santé de la mère et du fœtus. Il est important de consulter un médecin ou une sage-femme pour une évaluation sur mesure et une supplémentation appropriée.

En prenant soin de ces aspects, vous favoriserez une grossesse saine et bénéfique tant pour vous que pour votre bébé.

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