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Mort in utero : le coeur de mon bébé s’est arrêté à 7 mois

 
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J’étais alors enceinte de presque 7 mois. Mon bébé est mort in utero, et rien ne laissait entendre qu’il allait mourir…

Jamais nous ne pourrons oublier ce soir du jeudi 31 juillet 2014, où au cours d’une consultation aux urgences car je n’avais pas senti bouger mon bébé depuis le midi, le gynéco nous a annoncé, à mon mari et moi, que son cœur s’était arrêté de battre. J’étais alors enceinte de presque 7 mois, Gabriel était et restera notre 2ème bébé, et il est mort in utero.
Ce fut un choc immense, rien ne pouvait nous laisser penser qu’il allait mourir. Nous avons énormément pleuré tous les 2 cette nuit-là à essayer de comprendre pourquoi. Dès le lendemain nous sommes retournés à la maternité pour connaître la prise en charge médicale mais aussi les démarches administratives, puis appeler nos familles et amis pour les prévenir, rencontrer le service catholique des funérailles pour organiser son enterrement, revoir le prêtre qui nous a marié pour parler de la messe.

Après avoir été dévastés, nous reprenions pied et assez vite nous nous sommes sentis portés par cette chaîne de prière qui s’organisait, ces messes dites à l’intention de notre famille.

Et après ?

Gabriel, mon bébé est resté mort in utero 4 jours avant que je sois déclenchée le lundi matin. Quelle souffrance de l’avoir porté mort (cette impression d’être un cercueil vivant) et en même temps c’était nécessaire pour accepter sa mort. Alors, nous avons été chouchoutés par l’équipe médicale et avons pu passer un long moment tous les 3 à sa naissance, à le découvrir tout petit, si fragile, mais si beau, aux traits tout fins. Moment précieux et nécessaire pour doucement faire notre deuil.

Le mercredi, jour de notre anniversaire de mariage, nous avons retrouvé notre Thaïs, 2 ans, qui allait nous aider à ce que la vie continue malgré tout. Nous avons pris pleinement conscience de la puissance de la promesse faite à l’autre 3 ans plus tôt.

Dès que nous l’avons vu, sa 1ere question a été : « il est où bébé? ». Nous avions décidé que mes parents, avec qui elle était en vacances, ne lui annonceraient pas l’inconcevable mais que ce serait nous, en la retrouvant.
Nous avons utilisé des mots simples : « le cœur de ton petit frère s’est arrêté de battre. Il est mort. Nous l’avons appelé Gabriel, il n’est plus dans mon ventre » et utilisé le livre « Léa n’est plus là ». Maintenant il y a le livre « un petit bout de route pour un p’tit bout d’chou » qui explique très bien et de manière simple et douce la mort d’un bébé.  Assez vite elle a dit « Gabriel mort. Gabriel mon frère ».

De fait, pour ses sœurs nées après, nous leur avons dit in utero (en expliquant que « ce n’est pas de ta faute », « tu n’as pas pris sa place ») et j’ai répété au bébé quand je stressais : « que c’était lié à la mort de Gabriel à 7 mois, et que là il fallait bouger ! ».

Voici quelques pistes qui nous ont aidé à ce que « la Vie continue » :

  • Voir une psychologue à la maternité en couple, pour Thaïs 2 mois après, pour moi 18 mois après.
  • Prendre du temps tous les 3 après l’annonce/la naissance/l’enterrement pour se poser et se ressourcer ensemble.
  • Parler de Gabriel entre nous, avec nos familles et amis, mais aussi l’évoquer auprès d’inconnus, le faire exister, lui laisser sa place dans notre famille.
  • Avoir la joie immense d’avoir un bébé né 11 mois après : Diane puis Faustine il y a 1 an.
  • Se sentir portés par nos proches , par leurs prières mais aussi celles de nombreux inconnus.
  • Notre Foi qui nous permet de savoir que nous retrouverons Gabriel au Ciel. « Gagner son Ciel » a une valeur toute différente, c’est devenu concret
  • Des petits cadeaux : une médaille avec une Vierge à l’enfant que je porte H24, un bracelet/un porte-clés avec les prénoms de nos enfants, un petit ange, une icône de son saint patron, des petits mots/sms/messages pour dire qu’on pense à nous aux dates anniversaires/terme théorique/fêtes/journée du deuil périnatal…
  • Se laisser le temps. Le deuil peut être un long travail !
  • Profiter de mon congé maternité pour faire ce que je voulais quand je voulais : pleurer, me reposer, prendre soin de moi, me changer les idées.
  • Des photos de notre Gabriel avec lesquelles j’ai fait un livre photo que ses 3 sœurs aiment regarder. Mais aussi dans notre appartement.
  • Pouvoir rencontrer et parler avec des mamans ayant vécus l’épreuve du deuil périnatal, quelque soient les circonstances.

Chaque 31 juillet, je m’offre un cadeau pour que cette journée soit plus douce,

Les associations qui font un travail remarquable pour accompagner les parents autour du deuil périnatal :

Association Spama

Une fleur, une vie

association AGAPA

Agathe

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