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Nos mamans de familles nombreuses témoignent !

 
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Quelle chance nous avons chez Maman Vogue de pouvoir compter sur nos lectrices pour nous confier leurs témoignages ! Cette fois, nous les avons interrogées sur leurs familles et nous avons essayé de revisiter certains clichés qui entourent les mères de familles nombreuses.

« Si nous avons plusieurs enfants, je ne pourrai plus travailler » 

Faux, rien n’est aussi radical. Que ce soit par nécessité ou par choix, à temps plein ou partiel, en continu ou en pointillé, nos mamans travaillent. L’une d’elles nous confie même qu’elle monte un projet entrepreneurial en parallèle d’une 3ème grossesse !

« Elles ont été élevées dans une famille nombreuse, ça leur a donné envie »

Oui, c’est souvent l’expérience d’une enfance en groupe qui a nourri leur désir de reproduire le modèle. Des liens soudés dans le quotidien, des jeux partagés, un regard toujours en l’air vers les plus grands et baissé, plus tendre, pour les plus petits. Que ce soit avec des cousins ou des frères et sœurs, elles témoignent de leurs souvenirs de joie d’avoir « vécu en tribu » ou « en clan ». Clothilde nous confie qu’elle garde d’excellents souvenirs de son enfance « Nous sommes proches en âge et complices. Il y a toujours eu à la maison un climat de calme et de sérénité, malgré quelques moments difficiles. Pour moi, plus on est de fous, plus on rit. Je me suis toujours dit que j’aimerais avoir plusieurs enfants pour qu’ils connaissent cette chance, cette joie de vivre ensemble, de partager. »

« Mère de famille nombreuse c’est une vocation. Elles ont toujours voulu avoir plein d’enfants»

Oui et non. Alice nous dit « C’est pour moi une évidence d’avoir une famille nombre. J’ai toujours souhaité avoir au moins 5 enfants et les avoir jeune. Je me suis toujours dit que j’aimerais avoir plusieurs enfants pour qu’ils connaissent cette chance, cette joie de vivre ensemble, de partager le quotidien ».

Et en même temps, parfois c’est la surprise « Jamais je n’avais imaginé avoir 5 enfants, déjà 4 c’était beaucoup, alors l’annonce de l’arrivée des jumeaux a été un chamboulement. Comment allions nous faire dans notre petit appartement ? Comment les « grands «  allaient réagir ? Quelle place trouver à chacun alors que deux bébés allaient nous accaparer ? Finalement, les choses se sont installées tranquillement, nous avons su réorganiser notre appart pour accueillir les deux petits nouveaux. Nous avons appris à ranger plus encore pour ne pas être débordés et même si parfois c’est fatiguant, nous ne regrettons rien. »

Et elles sont conscientes de leur chance. La famille nombreuse n’est pas un plan que l’on décide, déroule et contrôle, nous ne sommes pas toutes égales devant la nature. « Quand mon 5ème est né, une amie de 7 enfants m’a demandé si je sentais que ma famille était complète. Je trouve que c’est une excellente question ! Il ne faut laisser personne nous dire quel nombre est idéal, on le sent ! Je voudrais aussi dire aux mères de familles nombreuses de faire attention aux autres mamans qui n’ont pas autant d’enfants qu’elles. Les maladresses arrivent facilement, alors vivons notre bonheur mais ne l’étalons pas . Je voudrais aussi dire que ce n’est pas parce qu’on a 3, 4, 5…. enfants, qu’on peut se permettre de nous demander alors, à quand le prochain ? C’est indiscret et ça peut être blessant pour plein de raisons. »

« Il faut être une pro de l’organisation »

Oui, mille fois oui. Il n’y a pas de secret. Pour que les choses soient fluides, l’organisation reste reine. Mais attention, il n’y a pas de loi naturelle : on ne nait pas organisée ou non, cela s’apprend. Les modes de fonctionnement sont propres à chaque famille, nous tentons des choses et voyons si ça marche ou pas. Les façons de faire sont propres à chaque groupe et elles évoluent avec le temps et la répartition des âges dans la fratrie  « Avec le temps, j’ai appris à m’organiser » nous dit Marie « Je me mets des alarmes 10 minutes avant chaque conduite, histoire de ne pas presser tout le monde à chaque fois. Je demande à mes enfants de m’aider dans les tâches de la vie quotidienne : mettre le couvert, descendre le panier de linge, ranger les pièces communes… Pendant un temps, j’avais mis en place un tableau de services mais ça ne fonctionnait pas, ils le faisaient par obligation et en râlant. Paradoxalement, depuis qu’il n’y est plus, ça se passe mieux. Comme beaucoup de mères, je mets des choses en place qui fonctionnent un temps puis qui, avec l’agrandissement de la famille et/ou l’âge des enfants, ne marchent plus. Il faut alors trouver autre chose. »

Quelques principes généraux dominent : autonomie, anticipation et ne pas procrastiner.

Voici quelques idées de Camille « Pour moi le secret est l’anticipation. Dans la semaine j’ai des jours clés : je fais un plein de courses le jeudi, tous les 15 jours (et je retourne juste une fois en semaine chercher des fruits au marché). Le ménage c’est le samedi, de fond en comble, ainsi que la paperasse. Nous essayons aussi de ranger régulièrement, après chaque repas un coup dans la cuisine, après chaque tourbillon dans la salle de bain un coup dans le lavabo, …. »

« Elles n’ont pas le temps de prendre soin d’elles »

Faux. L’énergie mise au service des enfants est une ressource limitée. Or, prendre soin de soi est encore le meilleur moyen de se recharger pour mieux être disponible pour la famille. De façon assez contrintuitive, trouver le temps et l’espace pour soi-même est proportionnellement important au nombre d’enfants.

La première ressource d’une maman c’est le papaJ’ai la chance d’avoir un mari qui est très aidant malgré son travail et nous partageons les tâches, ce qui me permet de souffler. J’essaie de me faire des sorties entre amies le soir plusieurs fois par mois et un weekend entre frères/sœurs aussi dès que possible. » raconte Cécile. Maud va plus loin « J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas s’oublier derrière son rôle de mère et le fait d’être mariée m’a aidé. Je voulais que mon mari continue de voir en moi sa femme et pas seulement la mère de ses enfants. J’ai toujours fait attention à ma manière de m’habiller et je me maquille (légèrement) chaque jour même quand j’étais à la maternité. Ça a eu un impact sur mon estime de soi. Et maintenant, même quand mon mari est en déplacement, je fais attention pour moi. Un jour, mon fils qui avait 7 ans (pas expressif pour 2 sous), m’a dit en sortant de l’école que j’étais jolie, et bien, ça n’a pas de prix ! »

Les mots de Claire vous parleront sûrement : « Je prends soin de moi en acceptant de ne pas être une maman parfaite, en faisant quelques sorties avec mes copines, avec mon mari. »

Il y en a aussi certaines pour lesquelles partager du bon temps avec les enfants c’est déjà prendre soin de soi « Je ne suis pas adepte du « il faut que tu prennes du temps pour toi. Mon temps pour moi c’est le temps que je passe avec mes enfants. »

« Leur couple est mis à rude épreuve »

Oui et non. Chaque naissance est un bouleversement de couple et les nuits raccourcies, les soins d’un nouveau-né sont exigeants. « Ce n’est pas toujours évident de trouver du temps pour notre couple avec le travail, les nuits plutôt courtes avec les enfants donc la fatigue qui s’accumule » Cependant, les temps sans enfants sont exploités pour être à deux et non pour avancer la gestion de la maison. « Nos enfants ne sont pas encore ados, donc nous avons encore nos soirées à nous et heureusement ! » et « Nous essayons d’aller au restaurant tous les 2. Nous étions inscrits également à un groupe pour couples auprès de la paroisse, cela nous permettait de nous retrouver et de parler de notre couple ».

« Dans une famille nombreuse, c’est impossible de laisser sa place à chacun, il faut crier pour exister dans la masse »

Non. La disponibilité à chaque enfant est une priorité chez tous les parents. Si il y a plusieurs enfants, les parents rivalisent de créativité pour ménager un espace dédié à chacun. Exploiter les écarts de rythmes comme Alice « Le soir, nous passons un peu plus de temps avec notre aînée, elle se couche plus tard comme ca elle profite un peu plus de son papa et sa maman toute seule et nous lui lisons des histoires ou parlons de sa journée »

Simplement, appliquer des bonnes pratiques comme dans n’importe quel groupe/entreprise/communauté : « Il nous arrive, au cours d’un repas, de faire un tour de table et de demander à chacun ce qu’il a préféré dans sa journée » ou encore une règle d’or : « Quand un enfant parle, un autre ne doit pas lui couper la parole, il prendra la parole quand ce sera son tour. On pose tout et on écoute attentivement. »

Sanctuariser un moment spécial une fois de temps en temps « Lorsque nous étions enfant, je me souviens que ma maman essayait de passer une demi-journée dès qu’elle le pouvait juste avec chacun d’entre nous et nous choisissons le programme de cette journée ; c’est ce que je souhaiterais mettre en place »

Pour aller plus loin, tous les parents ont à cœur de permettre à chaque enfant d’exister avec sa personnalité et pour cela, « ne pas comparer ses enfants entre eux et rester sensibles à leurs caractères, à leurs langages de l’amour à chacun. Mon aîné est un petit gars extrêmement sensible aux moments de qualité. Mon mari et moi devrons être attentifs à nous impliquer dans ses activités, prendre le temps de l’accompagner mais aussi l’écouter et partager ses passions. Alors que ma seconde est beaucoup plus sensible au toucher et aux câlins ». Mais aussi, valoriser chaque enfant et lui montrer que nous le trouvons extra-ordinaire en particulier «  La confiance qu’un enfant a vis-à-vis de ses parents et de lui-même passe par l’admiration qu’il lit dans leur regard et dans leurs mots ».

« La famille nombreuse, ce sont des années de sacrifices »

Non. Les sacrifices et les joies ne sont ni de même nature ni de même ampleur. Les sacrifices matériels sont peu de chose au regard de la masse de bonheur durable qu’apporte la vie de famille taille X(X)L. « Le sacrifice pour le moment c’est la localisation. Je rêve de pouvoir déménager » reconnaît Marie. Tout ce petit monde ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche, tenir le portefeuille reste une priorité « A 7 le budget n’est pas le même qu’à 2…». Créer de l’espace génère toute une logistique « Les sacrifices sont plutôt dans la complexité qu’il y a à organiser un week-end chez des copains, ou à faire garder nos enfants. Avec 5 petits c’est pour le moment très difficile mais ils vont grandir et nous pourrons à nouveau bouger plus facilement. »

Voir le groupe se créer et tisser des liens durables est une source de joie « Quelle joie de les voir bien s’entendre », « Leurs rires, leurs câlins, leurs larmes quand une grande sœur part chez une copine pour le week-end, leur joie de se retrouver ». Cela se matérialise aussi dans des instants magiques comme « des moments de rêverie où on surprend nos enfants se raconter seuls des histoires »

Une famille c’est aussi un groupe avec lesquels les parents peuvent partager leurs passions et leurs projets « On aime les balades à vélo, en forêt, en barque. Nous avons plein de projets avec eux. Nous aimerions voyager. Nous attendons qu’ils grandissent et nous espérons pouvoir leur faire visiter l’Italie, l’Espagne… » ou encore partager tous ensemble la vie quotidienne et ses projets « aller chercher du pain ensemble, bricoler dans la nouvelle maison »

Mais toutes s’accordent «  Nos joies sont immenses, je pense que je ne pourrais même pas les compter. Elles sont multiples. Les sacrifices sont en général plus faciles à voir car on oublie souvent toutes les merveilles que l’on peut vivre en une journée »

« Une famille nombreuse transmet des valeurs collectives »

Un grand oui !

« Nous essayons de transmettre à nos enfants l’amour et la tendresse avec les autres. Je leur apprends le partage, je trouve que c’est essentiel … L’entraide également est importante : aider le plus jeune à s’habiller, lui préparer son petit déjeuner, en aider un autre à réaliser un exercice » nous dit Chloé. Ainsi que de belles valeurs comme l’empathie et la générosité « Ils apprennent à laisser les autres s’exprimer avant eux, ce qui représente un certain effort

Camille aussi s’efforce de leur transmettre « le sens de l’effort collectif. Ils voient que nous travaillons pour que tout le monde soit mieux (nous faisons des travaux dans notre maison) et ils souhaitent aider. ». Ils constatent la force du groupe « Ils sont conscients de la chance qu’ils ont de ne pas être seuls »

Enfin, le groupe est aussi une source de joie partagée : « Ils développent aussi une vie à eux en fratrie, des cachoteries (des secrets), des blagues, des surprises et un monde imaginaire qui leur appartient »

Pour finir, quelques uns de leurs mots doux pour vous toutes nos mamans vogues (oui, parce qu’elles ont aussi le temps de penser aux autres) : « A toutes les mamans qui se sentent fatiguées, énervées, épuisées, seules : demandez de l’aide. Ne restez pas seule, croyez-en vous et en vos qualités, en vos ressources. Vous êtes la meilleure maman qu’il faut pour vos enfants, ne vous comparez pas aux autres. Vous recevez chaque jour toutes les grâces nécessaires pour y arriver.

A toutes celles qui sont débordantes de joie : partagez votre joie et votre bonheur. Le monde en a tellement besoin !

A toutes celles qui sont en espérance d’enfants : vous êtes chaque jour dans nos coeurs, nous voudrions tellement prendre un peu de votre souffrance et vous alléger ce fardeau… Nous vous souhaitons plein de courage.

A toutes : gardez l’espérance malgré tout ce qu’on peut entendre… prenez soin de vous, ressourcez-vous, et croyez en l’humanité : on va s’en sortir !!!! »

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Photo : Philippine Chauvin pour Maman Vogue

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