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Deuxième prénom : Ah… choisir les prénoms de ses enfants ! Quelle affaire ! On pourrait en écrire des articles là-dessus ! Les listes interminables qu’on analyse pendant des mois avec son mari, les discussions enflammées entre amis ou en famille, les conseils que l’on reçoit et qui se contredisent tous… Quelle histoire ! Mais vos enfants n’ont-ils qu’un seul prénom ? Le plus souvent ils en ont une deuxième, puis un troisième, voire même un quatrième… Et alors, comment les choisir ceux-là quand, parfois, c’est déjà tellement dur d’élire le premier ? Nous avons mené une petite enquête autour de nous.
Pour certains parents, le choix des prénoms numéro 2, 3 ou 4 n’en n’était pas vraiment un. S’ils se sont sentis complètement libres pour choisir les (premiers) prénoms de leurs enfants, choisir les autres leur a été dicté par les traditions familiales. Pour certains, c’est une coutume très jolie et aussi bien pratique, pour d’autres, c’est beaucoup plus pesant.
Caroline qui a 3 enfants nous explique avec humour qu’elle et son mari connaissaient les deuxièmes et troisièmes prénoms de leurs enfants bien avant d’avoir commencé à réfléchir à leurs premiers prénoms ! « C’était très simple, on espérait avoir 3 ou 4 enfants, pile de quoi donner à chacun le prénom d’un grand-parent, puis celui de son parrain pour les garçons, et de sa marraine pour les filles ! » Nos deux aînés sont des garçons, chacun a donc reçu le prénom d’un des deux grands-pères. Notre troisième est une fille et, finalement, on savait qu’elle serait notre dernière, alors elle a hérité des prénoms de ses deux grands-mères. Voilà, on avait casé tous les grands-parents et tout le monde était content ! ».
Anne, qui a elle aussi 3 enfants, a mal vécu l’étape du choix des deuxièmes prénoms. Dans sa famille aussi, la tradition est de donner les prénoms des grands-parents. « Je savais que j’étais plus ou moins obligée de donner ces prénoms à mes enfants. Mais en plus, ma belle-mère a perdu il y a longtemps un petit garçon de 3 mois. Notre bébé allait être son premier petit-fils. Très tôt, mon mari lui a expliqué que notre fils ne s’appellerait pas comme celui qu’elle avait perdu. On a bien senti que cela lui faisait de la peine alors on a décidé que ce serait le deuxième prénom de notre fils. Je n’ai jamais été très à l’aise avec ce choix.
Ensuite, on a eu deux filles et là encore, j’ai senti la pression de nos familles. C’était un peu la compétition : le prénom de laquelle des deux grands-mères allions nous choisir pour notre première fille ? Comme son frère portait le prénom de mon père en troisième prénom, pour équilibrer, on a donné à notre première fille le prénom de ma belle-mère. J’ai détesté ces petits calculs et cette pression jamais dite ouvertement. Et aujourd’hui, je n’aime pas beaucoup quand on me demande les prénoms entiers de mes enfants. »
Chez Marion, aucune pression pour les deuxièmes prénoms, au contraire, c’est plutôt pour elle une grande plage de liberté ! « Avec mon mari, on a choisi avec soin les premiers prénoms de nos enfants. On voulait quelque chose à la mode mais pas trop, quelque chose qui soit pas trop marqué socialement, quelque chose qui se prononce sans trop de difficultés dans des langues étrangères (on ne sait jamais ce qu’ils feront de leur vie !)… On a opté pour Charlotte et Paul ! Alors pour les deuxièmes prénoms, on s’est laissé le champ libre ! Le deuxième prénom de Charlotte est Paloma, juste parce que j’adore mais que je ne me voyais pas non plus avec une petite Paloma à la maison. Et Paul s’appelle Paul Sandro. C’est pareil, sans la moindre raison, juste car c’est joli, mais que je n’ai pas réussi à passer le pas de le choisir en prénom numéro un. »
Amélie a fait le choix opposé ! Elle avoue avoir avoir choisi le second prénom de sa fille comme un “plan B” : « Notre petite dernière s’appelle Pétronille, un prénom que j’ai toujours adoré mais que j’avais longuement hésité à donner à sa grande sœur. En deuxième prénom, on lui a donné un prénom beaucoup plus classique : Constance. Je me dis que si un jour, Pétronille veut se faire appeler autrement, elle pourra choisir Constance. Tout aussi beau mais sûrement plus facile à porter. »
Chez beaucoup de familles cathos, il est d’usage de donner à toutes les filles le prénom de Marie en deuxième ou troisième prénom. Dans certaines de ces familles, on le donne tout aussi bien aux garçons. Bref, le 15 août, c’est la fête de tous les membres féminins et masculins de ces familles ! D’autres parents encore choisissent de placer leurs petites filles sous la protection de la Vierge Marie, tandis que les garçons sont confiés aux archanges, Raphaël, Gabriel ou Michel.
Alexia et son mari ont eux aussi choisi les prénoms de leurs enfants comme une référence religieuse. C’est vers les saint patrons qu’ils aiment qu’ils se sont tournés : étant chacun des grands voyageurs, il ont donné à leur fils aîné Christophe comme deuxième prénom, le saint patron des voyageurs.
Claire a 4 enfants. Son mari et elle ont toujours choisi les deuxièmes prénoms de leurs enfants sans la moindre contrainte. Pour l’un, Pierre, le prénom d’un vieil oncle adoré ; pour l’autre, Camille, le prénom d’une amie d’enfance perdue de vue depuis 20 ans ; pour la troisième Coralie, juste car c’est joli. Mais le deuxième prénom de leur petit dernier a une histoire : « J’ai toujours rêvé d’avoir un petit Barnabé mais mon mari n’a jamais voulu. À chaque grossesse, je ressortais Barnabé et je faisais tout ce que je pouvais pour le convaincre. À ma quatrième grossesse, je savais que c’était ma dernière chance. Alors quand j’ai compris que mon mari ne céderait jamais, je lui ai imposé Barnabé en deuxième prénom ! »
Marie nous raconte : « Pour notre premier enfant, mon mari et moi avons été d’accord tout au long de ma grossesse. On aurait un petit Etienne ! Et on lui a donné comme second prénom Antoine, qui est le prénom du cousin adoré de mon mari. Ça a été facile. Pour notre autre fils, tout a été plus compliqué. On avait une longue liste et on n’arrivait jamais à se mettre d’accord. On s’est chacun fixé sur un prénom à quelques semaines de la naissance mais aucun n’arrivait à faire changer l’autre d’avis. Quand il est né, on a tiré à pile ou face entre le prénom de mon mari et le mien ! J’ai gagné et notre fils s’appelle Anatole (MON prénom !) Edgar (le prénom que mon mari voulait choisir).
Dans les familles françaises qui vivent à l’étranger pour quelques années, on retrouve souvent une jolie coutume : donner à son enfant né dans ce pays l’accueil un prénom local. Parfois, ce prénom vient en premier : il y a ainsi des petits Vladimir dans des fratries 100% françaises qui sont nés à Moscou, comme des petits James nés en Angleterre ou des petits Diego dans des pays espagnols. Mais le plus souvent, ces prénoms locaux sont choisis comme deuxièmes prénoms. C’est ainsi que Jeanne qui est née à Tahiti (oui c’est en France, mais c’est exotique) s’appelle Jeanne Maeva. En Thaïlande, une petite Amandine Mayuree a vu le jour récemment. Il y a aussi un petit Quentin Abdou qui est né au Kenya il y a 3 ans et un petit Baptiste Anood qui est né en Inde.
Allez, à votre tour ! Quels sont les deuxièmes prénoms de vos enfants, et comment les avez-vous choisis ?
Mathilde P