En matière d’éducation, on nous parle souvent de ce qu’il ne faut pas faire ou des phrases que l’on devrait pas dire à nos enfants.
Maman Vogue vous propose de (re)découvrir le merveilleux livre « les petites phrases à leur dire pour les aider à grandir« . Bébés, enfants, adultes, nous sommes tous sensibles aux mots. Ils peuvent réjouir, sécuriser, combler, faire grandir, encourager… ou agresser, déprimer, paralyser, faire exploser, selon qu’ils sont vrais ou faux, positifs ou négatifs.
Employer des mots justes, vrais, pleins d’amour, qui font du bien, sont des clés essentielles en matière d’éducation.
Bernadette Lemoine, psychologue spécialiste (notamment) des troubles de la séparation chez les enfants, a classé ces phrases en 5 catégories. Etudions la plus importante, celle qui fonde notre relation à notre enfant et sa confiance en lui : les mots trésors et les attitudes pour transmettre l’amour.
Il s’agit ici d’aider l’enfant à prendre conscience de sa valeur, indépendamment de ce qu’il fait ou ne fait pas toujours très bien.
Il est important de l’encourager et de l’aider à se sentir unique, spécialement dans les familles nombreuses : « Une fratrie n’est pas un troupeau ! » écrit Bernadette Lemoine.
On valorise l’enfant et pour s’impliquer, on utilise le pronom « je »:
- Je t’aime !
- Je suis impressionné(e)/heureux(se)… quand tu…
- Je trouve formidable ce que tu as fait !
Avant de parler, écouter attentivement et avec bienveillance :
- Je t’écoute. Dis-moi…
- Raconte-moi toi d’abord ce que tu as à me dire, je t’écoute.
- Regarde, j’ai sorti mes grandes oreilles de lapin pour t’écouter !
Exprimer nos sentiments, nos besoins, nos demandes :
- Je continue toujours à t’aimer même si je n’aime pas du tout ce que tu viens de faire/dire/etc.
- Je n’aime pas quand tu…
- Je te remercie de… J’aimerais que…
Complimenter quand il le faut, ou alors ouvrir à la perspective d’un progrès :
- Tu y es presque ! Continue ! Persévère !
- Cela me fait vraiment plaisir que tu aies progressé !
Accueillir les émotions de l’enfant et l’aider à les nommer :
- Je vois que tu es en colère/Te sens-tu en colère ?
- Tu as le droit de te sentir en colère/jaloux(se)… (je continue toujours à t’aimer).
Bien sûr, éviter les étiquettes et bannir les généralités :
- À la place de : Dans la famille, le sport/l’orthographe… ce n’est pas notre truc. ; on dit : Beaucoup d’entre nous ont des difficultés. En même temps, les difficultés sont là pour être dépassées.
- Au lieu de : Tu es nul(le) en maths ! ; on dit : Tu as des difficultés en maths mais courage ! Tu finiras par progresser.
Qualifier les actes et non la personne :
- À la place de : Tu n’as pas assez réfléchi ! ; dire : Je t’invite à réfléchir un peu plus.
- Au lieu de : Tu n’es qu’un(e) menteur(euse), un(e) voleur (euse), un(e) paresseux(euse)… !; dire : Tu viens de mentir/de voler/de perdre ton temps… ou C’est un mensonge/du vol/de la paresse…
Enfin, dans les situations de conflit, montrer sa fermeté :
- Papa et moi sommes d’accord. Nous ne changerons pas notre demande pour les raisons que nous t’avons expliquées.
- Je sais que cela t’est désagréable/Je comprends que cela ne te plaise pas… je le regrette mais je te demande
Retrouvez dans le livre de Bernadette Lemoine encore plus de phrases à dire à vos enfants : les mots réconfort pour bien préparer les (petites et grandes) séparations, les mots secours pour gérer les tensions au quotidien, les mots moteurs pour éduquer au quotidien et les mots béton pour réagir à la peur de l’agression ou à l’agression elle-même….
Mathilde Paterson
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