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Tout d’abord, et c’est essentiel, il est important de prendre du temps avec les parents de l’enfant handicapé, qui sont nos amis, nos voisins, notre famille pour les écouter et entendre leurs besoins. En effet, comme dans toute situation, chacun vit les choses différemment. Notre besoin n’est pas forcément celui de l’autre à ce moment-là. En fonction de notre regard et de notre écoute, il est possible d’ajuster son comportement et ses actions. Les parents bouleversés ont peut-être besoin d’un soutien logistique important, tandis que d’autres ont simplement besoin de se détendre pour penser à autre chose et envisager l’avenir plus sereinement et avec plus de légèreté.
Pour être un bon soutien, il est essentiel de ne pas faire peser sur l’autre nos propres émotions négatives ou nos doutes. Ainsi, une mère qui s’inquiète pour l’avenir de son enfant n’a pas besoin qu’on ajoute des mots à ses angoisses mais plutôt qu’on la porte par des paroles réconfortantes et des messages d’espoir et d’espérance. Si l’enfant est de notre famille, nous pouvons être aussi bouleversés et tristes car nous aimons particulièrement cet enfant. Il est important d’exprimer ce que l’on ressent pour partager et faire circuler les émotions, mais il est aussi très important de ne pas laisser nos émotions déborder sur les parents directement concernés. Que notre tristesse ou nos angoisses ne soient pas contagieuse.
Une fois l’émotion de l’annonce passée, les parents auront peut-être besoin d’un grand soutien logistique. En effet, il est marquant d’entendre le témoignage de parent d’enfant handicapé exprimer leur solitude et leur besoin de soutien face à des obstacles logistiques et institutionnels importants.
Enfin, quand nous vivons des difficultés avec nos enfants, qu’il s’agisse du handicap ou autre, il est parfois difficile d’accepter les émotions négatives à son égard et d’accueillir les doutes et les questionnements qu’il suscite en nous. « Vais-je réussir à l’aimer ? », « Assumerai-je le regard des autres au quotidien ? », « Sera-t-il pour moi un de mes enfants comme les autres ? ».
Ces pensées et questionnements sont normales et font partie d’une ambivalence classique dans le développement du lien à son enfant. Il est important alors de rassurer les parents sur leur capacité à aimer cet enfant qui est le leur et qui, même s’il leur fera peut-être rencontrer certains obstacles, les séduira chaque jour et suscitera l’attachement. Vous pouvez pour cela, valoriser leur enfant et leur rappeler également que le handicap, même s’il déclare dès le début une parentalité unique et un lien particulier, ne signe pas la fin d’une parentalité joyeuse. De plus, chaque parent dans son parcours avec chacun de ses enfants raconte les difficultés rencontrées, handicap ou non !
Crédit photo : @Orlane Boisard
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