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Comment parler de handicap à nos enfants ?

 
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parler du handicap aux enfants maman vogue
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Que de plus naturel chez un enfant confronté à une différence que de souligner cette dernière ? Souvent sans appréhension ni arrière-pensée, l’enfant réagit à son environnement très naturellement. D’où l’importance de parler aux enfants des différents types de handicaps qui peuvent exister. Nos explications ne feront que favoriser le développement d’une relation de qualité avec les personnes porteuses de handicap qu’ils rencontreront dans leur existence. Mais comment faire, quels mots utiliser, quelles explications leur donner ?

Utiliser des mots simples et vrais

Les enfants sont les plus spontanés d’entre nous : imitons-les quand nous souhaitons leur parler de handicap. Soyons simples et vrais. L’idéal reste de partir de leurs propres questions et représentations. Les rassurer, les informer : ce qui est inconnu fait peur. Ensuite, il s’apprivoise. 

Oui, un handicap peut survenir dès le ventre maternel mais aussi plus tard, suite à un accident ou une maladie. Il est des handicaps visibles, d’autres invisibles. Non, un handicap n’a rien de contagieux : à force de se protéger des virus ces dernières années, l’esprit de l’enfant peut être confus à ce sujet.

Il parait essentiel de leur expliquer le handicap ouvertement mais pas uniquement dans ses aspects négatifs. L’idée de contrebalancer avec des aspects positifs tels que « il arrive à faire du vélo, comme toi », « il apprend à lire lui aussi », peut aider l’enfant à trouver des points de similitude rassurants.

« Un enfant qui porte un handicap est avant tout un enfant, comme toi. Tu as des taches de rousseur, il a une trisomie. Derrière cet aspect de sa personne, il y a une personne à découvrir. Tu aimerais qu’on te définisse uniquement comme étant le fils du garagiste ? Non. Pour cette personne c’est pareil. Elle a tant d’autres aspects d’elle-même à te partager ».

Rejoindre l’enfant dans son regard

Avant l’âge de 4/5 ans, les enfants n’ont pas une pleine conscience de ce qui est normal ou non. Spontanément ils vont donc se comporter beaucoup plus naturellement que beaucoup d’adulte. Puis, peu à peu, l’enfant remarque ce qui est différent de lui : lunettes, embonpoint, de petite taille… nous sommes tous le « différent » de quelqu’un. Cette diversité des êtres humains rend nos existences si précieuses et uniques !

Il peut être judicieux d’aborder le sujet avec les enfants en âge scolaire… C’est si drôle de faire rire les camarades et les moqueries arrivent si vite. Les notions de respect, de normalité, de différence sont des thèmes passionnants à aborder avec la jeune génération. Une fois les peurs envolées, ne reste que l’admiration et l’intégration.

De sportifs à serveurs : porter un handicap n’empêche ni la vie, ni la joie

Les jeux paralympiques peuvent être un bon support de communication : « Tu vois, cette dame est en fauteuil mais arrive à être championne de basket, tu te rends compte ! ». Il y a notamment le parcours édifiant d’Alex Zanardi, amputé des deux jambes et multi médaillé. Sans oublier Aaron Fotheringham, très inspirant champion de skate en fauteuil !

Les cafés « Joyeux » qui fleurissent un peu partout en France ces dernières années sont aussi l’occasion d’aborder le sujet avec les enfants, sur une note positive.

Les artistes ne sont pas en reste : les vies et les parcours de Ray Charles, Stephen Hawking, Gaten Matarazzo (série « Strangers Things »), Pascal Duquenne (Le Huitième Jour) paraîtront édifiantes pour les enfants un peu plus grands.

Des jeux qui aident à faire passer le message

Pour faire comprendre aux enfants les difficultés que rencontrent les personnes porteuses de handicap au quotidien, des petits jeux peuvent être menés, leur permettant ainsi d’éprouver concrètement ce que peuvent vivre les personnes concernées par un autisme, une trisomie ou un handicap moteur par exemple :

Le jeu des mitaines (handicap moteur)

Demander à l’enfant d’écrire son prénom (ou de dessiner quelque chose sur une feuille). Une fois terminé, lui demander d’enfiler des mitaines de four et de recommencer. Les deux réalisations se ressemblent-elles ? Est-ce que l’une d’elle a été plus compliquée/longue à réaliser ? Comment l’enfant s’est-il senti ? Les difficultés d’ordre moteur peuvent ainsi être comprises et éprouvée par l’enfant non concerné par le handicap.

Le jeu des souliers (trisomie 21)

Expliquer à l’enfant que la majorité des humains ont 23 chromosomes avec 2 pattes chacun, donc 2 souliers. Une personne née avec la trisomie 21 a un chromosome à 3 pattes… 3 souliers ! Cela induit qu’il a besoin de plus de temps pour bien comprendre, faire et réussir certaines choses.

Introduire le jeu : attacher une troisième chaussure à l’un des pieds de l’enfant avec une ficelle et lui demander de marcher et de sauter. La troisième chaussure le dérangera sûrement et il demandera peut être de l’enlever… Ce qui est impossible quand on est porteur de handicap. Variante : faire courir l’enfant avec ses chaussures, puis avec des chaussures trop grandes pour lui !


Un enfant qui aura compris les enjeux du handicap et les difficultés rencontrées par celui qui le porte aura grandi lui-même dans sa perception du monde qui l’entoure. Il aura fait grandir son empathie envers autrui : un défi de taille ! A relever sans hésiter.

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