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Je m’adresse ici à la jeune maman, celle qui a plein d’idéaux sur les méthodes d’éducation et à qui on a souvent dit « tu verras quand tu auras des enfants »…
Et bien c’est aujourd’hui, elle est enceinte, elle se projette dans ce nouveau rôle avec ses rêves, ses ambitions…
Cette jeune maman c’est moi.
Je souhaitais donner à mon fils une éducation différente de celles que j’observais autour de moi, mais aussi différente de celle que j’avais reçue. Non pas que j’ai eu une enfance malheureuse, pas du tout. Mais pourtant au vue des connaissances que j’avais acquises je savais que je ne voulais pas reproduire la même chose que ce que j’avais eu enfant. Ce choix n’a pas été facile à assumer au quotidien car mes proches y voyait de la naïveté, des reproches ou même parfois de la bêtise.
Alors, j’ai continué à me renseigner, à lire et à écouter des podcasts. Et là, j’ai découvert l’éducation positive, les pédagogies alternatives et alors c’est le déclic : tout existe ! Tout a déjà été pensé, étudié, les neurosciences rejoignent ce que me dictait mon instinct.
A ce moment-là, je pensais, (pour le coup naïvement !) que tout était gagné, je savais quelle maman je voulais être… Du moins c’est ce que je croyais.
Car au fond est ce que toutes ces connaissances m’ont vraiment aidé ? La réponse tient en deux mots : « oui, mais… » .
Elles ont été et elles sont bénéfiques, j’en suis intimement convaincue. Mais dans toutes mes lectures, on ne dit pas à quel point c’est difficile. A quel point on ne sera pas parfaite et la culpabilité qui va en découler. J’avais l’impression que dès que mon bébé pleurait 5 minutes, je lui avais abîmé le cerveau, que ne pas lui mettre des couches lavables était un crime …
Ces nouvelles méthodes d’éducation apportent selon moi beaucoup. On comprend mieux notre enfant, on travaille aussi beaucoup sur nous-même. Mais la limite à ce type d’approche c’est que cela ne prend pas en compte le passé des parents, leur état émotionnel, sous couvert de bienveillance envers les enfants on en oublie les parents.
Etre patient et bienveillant quand tout va bien c’est possible mais quand on est fatigué, à bout et stressé cela devient extrêmement difficile.
Alors aujourd’hui je le sais et je le dis à toutes les autres mamans : nous ne sommes pas des mamans parfaites comme dans les livres mais nous sommes les meilleures mamans du monde pour nos enfants.
Mon bébé n’a pas besoin de perfection ou de bienveillance de façade il a besoin d’amour et ça ça tombe bien j’en ai plein !
Lise MAROTTE
@accompagnement.bienveillant
Crédit photo : Isabelle Dohin