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Grand sujet sociétal: celui de la survie essentielle des abeilles sur notre planète. Les Nations Unies ont ainsi décidé de la date du 20 mai pour instituer la Journée Mondiale des abeilles. Le 20 mai, jour de l’anniversaire d’Anton Janša, qui, au 18ème siècle, fut un pionnier des techniques apicoles modernes en Slovénie. A cette occasion, chaque année, sont organisés des colloques, des ateliers et des rendez-vous autour de ce thème universel qu’est celui des abeilles et de leur pollinisation. Cette année, en 2023, la journée a comme thème « Volons au secours des abeilles – Pour une production agricole respectueuse des pollinisateurs ».
Indispensables insectes pollinisateurs, les abeilles mellifères ont un rôle très important dans notre écosystème. En effet, un tiers de notre alimentation actuelle dépend de la pollinisation. Les abeilles, entre autres insectes, sont indispensables à une agriculture productive, une alimentation saine et une nature diversifiée. Ils contribuent au bon fonctionnement des écosystèmes terrestres.
Ainsi, dans les régions tempérées, environ 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par des insectes. Ils
sont donc essentiels à la survie de nombreuses plantes et assurent leur diversité génétique. Celle-ci est nécessaire pour que les plantes puissent s’adapter à des conditions ambiantes changeantes. Les pollinisateurs assurent également l’existence des animaux tributaires de graines et de fruits pour leur alimentation.
Les pertes de colonies d’abeilles mellifères sont dues à différents facteurs: l’apparition virulente de parasites (tels que Varroa destructor, frelons asiatiques) et de maladies offensives (comme la nosémose); la faible diversité génétique des espèces; l’insuffisance de l’offre en fleurs du printemps à l’automne; les pesticides; . Concernant les pollinisateurs sauvages (abeilles sauvages, syrphes, coléoptères, papillons…) ils souffrent du déclin de la diversité et de la quantité de fleurs (manque de nourriture). Ils subissent également de la disparition des microstructures et des milieux indispensables à leur reproduction (les haies, les arbres morts et les talus de sable notamment !).
Acheter du miel à des producteurs locaux ne peut qu’encourager le travail des apiculteurs. Favoriser la pousse des fleurs et des haies plutôt que de tondre à ras la pelouse (sauf si vous vous mettez au golf !). Construire un petit nichoir pour les abeilles et les insectes à remplir de bois sec et de tiges creuses. Eviter au maximum l’utilisation de pesticides. Planter des plantes et des fleurs nectarifères. Se mettre à l’apiculture (en se formant correctement) ou, à défaut, parrainer une ruche ou en accueillir une au sein de son entreprise. Des gestes simples qui peuvent faire, à long terme, une grande différence !
La vie des abeilles se révèle fascinante quand on regarde leur organisation de plus près. Une ruche d’abeilles mellifères se compose de faux-bourdons (mâles), d’une reine et d’abeilles ouvrières. Au cours de son existence, une abeille sera femme de ménage (nettoyeuse), nourrice, architecte, chauffeuse, ventileuse, gardienne et butineuse ! Dans son ouvrage La démocratie chez les abeilles: un modèle de société, Thomas D. Seeley évoquent cette intelligence des abeilles. Ces dernières ont ainsi la capacité de compter, mesurer, calculer, communiquer et voler.
Non, le miel urbain n’est pas pollué et ne sent pas le goudron ! En effet, comme l’explique Audric, apiculteur à Paris: « le nectar sort pur du nectaire de la fleur, et immédiatement butiné, il n’a pas le temps d’être contaminé par les gaz d’échappement ou autres. De plus l’abeille est filtre de son environnement et
ses polluants: étonnamment, il se trouve que le miel est plus pur que dans beaucoup de zones d’agriculture intensives.
La guêpe est svelte, de forme allongée, de couleur jaune lignée de noire. Elle est aggressive et pique plus volontiers que l’abeille, plus occupée à son travail de butineuse. La guêpe peut piquer plusieurs fois, à intervalles rapprochées. La guêpe possède un abdomen séparé du thorax d’où l’expression « avoir une taille de guêpe ». L’abeille, elle, est plutôt trapue, poilue et de couleur brune. Elle est mellifère contrairement à la guêpe. Elle ne peut piquer qu’une seule fois car ensuite, elle meurt.
La préservation des abeilles est un sujet de société de plus en plus valorisé et pris à cœur. Nombreuses sont les entreprises qui accueillent aujourd’hui des abeilles sur leur toit ou dans leurs jardins. L’apiculture séduit de nombreux amateurs chaque année. La joie de produire son propre miel ravit un grand nombre de particuliers ! En effet, l’apiculture et la production de miel ravissent et séduisent pour leurs bienfaits innombrables. Entre la gelée royale très prisée pour les cosmétiques, la cire utilisée pour la fabrication de bougies naturelles et le miel, produit délicieux et sain par excellence: les abeilles nous offrent un large choix de produits ! Leur présence dans nos environnements est le signe d’une nature qui va bien ! Longue vie donc, à nos chères amies les abeilles !
