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Témoignage : « J’ai perdu mon enfant à 8 mois et demi de grossesse »

 
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Clea, maman d’un petit garçon, a vécu l’enfer de la perte d’un enfant pendant sa grossesse. Le décès de son enfant fait partie de son histoire intime, mais elle a choisi de la partager avec nous toutes afin de redonner de l’espoir à celles qui pourraient connaître cette même tragédie.

« Notre histoire a débuté par un véritable coup de cœur et ensuite tout est allé très vite. Après seulement 5 mois et demi de relation, je me rends compte que je suis enceinte. Je vis encore chez mes parents et rien de tout ce qui était en train de nous arriver était prévu. Je sais néanmoins dès le départ que je veux garder ce bébé. Mon chéri était effrayé par la tournure des choses et m’a même parlé brièvement d’avortement avant que l’on prenne la sérieuse décision commune de garder cet enfant, de vivre ensemble.

Ma grossesse se déroule à merveille et nous apprenons rapidement que nous attendons une fille pour fin octobre. Le 17 octobre, le cours des choses prend une tournure beaucoup plus sombre… Je me réveille tôt le matin, angoissée, avec la pensée subite que ma fille est décédée. Je décide d’aller à la clinique où je suis suivie accompagné de ma maman. Une fois sur place, je suis rassurée car le monitoring est parfait et ma fille bouge très bien. Le protocole veux que je revienne le lendemain matin. La journée se passe normalement. Le 18 octobre au matin, nous retournons ma mère et moi à la clinique comme convenu car le papa est retenu au travail.

Ce jour-là, rien ne se passe pas comme prévu : la sage femme m’installe au monitoring mais ne parvient pas à entendre le cœur du bébé. Elle se veut rassurante mais au fond de moi je comprends que ce n’est pas normal. Une deuxième sage femme puis mon gynéco arrivent avec la machine à échographie. Je sais ce qu’il se passe, mais je ne veux pas me l’avouer, je ne peux pas. Puis le gynécologue me montre les images avant de m’expliquer que son cœur ne bat plus. Les mots résonnent dans ma tête. Elle est décédée… Je ne peux même pas pleurer, je suis en état de choc, je tremble et me sens impuissante. Mon chéri et mon père arrivent à la clinique. Nous vivons un épisode horrible car personne ne comprend ce qu’il a pu se passer si proche du terme.

Le gynécologue me demande par la suite si je veux une césarienne ou un accouchement par voie basse. Je choisis une césarienne, mais sans savoir pourquoi. Nous partons au bloc et c’est à ce moment que je m’effondre car je prends conscience qu’elle ne sera plus jamais avec moi. Après la césarienne, j’ai pu la prendre quelques minutes dans mes bras pour lui dire au revoir. Elle est tellement belle, tellement parfaite. Au moment de lui dire au revoir je ne tremble plus, malgré la douleur, je me sens apaisée.

La clinique et le personnel ont été formidables, tous étaient anéantis par la nouvelle, mais se sont montrés très professionnels. Ma famille a été d’un immense soutien.

Nous sommes tous rentrés à la maison le ventre, les bras et le cœur vides. Et le dernier au revoir s’est fait au cimetière lorsque son tout petit cercueil a été recouvert de terre.

Heureusement que nous étions bien entourés par nos familles dans cette épreuve. Notre couple en est sorti plus soudé et plus fort. Nous avons passé les étapes du deuil les unes après les autres. Une fois à la maison nous avons été confrontés à sa chambre déjà prête, à ses vêtements rangés dans son armoire… Nous avons dû refaire notre vie à deux alors que nous l’avions imaginée à 3.

Nous nous posions beaucoup de questions sur le pourquoi du comment… Puis nous avons reçu les résultats. Elle avait une malformation cardiaque indétectable aux échographies. Personne n’était responsable. Mais je ne peux m’empêcher de me sentir coupable de ne pas avoir pu la protéger.

4 mois et demi après notre malheur, nous avons eu la chance d’apprendre que j’étais de nouveau enceinte. Une grossesse très stressante avec un suivi particulier tant sur le plan médical que psychologique. Et en octobre 2014, un an après la perte de notre fille, nous apprenons à 8 mois de grossesse que notre fils ne prend pas assez de poids dans mon ventre et qu’il faut prévoir une césarienne. Le 29 octobre, notre fils naît en bonne santé. Les sentiments s’entremêlent mais nous sommes aujourd’hui d’heureux parents, même si l’on n’oublie pas… ».

Vous avez été touchée par ce témoignage ? Vous devriez vous retrouver également dans celui de Flore Mes fausses couches silencieuses

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