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J’ai eu un rapport si compliqué avec mon corps pendant si longtemps qu’il me parait aujourd’hui fou d’être capable de l’aimer. Peut être pas aussi bien qu’il le faudrait. Pas tous les jours avec la même intensité. Mais toujours quand je le vois à travers le regard de l’homme ✨ ~ qui sait objectivement me sublimer mieux que n’importe quel miroir ❤️
Ce corps, je l’ai trouvé trop gros quand on en voyait tous les os. J’en avais effacé toute féminité par mon refus de manger.
Je l’ai trouvé laid souvent.
Faible également.
Encombrant.
Pas assez fort quand je voulais guérir.
Pas encore assez fort quand je rechutais.
Parfois je lui en veux aussi de ne pas {pour le moment 🙏🏼} être capable de porter la vie. Mais je me souviens ensuite qu’à défaut de porter, il a déjà bien supporté 👍🏼 Et que ça c’est une chance. Que c’est une chance de tenir debout. D’être en bonne santé.
On se focalise si souvent sur nos défauts, ou sur ce qui ne fonctionne pas super bien ~ parole de celle que le mari médecin a diagnostiqué d’hypocondriaque c’est vous dire si je connais le sujet 🤣 ~ dans notre corps.
Mais je crois qu’on oublie, souvent, vraiment trop souvent tout ce qui fonctionne.
Les yeux pour voir, les mains pour donner, les jambes pour marcher, la bouche pour embrasser ; et pour le bon vin, et le saucisson aussi, qui finissent trop souvent dans les fesses. Mais que voulez vous, on a le derrière de la vie qu’on mène.
Alors vive ce corps qui vit, qui fonctionne, qui porte, qui supporte, qu’on l’aime un peu beaucoup ou même, soyons fou, passionnément 🔥
Credit : Ce texte a été initialement publié par Mathilde Mgl, sur son compte Instagram.